vendredi 9 juin 2017

5 workers who were accidentally exposed to radioactive substances

The operator of a nuclear research facility north of Tokyo says the 5 workers who were accidentally exposed to radioactive substances had spent 3 hours in the contaminated room.

The workers were inspecting fuel storage containers at the facility of the Japan Atomic Energy Agency in Ibaraki Prefecture on Tuesday when the incident occurred.

Four of them suffered internal radiation exposure when a bag of powdered radioactive substances, including plutonium, ripped and the contents spilled out. One of the 4 was found to have 22,000 becquerels of plutonium 239 in his lungs.

The agency officials said on Friday that a tent was set up outside the room after the accident to prevent radiation from spreading.

They said the workers remained in the room for about 3 hours until the tent was ready.

The officials said they swiftly began preparations to evacuate the workers after instructing them to stay as far away as possible from the ripped bag.

The agency plans to investigate whether the evacuation procedures affected radiation exposure.

Jun. 9, 2017 - Updated 07:07

Japon: des employés exposés à de hauts niveaux de radiations 

L'Agence japonaise de l'énergie atomique (JAEA) a annoncé ce mercredi que cinq de ses employés avaient été exposés à de très hauts niveaux de radiations après la rupture d'un sac contenant du plutonium au cours d'une inspection de routine. L'incident s'est produit mardi au sein d'un centre de recherche et développement de l'agence dans la ville de Oarai (préfecture d'Ibaraki), située au nord de Tokyo. La vie des salariés, qui ont été soumis à un traitement médical d'urgence, n'est pas menacée dans l'immédiat, a précisé le JAEA dans un communiqué, mais les examens des poumons ont révélé des niveaux significatifs de contamination, notamment en plutonium 239, avec une activité de 22.000 becquerels dans un cas. Aucune fuite de matière radioactive n'a été observée à l'extérieur du bâtiment, selon la même source.

L'Autorité de régulation nucléaire (NRA) du Japon, créée après la catastrophe de Fukushima de mars 2011, a aussitôt condamné l'agence JAEA, dont elle avait par le passé critiqué "l'absence de culture de sûreté". "Je n'ai jamais entendu parler d'une exposition aussi élevée dans ma carrière", a réagi le président de cette instance de régulation, Shunichi Tanaka, auprès de la presse. La sûreté nucléaire est un sujet particulièrement sensible au Japon depuis l'accident de la centrale Fukushima Daiichi (nord-est) en mars 2011 après un séisme suivi d'un tsunami, la pire catastrophe du secteur depuis celle de la centrale soviétique de Tchernobyl en 1986.

mercredi 7 juin 2017

Japon : 5e réacteur nucléaire relancé

Japon : 5e réacteur nucléaire relancé après Fukushima

C'est le cinquième réacteur nucléaire du parc japonais à redémarrer après Fukushima : Takahama 3 a été relancé mardi 6 juin. Il fonctionne en partie au combustible recyclé Mox, produit par l'entreprise française Areva.

 

Takahama

La centrale nucléaire de Takahama. Un autre réacteur de la même centrale, Takahama 4, avait été relancé il y a 2 semaines. 

JIJI PRESS / AFP

Le parc nucléaire du Japon redémarre petit à petit. Un cinquième réacteur nucléaire a été relancé mardi 6 juin 2017, a annoncé la Kansai Electric Power (Kepco), un modèle qui fonctionne en partie au combustible recyclé Mox. Ce redémarrage a lieu moins d'un mois après celui de l'unité voisine Takahama 4, dans le sud-ouest du Japon. La réaction en chaîne ne débutera que plusieurs heures plus tard ; la fourniture d'électricité sur le réseau n'est pas attendue avant plusieurs semaines.

Le 5e réacteur japonais à redémarrer

Avant la catastrophe nucléaire de Fukushima en 2011, le Japon comptait 54 réacteurs nucléaires en fonctionnement. Le pays n'en compte maintenant plus que 42, dont la majorité est actuellement arrêtée pour passer des tests de sécurité. Takahama 3, à 350 km à l'ouest de Tokyo, ne sera donc que le 5e réacteur en service au Japon (dont 3 en partie chargés de Mox).

Takahama 3 et 4 avaient redémarré début 2016, mais un tribunal, saisi par un groupe de riverains, en avait ordonné l'arrêt, estimant que toutes les leçons de la catastrophe nucléaire de Fukushima n'avaient pas été tirées. La décision avait été confirmée en premier appel. "Il reste des interrogations sur les mesures de protection vis-à-vis d'un tsunami et concernant les plans d'évacuation", avait signifié le juge. Mais en mars 2017, la Haute cour d'Osaka a infirmé cette décision, ouvrant la voie à un redémarrage.

Le Mox, combustible français controversé

Takahama 3 et 4 emploient en partie du Mox, un combustible issu d'uranium et plutonium recyclé, uniquement produit par Areva en France. Le Japon n'a pas encore mis en exploitation ses usines de retraitement et fabrication de Mox, en raison de divers problèmes techniques et de normes plus strictes depuis l'accident de Fukushima. La relance de ces réacteurs ainsi que l'emploi de Mox suscitent de vives protestations des écologistes, dont l'organisation internationale Greenpeace.

"Le combustible nucléaire Mox intégrant du plutonium réduit la sûreté des réacteurs, augmentant à la fois le risque d'accident grave et ses conséquences radiologiques", écrit l'association écologiste dans un communiqué. Selon elle, une expédition secrète de Mox doit partir du port de Cherbourg en France le 7 juillet en direction de la centrale de Takahama. "Ce transport présente également de sérieux problèmes de sécurité, car le Mox, qui peut être utilisé pour la fabrication de matériau d'arme nucléaire, est une cible potentielle pour les organisations terroristes", écrit Greenpeace.