jeudi 6 novembre 2014

Fukushima: le combustible usé de la piscine du réacteur 4 sur le point d'être totalement retiré




Le combustible nucléaire usé qui se trouvait dans la piscine de désactivation du réacteur numéro 4 de la centrale accidentée de Fukushima est quasiment intégralement retiré, sans incident jusqu'à présent, selon les données les plus récentes communiquées par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco).
Mardi, il ne restait que 11 assemblages de combustible usé sur 1.331 dans la piscine dont les pourtours avaient été fortement endommagés par des explosions d'hydrogène.
Sur ces 11, trois au moins ne sont pas en bon état, d'où la prudence de Tepco qui indique "nous débuterons leur retrait une fois les préparatifs achevés".
Initialement, lors du début de ces opérations en novembre 2013, Tepco avait indiqué qu'elles seraient terminées au bout d'environ un an.
Outre les 11 assemblages usés, il reste en outre encore 180 assemblages de combustible neuf dans la même piscine qui était pleine de plus de 1.500 assemblages au moment du tsunami du nord-est du Japon qui a ravagé la centrale Fukushima Daiichi le 11 mars 2011.
L'opération de retrait du combustible de cette piscine numéro 4 fragilisée était considérée comme la première grande étape dans le démantèlement du site.
Elle était jugée d'autant plus délicate que ce bassin est situé en hauteur dans le bâtiment du réacteur 4, à moitié détruit.
Pour procéder à ces opérations, Tepco a bâti une nouvelle couverture et installé un dispositif neuf d'extraction ainsi que procédé à la récupération des détritus tombés dans le bassin, au-dessus des assemblages qu'il contenait.
Depuis, la même opération de transfert des assemblages un à un vers un caisson immergé pouvant en contenir 22, puis vers une autre piscine d'entreposage plus sûre, a été effectuée 61 fois, sans problème notable.
Il n'est jamais arrivé auparavant que de telles tâches soient réalisées dans un environnement accidenté où les techniciens doivent oeuvrer en combinaisons de protection et porter des masques intégraux pour se protéger de la radioactivité.
Il s'agit en outre de la plus délicate opération depuis la stabilisation du site en décembre 2011, mais c'est loin d'être la dernière ni la plus risquée.
Le combustible usé qui reste encore dans les piscines des réacteurs 1 à 3 devra lui aussi être extrait, des tâches encore plus difficiles compte tenu du niveau très élevé de radioactivité alentour.

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