jeudi 20 novembre 2014

Longtemps débordé, le Japon enregistre ses premiers succès à Fukushima

L'électricien japonais Tepco a réussi à vider la piscine de refroidissement du réacteur numéro 4.
Epaulé par Hitachi et Toshiba , le groupe voit désormais une issue au problème de l'eau contaminée.

Une eau calme. D'une limpidité parfaite. Presque un bleu profond des Caraïbes.   «  Sa température est maintenant retombée à 17 degrés. Il n'y a plus besoin de la refroidir », triomphe Yuichi Kagami, un ingénieur de Tepco, depuis le bord de la piscine de désactivation située au quatrième étage du réacteur 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. 

Le groupe vient de réussir à désamorcer l'un des éléments les plus menaçants du site.  «  Ce fut un très grand soulagement lorsque nous avons retiré la semaine dernière la dernière barre de combustible usé », confie l'ingénieur. Le bassin de refroidissement, dont la structure ravagée se retrouvait à la merci d'une autre catastrophe naturelle, comptait, lors de l'accident, 1.331 « crayons » de combustible usé, soit l'équivalent de 14.000 fois la radioactivité libérée par la bombe atomique d'Hiroshima. Au cours des douze derniers mois, ces assemblages ont été prudemment transférés dans un bassin de désactivation sécurisé. Les 180 barres de combustible neuf ou « frais » encore entreposées au fond de la piscine, mais beaucoup moins dangereuses, seront, elles, déplacées d'ici à la fin décembre. 

Phase de démantèlement

Trois ans et demi après la catastrophe, Tepco semble, pour la première fois, avoir retrouvé un peu de sérénité avec la fin de cette opération périlleuse.  «  Au début, nous ne faisions que réagir aux conséquences immédiates de la catastrophe  », explique Akira Ono, le directeur de la centrale, qui gère, chaque jour, près de 7.000 personnes sur le chantier du démantèlement de Fukushima-Daiichi.  «  Maintenant, nous pouvons nous projeter dans l'avenir.  »

Après cette phase de gestion de l'urgence, l'électricien pense pouvoir bientôt concentrer sa main- d'oeuvre et son énergie sur le laborieux démantèlement des réacteurs 1, 2 et 3. Il entrevoit même une issue au problème de l'eau contaminée qui s'est accumulée sur le site et a longtemps compliqué son intervention.   «  On enregistre des progrès », assure Akiro Ono. 

« Les Sept Samouraïs »

Ce mois-ci, Tepco teste deux nouvelles usines de décontamination des eaux conçues par Toshiba et Hitachi. Ces systèmes baptisés « ALPS », qui permettent de retirer 62 des 63 éléments radioactifs retrouvés dans l'eau pompée dans les réacteurs, viendront compléter le travail de « nettoyage » déjà entamé par une première structure de Toshiba et d'autres installations fournies par le californien Kurion. 

Avec cet ensemble, que les cadres de Tepco ont baptisé « Les Sept Samouraïs », le groupe peut, en théorie, traiter 2.000 tonnes d'eau par jour. C'est suffisant pour  « nettoyer » les 300 tonnes d'eau souterraine qui s'infiltre encore chaque jour dans les sous-sols des tranches et cela permet également de réduire peu à peu les gigantesques stocks d'eau souillée. 

La centrale abrite actuellement, dans de hautes cuves d'acier, 335.000 tonnes d'eau contaminée, mais aussi 193.000 tonnes d'eau présentée comme propre. Elle a été débarrassée de 62 radionucléides, mais reste chargée en tritium et ne peut donc, pour l'instant, pas être relâchée dans l'océan Pacifique.  «  La gestion de l'eau contaminée est le problème le plus urgent  », souffle Akira Ono, qui espère que la construction d'une enceinte souterraine de permafrost, autour des quatre tranches, permettra à partir du printemps prochain de contenir les infiltrations dans les sous-sols des réacteurs.  « J e ne veux toutefois pas me montrer trop optimiste », mesure-t-il, avant de pointer les difficultés techniques de ce chantier et de ceux qui restent à entamer. 

Interdit aux humains

L'intérieur des réacteurs 1, 2 et 3, dont les les coeurs ont fondu, est encore quasiment interdit aux humains. Au pied du réacteur 4, les dosimètres affichent, aujourd'hui, un débit de dose de seulement 25 microsieverts par heure quand, dans l'allée passant derrière les tranches 1 et 2, ce débit atteint plusieurs centaines de microsieverts et empêche tout travail dans la durée. Actuellement, ce sont des robots et des caméras commandés à distance qui font les premiers repérages dans le réacteur numéro 1. Son démantèlement va prendre encore trente ans. 

Yann Rousseau, Les Echos
Correspondant à Tokyo
Le calendrier

11 mars 2011Un tsunami ravage la centrale de Fukushima.
13 mars 2011 Les niveaux d'eau chutent dans les tranches 1, 2 et 3, faisant fondre le coeur des réacteurs.
Mars-avril 2011 Les sauveteurs parviennent à rétablir un refroidissement des tranches.
Juin 2011 Areva et Veolia installent un premier système de décontamination de l'eau.
Avril 2012. Tepco reconnaît que de l'eau contaminée a été relâchée en mer.
Août 2013 Tepco constate les premières fuites d'eau contaminée au pied des cuves où il stocke l'eau pompée dans les tranches.
Novembre 2013 L'électricien commence le retrait des barres de combustible usé du bassin de désactivation.
Juin 2014 Lancement de la construction d'une enceinte souterraine de glace autour des quatre réacteurs.


En savoir plus sur http://www.lesechos.fr/journal20141119/lec2_industrie_et_services/0203946918801-longtemps-deborde-le-japon-enregistre-ses-premiers-succes-a-fukushima-1065727.php?G0RoMuOKA54IfXQS.99

jeudi 6 novembre 2014

Fukushima: le combustible usé de la piscine du réacteur 4 sur le point d'être totalement retiré




Le combustible nucléaire usé qui se trouvait dans la piscine de désactivation du réacteur numéro 4 de la centrale accidentée de Fukushima est quasiment intégralement retiré, sans incident jusqu'à présent, selon les données les plus récentes communiquées par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco).
Mardi, il ne restait que 11 assemblages de combustible usé sur 1.331 dans la piscine dont les pourtours avaient été fortement endommagés par des explosions d'hydrogène.
Sur ces 11, trois au moins ne sont pas en bon état, d'où la prudence de Tepco qui indique "nous débuterons leur retrait une fois les préparatifs achevés".
Initialement, lors du début de ces opérations en novembre 2013, Tepco avait indiqué qu'elles seraient terminées au bout d'environ un an.
Outre les 11 assemblages usés, il reste en outre encore 180 assemblages de combustible neuf dans la même piscine qui était pleine de plus de 1.500 assemblages au moment du tsunami du nord-est du Japon qui a ravagé la centrale Fukushima Daiichi le 11 mars 2011.
L'opération de retrait du combustible de cette piscine numéro 4 fragilisée était considérée comme la première grande étape dans le démantèlement du site.
Elle était jugée d'autant plus délicate que ce bassin est situé en hauteur dans le bâtiment du réacteur 4, à moitié détruit.
Pour procéder à ces opérations, Tepco a bâti une nouvelle couverture et installé un dispositif neuf d'extraction ainsi que procédé à la récupération des détritus tombés dans le bassin, au-dessus des assemblages qu'il contenait.
Depuis, la même opération de transfert des assemblages un à un vers un caisson immergé pouvant en contenir 22, puis vers une autre piscine d'entreposage plus sûre, a été effectuée 61 fois, sans problème notable.
Il n'est jamais arrivé auparavant que de telles tâches soient réalisées dans un environnement accidenté où les techniciens doivent oeuvrer en combinaisons de protection et porter des masques intégraux pour se protéger de la radioactivité.
Il s'agit en outre de la plus délicate opération depuis la stabilisation du site en décembre 2011, mais c'est loin d'être la dernière ni la plus risquée.
Le combustible usé qui reste encore dans les piscines des réacteurs 1 à 3 devra lui aussi être extrait, des tâches encore plus difficiles compte tenu du niveau très élevé de radioactivité alentour.

dimanche 2 novembre 2014

Exercice de préparation à un accident survenu dans une centrale nucléaire de la préfecture d'Ishikawa

Le gouvernement nippon organise un exercice de préparation à un accident survenu dans une centrale nucléaire de la préfecture d'Ishikawa. L'exercice a commencé dimanche.

Quelque 3700 personnes, dont des résidents locaux et des officiels d'environ 150 organisations, devraient participer à cet exercice de deux jours.

L'exercice suppose que les commandes de refroidissement de la centrale nucléaire de Shika, sur la côte de la mer du Japon, ne fonctionnent plus suite à un puissant tremblement de terre.



mardi 28 octobre 2014

428,000 becquerels of cesium per liter of water

Tokyo Electric Power Company, or TEPCO, says the levels of radioactive cesium in the compound's groundwater at the damaged Fukushima Daiichi nuclear plant fluctuated greatly last week.TEPCO detected the highest concentration of cesium in samples of water taken from 2 monitoring wells near a reactor building on Wednesday.One well had 428,000 becquerels of cesium per liter of water, while the other contained 458,000 becquerels.But only 2 days later, the reading in the first well had dropped to 5,200 becquerels, or one-eightieth of the level detected on Wednesday.  The concentration in the other well stood at 470 becquerels, or about one-one-thousandth of the previous quantity.TEPCO says these wells are connected underground with other wells that are highly contaminated.  So the operator believes cesium poured into them with this month's heavy rains and then flowed out with the underground water.The utility says this problem cannot be fundamentally solved because the area around the wells thought to be the source of the contamination has extremely high radiation levels and cannot be decontaminated.The 2 wells are among those from which tainted groundwater is pumped and discharged into the sea after being decontaminated.But TEPCO has suspended the operation and is considering whether to resume the work.

Oct. 28, 2014 - Updated 04:49

jeudi 23 octobre 2014

Technologie japonaise pour traiter 50 conteneurs réacteurs nucléaires sous marin russe dans la mer du Japon

Des officiels russes ont dévoilé un conteneur conçu pour stocker le réacteur d'un sous-marin nucléaire mis hors service.

Ils démantèlent actuellement des sous-marins nucléaires utilisés par l'ex-armée soviétique près de Vladivostok, dans l'Extrême-Orient russe.

Les techniciens ont retiré les réacteurs et les ont déposés dans des conteneurs étanches de grandes dimensions, mouillés le long de la côte de la mer du Japon.

Ils ont commencé à transporter les conteneurs à terre. Ils utilisent une technologie fournie par le Japon pour appliquer un revêtement protecteur contre la rouille, causée par l'eau de mer et le vent. 

Le processus a lieu dans une installation construite avec près de 7 millions de dollars fournis par le gouvernement japonais.

Les techniciens ont traité trois conteneurs à ce jour. Cinquante autres attendent au large de la côte.

Les autorités envisagent de tous les transporter à terre d'ici 2020 pour qu'un revêtement leur soit appliqué.

Le gouvernement japonais a aussi fourni à la Russie des grues et d'autres équipements.

dismantling the cover of a reactor building

The operator of the Fukushima Daiichi nuclear power plant has begun dismantling the cover of a reactor building to remove debris as part of preparations for removing the nuclear fuel from a spent fuel storage pool.Tokyo Electric Power Company started the work on Wednesday at the No. 1 reactor building.  The cover was installed after the 2011 accident to prevent the dispersal of radioactive materials.Using a remote-controlled crane, workers made holes in the ceiling and sprayed chemicals to prevent dust from spreading.  The utility plans to make a total of 48 holes and to spray chemicals for about a week.Then, starting around October 30th, they will remove part of the ceiling to see whether any dust comes off.The operator hopes to begin full-scale dismantling of the cover in March and complete the task in about a year.It expects to start clearing the debris in 2016.The operator says it will monitor the possible spread of radioactive materials and post the data on its website.The dismantling of the cover was initially due to start in July of this year.  But the utility deferred the work to come up with ways to ensure that radioactive materials do not spread.When debris from another reactor building was removed last year, some feared that radioactive materials might have dispersed and contaminated nearby rice paddies.The operator hopes to begin taking the fuel out of the storage pool at the No. 1 reactor building in fiscal 2017.


mercredi 15 octobre 2014

Fukushima : TEPCO revoit à la hausse sa marge de sécurité anti-tsunami

Alors que le Japon faisait face le weekend dernier à un risque de typhon des plus sérieux, la compagnie TEPCO (Tokyo Electric Power Compagny) s’est voulue rassurante sur les capacités de résistance aux catastrophes de la centrale de Fukushima, en augmentant de manière significative ses marges de sécurité en matière de risques contre un éventuel nouveau tsunami. Le réacteur 1 de la centrale de Fukushima serait désormais protégé contre des vagues atteignant 26 mètres, contre seulement 14 mètres auparavant. En 2011, la vague faisait 15,5 mètres…

Répondant ainsi aux exigences de l’Autorité de régulation nucléaire (NRA), l’électricien japonais et exploitant de la centrale accidentée a augmenté son dispositif de protection en cas de Tsunami. Une obligation à laquelle doit se soumettre l’ensemble des opérateurs de centrales nucléaires depuis la mise en œuvre des nouvelles normes de sûreté au lendemain de la catastrophe de Fukushima et qui conditionne, entre autres critères, un éventuel redémarrage de ses installations.

S’il n’est bien sûr pas question de redémarrage pour la centrale de Fukushima, désaffectée et vouée au démantèlement, la NRA s’est vue contrainte de rappeler à TEPCO ses obligations en la matière au regard des risques évidents de contamination en cas d’inondation du site. Les bâtiments et réacteurs détruits, ainsi que les quantités considérables d’eau contaminée et de déchets radioactifs stockés sur place, pourraient en effet être emportés au large et libérer des centaines de milliards de becquerels de césium-137 dans l’océan.

L’opérateur de la centrale de Fukushima a donc pris les mesures nécessaires et a relevé la hauteur des vagues potentiellement dangereuses pour le réacteur 1 à plus de 26 mètres et 27,5 mètres pour le réacteur 2. Les autres réacteurs du site, situés à une altitude de dix mètres au dessus du niveau de la mer sont à priori protégés. TEPCO a également multiplié par 1,5 l’ampleur du séisme pouvant être absorbé par ses installations.

Des digues de 14 mètres de hauteur on été installées à divers endroits du site et TEPCO envisage désormais de réduire considérablement les quantités d’eau contaminé présentes sur le site afin d’éviter tout risque de pollution en cas d’inondation.

Détaillé à la NRA le vendredi 3 octobre dernier, ce nouveau plan de sécurité rappelle q’une vague de plus de 26 mètre ne s’écrase sur les côtes nippones que tous les 10.000 à 100.000 ans.

mercredi 1 octobre 2014

entente avec une entreprise britannique

La Compagnie d'électricité de Tokyo, TEPCO, a signé une entente avec une entreprise britannique, afin d'avoir accès à son savoir-faire technique dans le démantèlement de réacteurs nucléaires.

TEPCO recevra l'aide de Sellafield pour le démantèlement de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, endommagée par l'énorme tremblement de terre et tsunami de 2011. L'opérateur est confronté à de nombreux défis, dont l'accumulation et la fuite d'eau contaminée, de même que la gestion des conditions de travail quotidiennes de ses 5700 employés. 

Sellafield dispose d'une expertise en démantèlement de réacteurs nucléaires et en gestion d'accidents nucléaires.

En 1957 un incendie s'est produit dans un réacteur de l'entreprise qui l'a précédée. Il en est résulté une fuite de matières radioactives.

TEPCO espère que le savoir-faire de Sellafield permettra de réduire l'exposition de ses travailleurs aux radiations. L'opérateur espère également recevoir des conseils sur des aspects techniques et la formation du personnel liés aux analyses des eaux souterraines et de mer. 

L'accord est le premier du genre signé par TEPCO avec une entreprise étrangère.



mardi 23 septembre 2014

another plan to use a newly developed cement

Officials overseeing the decommissioning of the Fukushima Daiichi nuclear plant are struggling to stop contaminated water from entering the ocean. Now Tokyo Electric Power Company is drawing up another plan to use a newly developed cement to stem the radioactive flow.Highly contaminated water is flowing into a maze of underground tunnels at the facility. Engineers believe that it is mixing with groundwater and then leaking into the ocean.In April workers started to work on an underground wall of ice to stop the flow. They planned to start removing the tainted water in July and then bury the emptied tunnels in cement. However, the underground water has yet to freeze.So now they are considering plugging the tunnels with the special cement while they are still filled with water.Company officials say the risks of the contaminated water leaking into the sea are small. They say they will first explain the plan to the Nuclear Regulation Authority and hope to start the operation from mid-November in order to complete the work by next January.The company is carrying out a separate and even larger project to freeze soil and create a wall of ice around all 4 crippled reactors.Officials say the latest plan for the tunnels will not affect the larger project.


Sep. 23, 2014 - Updated 02:48

lundi 1 septembre 2014

Un point sur l'émission de matières radioactives à Fukushima dans l'océan pacifique

Un point sur l'émission de matières radioactives à Fukushima dans l'océan pacifique

Les autorités révèlent qu'environ 2 billions (2 mille milliards) de becquerels de matières radioactives à Fukushima se sont déversées dans l'océan tous les mois pendant l'année 2013. Du "strontium mortel" relache maintenant plus du double de césium – "Le strontium pénètre dans vos os ... il change l'équation". (Vidéo)
Document de Tokyo Electric Power Company (en japonais) - Efforts en vue de prévenir de manière plus fiable la pollution marine, le 25 Août, 2014 :
Traductions pertinentes du document tweeté par @YuriHiranuma
26 août 2014 : TEPCO affirme qu'un milliard de Becquerels de tritium s'écoulent dans le port de Fukushima tous les jours, mais ne s'agirait-il pas plutôt de 15 milliards de Becquerels ?


28 août 2014:

     Strontium 90 = 5 milliards de Bq
     Césium 137 = 2 milliards de Bq
     Tritium = 15 milliards de Bq
     Déversement quotidien total dans le port = 22 milliards de Becquerels
Un titre du Wall Street Journal parle de “strontium mortel“.
Notez que les chiffres ci-dessus se réfèrent aux émissions journalières pour l'année 2014. Voici les données pour l'année 2013 :
  • Strontium 90 = ~15 milliards de Becquerels/jour
  • Cesium 137 = ~22 milliards de Bq/jour
  • Tritium = ~24 milliards de Bq/jour
  • Total d'écoulement journalier dans le port = ~61 milliards de Becquerels par jour.
Voir aussi : Chercheur principal : 100 fois plus de strontium que de césium dans l'eau à Fukushima -"Le Strontium pénètre dans vos os ... il change l'équation" - Bien que les poissons sur les côtes américaines ne soient pas "trop" concernés, ils seront affectés par cette pollution.
Publié le 29 Août  2014 par ENENews

lundi 18 août 2014

lever partiellement les consignes d'évacuation

Au Japon, un village proche de la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi a accepté, à la demande du gouvernement, de lever partiellement les consignes d'évacuation, à compter du 1er octobre.

Près de 80 résidents du village de Kawauchi, dans la préfecture de Fukushima, ont participé à une réunion organisée dimanche par le gouvernement.

La commission mise en place par les villageois a convenu de l'opportunité de lever l'ordre d'évacuation.

Le gouvernement a ensuite proposé que la mesure intervienne après le début des nouveaux travaux de décontamination, en septembre, dans les zones où le niveau de radiation reste très élevé.

Le maire de Kawauchi Yuko Endo a accepté cette proposition assurant que les villageois seraient ensuite libres de regagner ou non leurs domiciles. "Chacun pourra retrouver la vie qu'il menait avant l'accident nucléaire", a-t-il ajouté.

Certains participants à la réunion ont toutefois exprimé leur opposition au projet, en raison principalement des niveaux de radiation.



jeudi 7 août 2014

rejeter de l'eau souterraine décontaminée dans l'océan.

L'opérateur de la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi cherche à obtenir l'approbation de pêcheurs pour rejeter de l'eau souterraine décontaminée dans l'océan.

De l'eau hautement radioactive à la centrale nucléaire s'infiltre dans le sol et se mélange aux eaux souterraines. Les experts estiment que quelque 200 tonnes d'eau souterraine contaminée se déversent dans l'océan chaque jour.

Des ingénieurs et la Compagnie d'électricité de Tokyo construisent une barrière de fer le long de la digue qui borde la côte afin de résoudre le problème.

Les officiels de Tepco prévoient de pomper l'eau et d'éliminer les substances radioactives à l'aide d'un système de décontamination qu'ils construisent actuellement. La barrière de fer et le système de décontamination devraient être mis en place en Septembre.

Cependant, la capacité de stockage des réservoirs étant limitée à la centrale, Tepco souhaite rejeter l'eau décontaminée dans l'océan.

Les officiels ont déclaré qu'ils avaient expliqué leur plan à l'association préfectorale des coopératives de pêche de Fukushima et qu'ils allaient chercher à obtenir l'approbation des coopératives de pêche locales.

Ils précisent que leur plan apportera une amélioration à la situation actuelle, l'eau contaminée se déversant directement dans l'océan.



Fukushima : Tepco envisage de rejeter en mer de l'eau souterraine décontaminée

Fukushima : Tepco envisage de rejeter en mer de l'eau souterraine décontaminée

Le Monde.fr avec AFP | 

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Contrôle pratiqué à la centrale nucléaire de Fukushima, le 24 mars 2011.
Contrôle pratiqué à la centrale nucléaire de Fukushima, le 24 mars 2011. | ASSOCIATED PRESS/Wally Santana

Plus de trois ans après le tsunami qui avait ravagé la côte japonaise, la situation dans la centrale de Fukushima reste complexe. Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale nucléaire, a affirmé, jeudi 7 août, préparer un nouveau plan consistant à pomper de l'eau souterraine radioactive près des bâtiments des réacteurs et à la décontaminer avant de la rejeter dans l'océan Pacifique.

Il s'agit d'une initiative complémentaire pour tenter de réduire autant que faire se peut les quantités énormes qui affluent continuellement dans les sous-sols des installations. Quelque 400 tonnes d'eau entrent chaque jour dans les bâtiments du site atomique, augmentant ainsi la quantité d'eau souillée au contact des équipements. Une eau qu'il est impératif de récupérer et assainir.

PÊCHEURS MÉCONTENTS

La tâche est d'autant plus difficilement surmontable que s'y ajoutent les eaux de refroidissement des réacteurs qui fuient. Pour le moment Tepco récupère une partie de l'eau et la traite au fur et à mesure, mais ne la rejette pas dans l'océan. Plus de 1 000 gigantesques réservoirs pleins et pas toujours fiables sont disséminés sur le site, un nombre qui continue de croître au rythme de plusieurs dizaines par mois, ce qui est encore insuffisant.

Lire aussi notre reportage interactif : Fukushima an III : sur la côte dévastée, la peur et la colère

Depuis le printemps, Tepco pompe de l'eau souterraine en amont des bâtiments, du côté de la montagne, avant qu'elle ne soit contaminée, pourlimiter la quantité nouvellement souillée chaque jour. Cette eau, une fois contrôlée, est rejetée dans l'océan voisin. Les pêcheurs de Fukushima avaient certes donné leur assentiment pour ces opérations de pompage et rejet en mer, mais ils ont mis un an avant d'accepter.

Ils risquent de se montrer encore plus réticents à l'égard du nouveau plan, qui consiste cette fois à pomper de l'eau déjà contaminée grâce à 42 puits plus près encore des réacteurs, puis à l'assainir le mieux possible. Un nouveau système de décontamination, plus puissant que l'actuel système avancé de traitement liquide (advanced liquid processing system, ALPS), est censé permettred'extraire l'essentiel des radionucléides que contient cette eau.

Lire aussi : Fukushima : « Des victimes condamnées à vivre un désastre illimité »

Ce dispositif supplémentaire, dont la construction a été financée par l'Etat, devrait entrer en service à l'automne. Sa capacité doit non seulement accélérerle traitement de l'eau contaminée, mais aussi pallier les nombreuses déficiences de l'ALPS qui, depuis qu'il est utilisé, ne cesse de tomber en panne.

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Vos réactions (2)Réagir

undefined 07/08/2014 - 12h45

Toute cette eau stockée en surface est faiblement contaminée et ne représente littéralement qu'une goutte d'eau vite diluée dans l'océan, une quantité de radioactivité négligeable par rapport à ce qui a été répandu dans les jours suivant la catastrophe. La seule raison de stocker cette eau est de calmer l'opinion publique, pourtant il y a d'autres travaux de sécurisation et d'assainissement bien plus urgents et importants.

 

ROLAND GUERRE 07/08/2014 - 11h20

Une solution inacceptable, les limites - connues - de la "décontamination" ajouteront à la pollution des milieux océaniques. Les apprentis sorciers ne peuvent conduire et maîtriser les suites de la catastrophe nucléaire.

 
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