Les travaux de couverture d'un des réacteurs endommagés de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi ont finalement été achevés. Cette couverture permettra de réduire les émission de substances radioactives.
L'opérateur de la centrale, la Compagnie d'électricité de Tokyo, ou Tepco, avait entamé en juin la pose d'une structure et de panneaux pour isoler le réacteur 1 de la centrale. Ce réacteur avait été endommagé par une explosion d'hydrogène après le séisme et le tsunami du 11 mars.
La structure fait 54 mètres de haut sur 47 mètres de large et 42 mètres de profondeur. Elle est munie d'un système de ventilation qui filtre les substances radioactives.
Selon Tepco, le système a permis, lors des essais pilotes, d'éliminer plus de 90 pour cent du césium radioactif provenant du réacteur.
L'opérateur envisage d'installer des couvertures similaires sur les réacteurs 3 et 4 lorsque l'élimination des débris sera terminée, après l'été prochain. Les bâtiments de ces deux réacteurs ont été endommagés dans la catastrophe.
samedi 29 octobre 2011
vendredi 28 octobre 2011
5 millisieverts actuels changement en avril
Le ministère japonais de la Santé a décidé d'abaisser le plafond du taux de radiation admis dans l'alimentation à partir du mois d'avril prochain pour le faire passer à un millisievert par an au lieu des 5 millisieverts actuels.
Après la catastrophe nucléaire survenue à Fukushima Dai-ichi en mars dernier, le ministère avait établi à 5 millisieverts annuels le plafond provisoire de sureté quant à la radioactivité des aliments.
Cela équivaut à 500 becquerels de césium radioactif par kilogramme de viande, poissons, légumes et céréales telles que le riz.
Ces limites provisoires étaient basées sur les niveaux réputés pour ne pas provoquer de troubles de la santé même en cas de consommation prolongée pendant un an de ces aliments contenant des traces radioactives.
Mais le ministère a décidé d'abaisser ces limites de façon à être en phase avec les normes internationales, alors que les substances radioactives détectées dans les aliments sont désormais en baisse.
Après la catastrophe nucléaire survenue à Fukushima Dai-ichi en mars dernier, le ministère avait établi à 5 millisieverts annuels le plafond provisoire de sureté quant à la radioactivité des aliments.
Cela équivaut à 500 becquerels de césium radioactif par kilogramme de viande, poissons, légumes et céréales telles que le riz.
Ces limites provisoires étaient basées sur les niveaux réputés pour ne pas provoquer de troubles de la santé même en cas de consommation prolongée pendant un an de ces aliments contenant des traces radioactives.
Mais le ministère a décidé d'abaisser ces limites de façon à être en phase avec les normes internationales, alors que les substances radioactives détectées dans les aliments sont désormais en baisse.
jeudi 27 octobre 2011
Où en est la centrale de Fukushima, sept mois après ?
Où en est la centrale de Fukushima, sept mois après l'accident?
Même si la situation des trois réacteurs les plus endommagés de Fukushima-Daiichi se stabilise, la gestion de l'accident de la centrale nucléaire japonaise demeure complexe. Le point sur la situation depuis le Japon.
Sept mois après le début de la catastrophe, la situation reste préoccupante à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi. La Compagnie électrique de Tokyo (Tepco), qui en est l’opérateur, est parvenue récemment à un «arrêt à froid» dans les trois premiers réacteurs, ce qui est une étape cruciale dans la résolution de la crise puisque le fluide passe sous la barre des 100°C. Mais, dans le même temps, la découverte d’une accumulation d’hydrogène dans un conduit du réacteur numéro 1 laisse planer le doute car le risque d’une nouvelle explosion ne peut toujours pas être écarté. Et la gestion des tonnes d’eau, déversées lors des opérations de secours et désormais contaminées, est toujours loin d’être réglée.
Un arrêt à froid… provisoire
Le 28 septembre à 17 heures (heure locale), la température du réacteur numéro 2 –qui avait atteint 400°C- est descendue sous la barre des 100 °C (99,4°C) pour la première fois depuis le début de l’accident, comme l’avait fait celle des réacteurs 1 et 3 au mois d’août. Ces trois réacteurs sont donc désormais «à l’arrêt à froid». C’est ce réacteur 2 qui a posé le plus de problèmes : pour obtenir ce résultat, il a en effet fallu augmenter considérablement la quantité d’eau injectée jusqu’à 10 tonnes par heure, ce qui a eu pour conséquence d’augmenter le problème des eaux contaminées (voir ci-dessous). Tepco avait mis en place un système consistant à projeter de l’eau sur le cœur des réacteurs 2 et 3 par le dessus, à la façon d’une douche. «L’obtention de cet arrêt à froid est tout à fait positif, estime Pierre-Yves Cordier, conseiller nucléaire du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies renouvelables (CEA) auprès de l’ambassade de France au Japon. Cela signifie que l’eau ne bout plus, et que les flux d’eau sont plus simples». Outre l’abaissement de la température de l’eau du circuit refroidissement sous les 100°C, le gouvernement japonais et Tepco se sont fixé comme objectif d’abaisser le niveau de radioactivité aux environs de la centrale sous le seuil de 1 millisievert par an. Aujourd’hui, il serait de 0,4 millisievert par an, selon Tepco.
Pour autant, la situation est loin d’être stabilisée. Selon Junichi Matsumoto, un porte-parole de la compagnie électrique, il est «en quelque sorte encore trop tôt» pour parler d’un arrêt à froid définitif parce que les niveaux de radioactivité mesurés doivent encore être confirmés. Cela devrait être effectif d’ici la fin de l’année. Cet objectif atteint est censé ouvrir la porte à un possible retour des plus de 100.000 réfugiés autour de la centrale, même si on sait déjà que certaines communes sont bien trop contaminées pour que cela soit envisageable dans des délais si rapides.
«En réduisant les émissions radioactives, nous espérons que des évacués pourront revenir chez eux aussi vite que possible», assure pourtant Yasuhiro Sonoda, un membre du Parlement nippon en charge de la crise de Fukushima. Car la crise va perdurer pendant des décennies encore. «Il faudra encore refroidir les réacteurs pendant des années, précise Pierre-Yves Cordier. La chaleur résiduelle du cœur du réacteur n’est pas énorme, mais la courbe de diminution de la température est asymptotique et il faudra du temps pour en venir à bout». Si le refroidissement cessait pendant 38 heures, les barres de combustibles des réacteurs –déjà passablement endommagées– se remettraient à fondre, selon une estimation de Tepco.
Le casse-tête des eaux contaminées
La présence de tonnes d’eau contaminée dans les sous-sols des bâtiments réacteur et des bâtiments turbine est un casse-tête depuis le 11 mars dernier. Au début de la crise, il a fallu injecter des tonnes d’eau de mer, puis des tonnes d’eau douce dès que cela a été possible, pour refroidir à tout prix les cœurs des réacteurs, déjà partiellement fondus. Cette eau s’est chargée de radionucléides et a fuité par les nombreuses brèches et fissures vers les sous-sols, jusqu’à parfois déborder vers l’océan Pacifique.
En juin, c’est la mise en place in extremis d’une usine de décontamination des eaux par le Français Areva et l’Américain Kurion qui a permis d’éviter un débordement massif d’eau hautement radioactive vers le milieu naturel, la saison des pluies ayant déjà commencé. «Nous considérons que notre mission est accomplie, se félicite Rémy Autebert, le président d’Areva Japon, interviewé par Sciences et Avenir. Elle consistait à mettre au point un système d’urgence en deux mois seulement pour régler le problème à très court terme. La saison des pluies et des typhons est maintenant passée et nous avons réussi à éviter un débordement des eaux». Prévue comme un système d’urgence, l’installation Areva-Kurion pourrait être arrêtée dans quelques mois.
Selon Areva Japon, du fait de différentes avaries et des quantités considérables d’effluents à traiter, le système Areva/ Kurion a fonctionné en moyenne à entre 70 et 75% de sa capacité nominale sur les trois derniers mois. Ce dispositif a été complété le 18 août par une installation Toshiba et un dispositif encore plus pérenne est prévu pour les mois qui viennent. Ce système de décontamination a permis de mettre en place une sorte de circuit fermé à partir du début du mois de juillet: l’eau contaminée contenue dans les sous-sols est dessalinisée, décontaminée puis réinjectée afin refroidir les réacteurs, avant de fuiter en partie vers les sous-sols où elle est pompée et traitée…
Selon Tepco, le niveau d’eau contaminée présent dans les parties basses diminue progressivement car le débit retraité (70m3/h) dépasse le débit d’eau injecté pour refroidir les réacteurs (15m3/h). De 120.000 tonnes d’eau radioactive en juin, on est ainsi passé à 100.000 tonnes aujourd’hui … ce qui reste bien loin de l’objectif des 60.000 tonnes. La différence tiendrait en grande partie à l’infiltration d’eau du milieu naturel vers les bâtiments des réacteurs par le biais des différentes brèches. Tepco assure en effet qu’entre 200 et 500 tonnes d’eau ruissellent chaque jour dans les bâtiments, car le niveau de l’eau présente dans les sous-sols est inférieur au niveau de la nappe phréatique. Un nouveau casse-tête à résoudre.
La menace d’une nouvelle explosion d’hydrogène?
Même s’il est minime, le risque n’est pas à écarter car une concentration d’hydrogène anormalement élevée a été détectée dans une conduite reliée à l'enceinte de confinement du réacteur 1 de la centrale le 22 septembre. Cette concentration de 1% reste pour l’instant inférieur au 4% qui pourrait provoquer une explosion si cet hydrogène entrait en contact avec de l’oxygène, concentré à plus de 5%. De plus, l’injection continue d’azote dans les trois réacteurs depuis plusieurs mois est censée réduire la concentration d’oxygène et donc limiter ce risque d’explosion. Ce sont en fait des techniciens qui tentaient d’installer un nouveau système de ventilation lié à l’enceinte de confinement qui ont découvert cette concentration anormale de gaz inflammables, dont de l’hydrogène, en deux points. Tepco a prévu d’effectuer des mesures supplémentaires dans tous les réacteurs pour en connaître le niveau exact et s’assurer qu’il n’existe pas d’autres points de concentration. «L’hypothèse la plus probable est que l’hydrogène se soit dégagé au début de la crise à la suite de l’oxydation des barres de combustibles», estime Pierre-Yves Cordier. Cette nouvelle menace rappelle les explosions d’hydrogène des 12, 14 et 15 mars qui ont fortement endommagé les enceintes de confinement des réacteurs 1, 2 et 3, et provoqué des dégagements radioactifs importants, représentant de 10 à 15% ceux de Tchernobyl en 1986.
Le réacteur 1 bientôt recouvert
«Il ne s’agit pas d’un sarcophage comme à Tchernobyl mais d’une armature métallique recouverte d’une toile plastifiée qui doit permettre de limiter les rejets radioactifs et protéger le réacteur des intempéries», précise Pierre-Yves Cordier. Cette enceinte doit être terminée à la fin du mois d’octobre. En revanche, l’apparence chaotique des autres réacteurs n’a guère changé, mais les réacteurs 3 et 4, affectés par les explosions d’hydrogène, pourraient également être recouverts.
Au Japon, Marie Linton
pour Sciences et Avenir.fr
17/10/11
Même si la situation des trois réacteurs les plus endommagés de Fukushima-Daiichi se stabilise, la gestion de l'accident de la centrale nucléaire japonaise demeure complexe. Le point sur la situation depuis le Japon.
Sept mois après le début de la catastrophe, la situation reste préoccupante à la centrale nucléaire japonaise de Fukushima-Daiichi. La Compagnie électrique de Tokyo (Tepco), qui en est l’opérateur, est parvenue récemment à un «arrêt à froid» dans les trois premiers réacteurs, ce qui est une étape cruciale dans la résolution de la crise puisque le fluide passe sous la barre des 100°C. Mais, dans le même temps, la découverte d’une accumulation d’hydrogène dans un conduit du réacteur numéro 1 laisse planer le doute car le risque d’une nouvelle explosion ne peut toujours pas être écarté. Et la gestion des tonnes d’eau, déversées lors des opérations de secours et désormais contaminées, est toujours loin d’être réglée.
Un arrêt à froid… provisoire
Le 28 septembre à 17 heures (heure locale), la température du réacteur numéro 2 –qui avait atteint 400°C- est descendue sous la barre des 100 °C (99,4°C) pour la première fois depuis le début de l’accident, comme l’avait fait celle des réacteurs 1 et 3 au mois d’août. Ces trois réacteurs sont donc désormais «à l’arrêt à froid». C’est ce réacteur 2 qui a posé le plus de problèmes : pour obtenir ce résultat, il a en effet fallu augmenter considérablement la quantité d’eau injectée jusqu’à 10 tonnes par heure, ce qui a eu pour conséquence d’augmenter le problème des eaux contaminées (voir ci-dessous). Tepco avait mis en place un système consistant à projeter de l’eau sur le cœur des réacteurs 2 et 3 par le dessus, à la façon d’une douche. «L’obtention de cet arrêt à froid est tout à fait positif, estime Pierre-Yves Cordier, conseiller nucléaire du Commissariat à l’Energie Atomique et aux énergies renouvelables (CEA) auprès de l’ambassade de France au Japon. Cela signifie que l’eau ne bout plus, et que les flux d’eau sont plus simples». Outre l’abaissement de la température de l’eau du circuit refroidissement sous les 100°C, le gouvernement japonais et Tepco se sont fixé comme objectif d’abaisser le niveau de radioactivité aux environs de la centrale sous le seuil de 1 millisievert par an. Aujourd’hui, il serait de 0,4 millisievert par an, selon Tepco.
Pour autant, la situation est loin d’être stabilisée. Selon Junichi Matsumoto, un porte-parole de la compagnie électrique, il est «en quelque sorte encore trop tôt» pour parler d’un arrêt à froid définitif parce que les niveaux de radioactivité mesurés doivent encore être confirmés. Cela devrait être effectif d’ici la fin de l’année. Cet objectif atteint est censé ouvrir la porte à un possible retour des plus de 100.000 réfugiés autour de la centrale, même si on sait déjà que certaines communes sont bien trop contaminées pour que cela soit envisageable dans des délais si rapides.
«En réduisant les émissions radioactives, nous espérons que des évacués pourront revenir chez eux aussi vite que possible», assure pourtant Yasuhiro Sonoda, un membre du Parlement nippon en charge de la crise de Fukushima. Car la crise va perdurer pendant des décennies encore. «Il faudra encore refroidir les réacteurs pendant des années, précise Pierre-Yves Cordier. La chaleur résiduelle du cœur du réacteur n’est pas énorme, mais la courbe de diminution de la température est asymptotique et il faudra du temps pour en venir à bout». Si le refroidissement cessait pendant 38 heures, les barres de combustibles des réacteurs –déjà passablement endommagées– se remettraient à fondre, selon une estimation de Tepco.
Le casse-tête des eaux contaminées
La présence de tonnes d’eau contaminée dans les sous-sols des bâtiments réacteur et des bâtiments turbine est un casse-tête depuis le 11 mars dernier. Au début de la crise, il a fallu injecter des tonnes d’eau de mer, puis des tonnes d’eau douce dès que cela a été possible, pour refroidir à tout prix les cœurs des réacteurs, déjà partiellement fondus. Cette eau s’est chargée de radionucléides et a fuité par les nombreuses brèches et fissures vers les sous-sols, jusqu’à parfois déborder vers l’océan Pacifique.
En juin, c’est la mise en place in extremis d’une usine de décontamination des eaux par le Français Areva et l’Américain Kurion qui a permis d’éviter un débordement massif d’eau hautement radioactive vers le milieu naturel, la saison des pluies ayant déjà commencé. «Nous considérons que notre mission est accomplie, se félicite Rémy Autebert, le président d’Areva Japon, interviewé par Sciences et Avenir. Elle consistait à mettre au point un système d’urgence en deux mois seulement pour régler le problème à très court terme. La saison des pluies et des typhons est maintenant passée et nous avons réussi à éviter un débordement des eaux». Prévue comme un système d’urgence, l’installation Areva-Kurion pourrait être arrêtée dans quelques mois.
Selon Areva Japon, du fait de différentes avaries et des quantités considérables d’effluents à traiter, le système Areva/ Kurion a fonctionné en moyenne à entre 70 et 75% de sa capacité nominale sur les trois derniers mois. Ce dispositif a été complété le 18 août par une installation Toshiba et un dispositif encore plus pérenne est prévu pour les mois qui viennent. Ce système de décontamination a permis de mettre en place une sorte de circuit fermé à partir du début du mois de juillet: l’eau contaminée contenue dans les sous-sols est dessalinisée, décontaminée puis réinjectée afin refroidir les réacteurs, avant de fuiter en partie vers les sous-sols où elle est pompée et traitée…
Selon Tepco, le niveau d’eau contaminée présent dans les parties basses diminue progressivement car le débit retraité (70m3/h) dépasse le débit d’eau injecté pour refroidir les réacteurs (15m3/h). De 120.000 tonnes d’eau radioactive en juin, on est ainsi passé à 100.000 tonnes aujourd’hui … ce qui reste bien loin de l’objectif des 60.000 tonnes. La différence tiendrait en grande partie à l’infiltration d’eau du milieu naturel vers les bâtiments des réacteurs par le biais des différentes brèches. Tepco assure en effet qu’entre 200 et 500 tonnes d’eau ruissellent chaque jour dans les bâtiments, car le niveau de l’eau présente dans les sous-sols est inférieur au niveau de la nappe phréatique. Un nouveau casse-tête à résoudre.
La menace d’une nouvelle explosion d’hydrogène?
Même s’il est minime, le risque n’est pas à écarter car une concentration d’hydrogène anormalement élevée a été détectée dans une conduite reliée à l'enceinte de confinement du réacteur 1 de la centrale le 22 septembre. Cette concentration de 1% reste pour l’instant inférieur au 4% qui pourrait provoquer une explosion si cet hydrogène entrait en contact avec de l’oxygène, concentré à plus de 5%. De plus, l’injection continue d’azote dans les trois réacteurs depuis plusieurs mois est censée réduire la concentration d’oxygène et donc limiter ce risque d’explosion. Ce sont en fait des techniciens qui tentaient d’installer un nouveau système de ventilation lié à l’enceinte de confinement qui ont découvert cette concentration anormale de gaz inflammables, dont de l’hydrogène, en deux points. Tepco a prévu d’effectuer des mesures supplémentaires dans tous les réacteurs pour en connaître le niveau exact et s’assurer qu’il n’existe pas d’autres points de concentration. «L’hypothèse la plus probable est que l’hydrogène se soit dégagé au début de la crise à la suite de l’oxydation des barres de combustibles», estime Pierre-Yves Cordier. Cette nouvelle menace rappelle les explosions d’hydrogène des 12, 14 et 15 mars qui ont fortement endommagé les enceintes de confinement des réacteurs 1, 2 et 3, et provoqué des dégagements radioactifs importants, représentant de 10 à 15% ceux de Tchernobyl en 1986.
Le réacteur 1 bientôt recouvert
«Il ne s’agit pas d’un sarcophage comme à Tchernobyl mais d’une armature métallique recouverte d’une toile plastifiée qui doit permettre de limiter les rejets radioactifs et protéger le réacteur des intempéries», précise Pierre-Yves Cordier. Cette enceinte doit être terminée à la fin du mois d’octobre. En revanche, l’apparence chaotique des autres réacteurs n’a guère changé, mais les réacteurs 3 et 4, affectés par les explosions d’hydrogène, pourraient également être recouverts.
Au Japon, Marie Linton
pour Sciences et Avenir.fr
17/10/11
mardi 18 octobre 2011
Protections en polyester
Dans la centrale de Fukushima, au Japon, des feuilles épaisses de polyester sont fixées à des cadres en acier dans le bâtiment qui abrite le réacteur numéro 1.
La Compagnie d'électricité de Tokyo prévoit d'achever ces travaux de protection et de vérifier leur efficacité d'ici la fin du mois.
Depuis fin juin, les techniciens ont recours à ce procédé pour réduire les émanations de substances radioactives dans l'air. Rappelons que le réacteur numéro 1 a été gravement endommagé par une explosion d'hydrogène en mars dernier.
L'opérateur de la centrale va effectuer un test pour évaluer le niveau de rétention des substances radioactives dans le bâtiment, à l'aide d'un filtre.
Selon Tepco, ce système devrait permettre d'absorber près de 90 pour cent de substances radioactives.
La Compagnie d'électricité de Tokyo prévoit d'achever ces travaux de protection et de vérifier leur efficacité d'ici la fin du mois.
Depuis fin juin, les techniciens ont recours à ce procédé pour réduire les émanations de substances radioactives dans l'air. Rappelons que le réacteur numéro 1 a été gravement endommagé par une explosion d'hydrogène en mars dernier.
L'opérateur de la centrale va effectuer un test pour évaluer le niveau de rétention des substances radioactives dans le bâtiment, à l'aide d'un filtre.
Selon Tepco, ce système devrait permettre d'absorber près de 90 pour cent de substances radioactives.
lundi 17 octobre 2011
100 millions de becquerels
Selon le gouvernement japonais et la Compagnie d'électricité de Tokyo, l'arrêt à froid des réacteurs de la centrale de Fukushima pourrait intervenir d'ici la fin de l'année, et non plus en janvier 2012 comme initialement prévu.
Cet objectif sera inclus dans le nouveau calendrier de résolution de la crise nucléaire, qui sera publié ce lundi.
Selon les autorités compétentes, les températures sont inférieures à 100 degrés autour des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale et les émissions de substances radioactives ont quasiment diminué de moitié depuis le mois dernier.
Les dernières données situaient les niveaux de radiation à environ 100 millions de becquerels par heure. Ce chiffre représente un huit millionième du niveau enregistré lorsque l'accident s'est produit en mars.
Après avoir annoncé ce plan, le gouvernement devra maintenant estimer s'il peut commencer à revoir plus tôt que prévu l'étendue de la zone d'exclusion et d'une autre zone désignée où il est conseillé aux habitants de se préparer à évacuer.
Le gouvernement sera responsable de la décontamination des zones, mais n'a pas encore révélé quand ni comment les opérations seront effectuées.
Le gouvernement et Tepco estiment que les travaux en cours pour un arrêt à froid de la centrale sont en bonne progression.
Cet objectif sera inclus dans le nouveau calendrier de résolution de la crise nucléaire, qui sera publié ce lundi.
Selon les autorités compétentes, les températures sont inférieures à 100 degrés autour des réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale et les émissions de substances radioactives ont quasiment diminué de moitié depuis le mois dernier.
Les dernières données situaient les niveaux de radiation à environ 100 millions de becquerels par heure. Ce chiffre représente un huit millionième du niveau enregistré lorsque l'accident s'est produit en mars.
Après avoir annoncé ce plan, le gouvernement devra maintenant estimer s'il peut commencer à revoir plus tôt que prévu l'étendue de la zone d'exclusion et d'une autre zone désignée où il est conseillé aux habitants de se préparer à évacuer.
Le gouvernement sera responsable de la décontamination des zones, mais n'a pas encore révélé quand ni comment les opérations seront effectuées.
Le gouvernement et Tepco estiment que les travaux en cours pour un arrêt à froid de la centrale sont en bonne progression.
dimanche 16 octobre 2011
Plancton radioactif
De fortes concentrations de césium radioactif ont été détectées dans du plancton prélevé en mer à proximité de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
Les chercheurs de l'Université des sciences et technologies maritimes de Tokyo ont prélevé au mois de juillet du plancton dans des eaux situées jusqu'à 60 kilomètres de la ville côtière d'Iwaki. Ils ont ainsi découvert dans du plancton animal prélevé à 3 kilomètres du rivage du césium radioactif à raison de 669 becquerels par kilo.
Ils rappellent que de très nombreux poissons se nourrissent de plancton animal et que la contamination pourrait s'accumuler dans la chaîne alimentaire, au point d'avoir un impact encore plus important lorsqu'il sera assimilé par de plus gros poissons.
Les chercheurs de l'Université des sciences et technologies maritimes de Tokyo ont prélevé au mois de juillet du plancton dans des eaux situées jusqu'à 60 kilomètres de la ville côtière d'Iwaki. Ils ont ainsi découvert dans du plancton animal prélevé à 3 kilomètres du rivage du césium radioactif à raison de 669 becquerels par kilo.
Ils rappellent que de très nombreux poissons se nourrissent de plancton animal et que la contamination pourrait s'accumuler dans la chaîne alimentaire, au point d'avoir un impact encore plus important lorsqu'il sera assimilé par de plus gros poissons.
samedi 15 octobre 2011
Setagaya tokyo radium 226
Selon le ministère japonais de l'Education, le niveau de radiation élevé détecté dans une zone résidentielle de Tokyo provient probablement de radium 226, et n'a aucun lien avec la catastrophe nucléaire de Fukushima.
De forts niveaux de radiation ont été découverts il y a une semaine sur une portion de trottoir de l'arrondissement de Setagaya, à Tokyo.
Des experts mandatés par l'arrondissement ont découvert des dizaines de récipients en verre dans une boîte de bois glissée sous le sol d'une maison proche de ce trottoir.
D'autres experts, envoyés eux par le ministère de l'Education, ont confirmé un niveau élevé de radiations, d'environ 600 microsieverts par heure, à la surface des récipients, qui contenaient une poudre.
Les récipients en verre ont été placés par les experts dans une boîte en plomb, afin d'empêcher les émanations radioactives, puis éloignés de l'enceinte résidentielle.
Le niveau de radiation autour de cette enceinte a alors chuté de 3 microsieverts à l'heure à un niveau compris entre 0,1 et 0,3 microsievert.
L'analyse de l'énergie émise par les radiations a révélé que le matériel radioactif était fort probablement du radium 226, qui est utilisé pour les traitements du cancer et dans les peintures fluorescentes.
De forts niveaux de radiation ont été découverts il y a une semaine sur une portion de trottoir de l'arrondissement de Setagaya, à Tokyo.
Des experts mandatés par l'arrondissement ont découvert des dizaines de récipients en verre dans une boîte de bois glissée sous le sol d'une maison proche de ce trottoir.
D'autres experts, envoyés eux par le ministère de l'Education, ont confirmé un niveau élevé de radiations, d'environ 600 microsieverts par heure, à la surface des récipients, qui contenaient une poudre.
Les récipients en verre ont été placés par les experts dans une boîte en plomb, afin d'empêcher les émanations radioactives, puis éloignés de l'enceinte résidentielle.
Le niveau de radiation autour de cette enceinte a alors chuté de 3 microsieverts à l'heure à un niveau compris entre 0,1 et 0,3 microsievert.
L'analyse de l'énergie émise par les radiations a révélé que le matériel radioactif était fort probablement du radium 226, qui est utilisé pour les traitements du cancer et dans les peintures fluorescentes.
jeudi 13 octobre 2011
mardi 11 octobre 2011
Sept mois
Sept mois se sont écoulés depuis le violent séisme et le tsunami destructeur qui ont frappé le nord-est de l'Archipel japonais le 11 mars.
Selon la police, le bilan des catastrophes était, le 7 octobre, de 15 761 morts et 3923 personnes encore portées disparues. A la date du 10 octobre, 2231 personnes vivaient encore dans 205 centres d'hébergement dans les trois préfectures les plus durement touchées : Iwate, Miyagi et Fukushima. Mais de plus en plus de personnes déménagent vers des logements temporaires.
Ce mardi, la ville d'Ishinomaki dans la préfecture de Miyagi a fermé tous les centres d'évacuation qui avaient été mis en place pour les survivants des catastrophes du 11 mars. A un moment, sitôt après le désastre, la ville comptait 250 centres, hébergeant plus de 50 mille habitants. A mesure que des installations de logements temporaires sont construites, seuls 17 centres comptant près de 200 personnes continuent d'être utilisés.
A un centre ouvert dans le collège de Hebita, une quinzaine de personnes sont restées jusqu'à la fin de la période d'ouverture. Ce mardi matin, elles ont transporté leurs bagages dans des voitures et nettoyé l'endroit.
La plupart des personnes qui séjournaient dans des centres d'évacuation ont trouvé un logement temporaire ou elles réintégreront leur maison réparée. Certaines personnes âgées n'ont d'autre choix que de se rendre dans des installations temporaires situées dans des endroits peu pratiques.
La Commission internationale de protection radiologique conseille, en se plaçant au point de vue de la santé humaine, que la dose d'irradiation reste inférieure à 20 millisieverts par an dans le cas où des substances radioactives ont été relâchées dans l'environnement à la suite d'un accident nucléaire. Mais il n'existe pas de normes pour le degré de décontamination en une courte période, car les efforts sont confiés à chaque pays particulier.
Lundi, le gouvernement japonais a dévoilé un nouveau plan dans lequel il conseille que des travaux de décontamination soient entrepris dans les zones où les niveaux de radiation sont supérieurs à un millisievert par an.
Dans notre commentaire, Tetsuo Ito, le directeur de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'université Kinki, nous donne son avis sur le nouveau plan de base du gouvernement, relatif à la décontamination radioactive.
Radio Japon :
Tout d'abord, M. Ito, quelle est votre appréciation de ce plan ?
Testuo Ito :
Il est bon que le gouvernement ait défini ses normes pour la décontamination. Mais une faible dose d'irradiation signifie une faible densité de contamination. Si la densité est élevée, la dose d'irradiation diminuera considérablement en décontaminant seulement les endroits faciles à nettoyer. Abaisser davantage le niveau suppose que l'on fasse des travaux de décontamination sur une plus large zone.
Radio Japon :
Quelles sortes de démarches seront nécessaires pour achever les travaux de décontamination ?
Testuo Ito :
Il est compréhensible que beaucoup de résidents souhaitent que le niveau de contamination soit abaissé le plus possible. Mais au Japon, les habitants sont exposés en moyenne à un rayonnement ionisant d'origine naturelle de 1,5 millisievert par an. Le nouveau plan énonce que les radiations ajoutées à celles d'origine naturelle doivent être inférieures à 1 millisievert par an. Autrement dit, la somme des doses d'irradiation doit rester dans une plage entre 1,5 et 2 fois le niveau d'origine naturelle. On considère que ces niveaux de radiation n'exercent pas instantanément d'effets néfastes sur la santé.
Le gouvernement japonais n'a pas fourni ce genre d'information et c'est pourquoi les résidents des régions affectées par la catastrophe ont l'impression que 1 millisievert de radiation est un niveau dangereux.
Je pense que le gouvernement doit donner des explications à la population et définir les priorités dans ses efforts de décontamination. Tout d'abord, il doit éliminer les substances contaminantes dans les régions où le niveau de radiation est supérieur à 20 millisieverts par an. Ensuite, il devra s'occuper des régions dont le niveau dépasse 5 millisieverts. Et enfin, il faudra se charger de la décontamination des zones où le niveau va de 5 à 1 millisievert. Il me semble que le gouvernement n'arrivera à achever aucune tâche à moins qu'il ne définisse un ordre des priorités.
Radio Japon :
Vous venez d'entendre les explications de Tetsuo Ito, le directeur de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'université Kinki.
La Commission japonaise de l'énergie atomique est en train d'évaluer le coût de l'énergie nucléaire, dans le cadre de la révision de la politique nationale en la matière.
Mardi, cette commission a mis en place une sous-commission en charge d'évaluer le coût de l'énergie nucléaire. Selon son directeur actuel Tatsujiro Suzuki, il s'agit de la première évaluation effectuée depuis l'accident de Fukushima. Elle suscitera l'intérêt aussi bien à l'intérieur des frontières que dans le monde, a-t-il ajouté.
La sous-commission calculera le coût du recyclage du combustible nucléaire usagé par extraction du plutonium, sur lequel repose en grande partie la politique nucléaire actuelle.
Elle évaluera également le coût pour se débarrasser des déchets et débattra de la question de savoir jusqu'à quel point il convient d'y inclure les montants des dédommagements, de la décontamination et du démantèlement d'un réacteur à la suite d'un accident nucléaire.
La commission dévoilera le résultat de ses travaux en mars prochain.
Selon la police, le bilan des catastrophes était, le 7 octobre, de 15 761 morts et 3923 personnes encore portées disparues. A la date du 10 octobre, 2231 personnes vivaient encore dans 205 centres d'hébergement dans les trois préfectures les plus durement touchées : Iwate, Miyagi et Fukushima. Mais de plus en plus de personnes déménagent vers des logements temporaires.
Ce mardi, la ville d'Ishinomaki dans la préfecture de Miyagi a fermé tous les centres d'évacuation qui avaient été mis en place pour les survivants des catastrophes du 11 mars. A un moment, sitôt après le désastre, la ville comptait 250 centres, hébergeant plus de 50 mille habitants. A mesure que des installations de logements temporaires sont construites, seuls 17 centres comptant près de 200 personnes continuent d'être utilisés.
A un centre ouvert dans le collège de Hebita, une quinzaine de personnes sont restées jusqu'à la fin de la période d'ouverture. Ce mardi matin, elles ont transporté leurs bagages dans des voitures et nettoyé l'endroit.
La plupart des personnes qui séjournaient dans des centres d'évacuation ont trouvé un logement temporaire ou elles réintégreront leur maison réparée. Certaines personnes âgées n'ont d'autre choix que de se rendre dans des installations temporaires situées dans des endroits peu pratiques.
La Commission internationale de protection radiologique conseille, en se plaçant au point de vue de la santé humaine, que la dose d'irradiation reste inférieure à 20 millisieverts par an dans le cas où des substances radioactives ont été relâchées dans l'environnement à la suite d'un accident nucléaire. Mais il n'existe pas de normes pour le degré de décontamination en une courte période, car les efforts sont confiés à chaque pays particulier.
Lundi, le gouvernement japonais a dévoilé un nouveau plan dans lequel il conseille que des travaux de décontamination soient entrepris dans les zones où les niveaux de radiation sont supérieurs à un millisievert par an.
Dans notre commentaire, Tetsuo Ito, le directeur de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'université Kinki, nous donne son avis sur le nouveau plan de base du gouvernement, relatif à la décontamination radioactive.
Radio Japon :
Tout d'abord, M. Ito, quelle est votre appréciation de ce plan ?
Testuo Ito :
Il est bon que le gouvernement ait défini ses normes pour la décontamination. Mais une faible dose d'irradiation signifie une faible densité de contamination. Si la densité est élevée, la dose d'irradiation diminuera considérablement en décontaminant seulement les endroits faciles à nettoyer. Abaisser davantage le niveau suppose que l'on fasse des travaux de décontamination sur une plus large zone.
Radio Japon :
Quelles sortes de démarches seront nécessaires pour achever les travaux de décontamination ?
Testuo Ito :
Il est compréhensible que beaucoup de résidents souhaitent que le niveau de contamination soit abaissé le plus possible. Mais au Japon, les habitants sont exposés en moyenne à un rayonnement ionisant d'origine naturelle de 1,5 millisievert par an. Le nouveau plan énonce que les radiations ajoutées à celles d'origine naturelle doivent être inférieures à 1 millisievert par an. Autrement dit, la somme des doses d'irradiation doit rester dans une plage entre 1,5 et 2 fois le niveau d'origine naturelle. On considère que ces niveaux de radiation n'exercent pas instantanément d'effets néfastes sur la santé.
Le gouvernement japonais n'a pas fourni ce genre d'information et c'est pourquoi les résidents des régions affectées par la catastrophe ont l'impression que 1 millisievert de radiation est un niveau dangereux.
Je pense que le gouvernement doit donner des explications à la population et définir les priorités dans ses efforts de décontamination. Tout d'abord, il doit éliminer les substances contaminantes dans les régions où le niveau de radiation est supérieur à 20 millisieverts par an. Ensuite, il devra s'occuper des régions dont le niveau dépasse 5 millisieverts. Et enfin, il faudra se charger de la décontamination des zones où le niveau va de 5 à 1 millisievert. Il me semble que le gouvernement n'arrivera à achever aucune tâche à moins qu'il ne définisse un ordre des priorités.
Radio Japon :
Vous venez d'entendre les explications de Tetsuo Ito, le directeur de l'Institut de recherches sur l'énergie atomique de l'université Kinki.
La Commission japonaise de l'énergie atomique est en train d'évaluer le coût de l'énergie nucléaire, dans le cadre de la révision de la politique nationale en la matière.
Mardi, cette commission a mis en place une sous-commission en charge d'évaluer le coût de l'énergie nucléaire. Selon son directeur actuel Tatsujiro Suzuki, il s'agit de la première évaluation effectuée depuis l'accident de Fukushima. Elle suscitera l'intérêt aussi bien à l'intérieur des frontières que dans le monde, a-t-il ajouté.
La sous-commission calculera le coût du recyclage du combustible nucléaire usagé par extraction du plutonium, sur lequel repose en grande partie la politique nucléaire actuelle.
Elle évaluera également le coût pour se débarrasser des déchets et débattra de la question de savoir jusqu'à quel point il convient d'y inclure les montants des dédommagements, de la décontamination et du démantèlement d'un réacteur à la suite d'un accident nucléaire.
La commission dévoilera le résultat de ses travaux en mars prochain.
Plan de décontamination du ministère de l'Environnement
Le ministère japonais de l'Environnement a présenté un plan révisé d'élimination des substances radioactives dans les régions proches de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
Les détails ont été annoncés lundi à une réunion d'un panel de spécialistes. Selon les fonctionnaires du ministère, des travaux de décontamination seront effectués dans les zones où les niveaux de radiation sont supérieurs à 1 millisievert par an. Selon un plan antérieur, le ministère prévoyait de décontaminer seulement les endroits où plus de 5 millisieverts par an étaient détectés.
Mais des municipalités de la préfecture de Fukushima où existent des zones avec moins de 5 millisieverts ont fait valoir qu'elles devaient être incluses dans le périmètre de nettoyage.
Les régions où les niveaux de radiation dépassent 20 millisieverts par an seront réduites, étape par étape, le plus rapidement possible.
Dans les régions où moins de 20 millisieverts par an sont enregistrés, les niveaux mesurés à la fin août seront réduits à 60 pour cent au cours des deux prochaines années.
Le plan de décontamination du ministère de l'Environnement sera discuté plus en détails au sein du gouvernement, avant d'être adopté en conseil des ministres comme plan national de base.
Les détails ont été annoncés lundi à une réunion d'un panel de spécialistes. Selon les fonctionnaires du ministère, des travaux de décontamination seront effectués dans les zones où les niveaux de radiation sont supérieurs à 1 millisievert par an. Selon un plan antérieur, le ministère prévoyait de décontaminer seulement les endroits où plus de 5 millisieverts par an étaient détectés.
Mais des municipalités de la préfecture de Fukushima où existent des zones avec moins de 5 millisieverts ont fait valoir qu'elles devaient être incluses dans le périmètre de nettoyage.
Les régions où les niveaux de radiation dépassent 20 millisieverts par an seront réduites, étape par étape, le plus rapidement possible.
Dans les régions où moins de 20 millisieverts par an sont enregistrés, les niveaux mesurés à la fin août seront réduits à 60 pour cent au cours des deux prochaines années.
Le plan de décontamination du ministère de l'Environnement sera discuté plus en détails au sein du gouvernement, avant d'être adopté en conseil des ministres comme plan national de base.
samedi 8 octobre 2011
Retirer l'hydrogène accumulé dans les conduites reliées au réacteur numéro 1
L'opérateur de la centrale nucléaire endommagée Fukushima Dai-ichi a commencé samedi après-midi à retirer l'hydrogène accumulé dans les conduites reliées au réacteur numéro 1.
Le mois dernier, la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a découvert une concentration d'hydrogène qui représentait entre 61 et 63 pour cent des gaz contenus dans les tuyaux connectés à l'enceinte de confinement du réacteur. L'entreprise estimait le risque d'explosion très faible car il n'y avait pas d'oxygène dans les tuyaux.
Selon Tepco, les travaux entrepris ce samedi ne menacent pas non plus de déclencher d'explosion car de l'azote sera injecté pour réduire la concentration d'hydrogène.
La compagnie a prévu d'utiliser des tuyaux spéciaux qui ne produisent aucune électricité statique afin de prévenir les risques d'explosion au moment où l'hydrogène sera sorti du bâtiment du réacteur.
Le mois dernier, la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, a découvert une concentration d'hydrogène qui représentait entre 61 et 63 pour cent des gaz contenus dans les tuyaux connectés à l'enceinte de confinement du réacteur. L'entreprise estimait le risque d'explosion très faible car il n'y avait pas d'oxygène dans les tuyaux.
Selon Tepco, les travaux entrepris ce samedi ne menacent pas non plus de déclencher d'explosion car de l'azote sera injecté pour réduire la concentration d'hydrogène.
La compagnie a prévu d'utiliser des tuyaux spéciaux qui ne produisent aucune électricité statique afin de prévenir les risques d'explosion au moment où l'hydrogène sera sorti du bâtiment du réacteur.
mardi 4 octobre 2011
études environnementales dans les municipalités
Le gouvernement japonais a annoncé qu'il vérifiera les niveaux de radiation dans l'environnement, dans cinq municipalités à l'extérieur de la zone d'exclusion de 20 km autour de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
La décision a été prise après la levée vendredi dernier d'un conseil d'évacuation pour les cinq municipalités en question, situées principalement à l'intérieur d'un anneau entre 20 et 30 km de la centrale.
De nombreux habitants ne sont pas rentrés chez eux car le processus de décontamination n'a pas encore été achevé.
Un groupe de travail gouvernemental chargé de l'accident nucléaire va mener des études environnementales dans les municipalités à leur demande.
Le groupe utilisera un dispositif embarqué pour mesurer les taux de radiation sur les routes. Des hélicoptères télécommandés seront guidés au-dessus des terrains accidentés où les véhicules ne peuvent pas circuler.
Le groupe examinera aussi la densité des substances radioactives dans les puits et les sources sur 4000 sites, ainsi que dans les cours d'eau, les rivières et les réservoirs en 19 endroits.
La décision a été prise après la levée vendredi dernier d'un conseil d'évacuation pour les cinq municipalités en question, situées principalement à l'intérieur d'un anneau entre 20 et 30 km de la centrale.
De nombreux habitants ne sont pas rentrés chez eux car le processus de décontamination n'a pas encore été achevé.
Un groupe de travail gouvernemental chargé de l'accident nucléaire va mener des études environnementales dans les municipalités à leur demande.
Le groupe utilisera un dispositif embarqué pour mesurer les taux de radiation sur les routes. Des hélicoptères télécommandés seront guidés au-dessus des terrains accidentés où les véhicules ne peuvent pas circuler.
Le groupe examinera aussi la densité des substances radioactives dans les puits et les sources sur 4000 sites, ainsi que dans les cours d'eau, les rivières et les réservoirs en 19 endroits.
samedi 1 octobre 2011
Pour la première fois depuis l'accident de mars à la centrale de Fukushima, les experts japonais du nucléaire se sont réunis
Pour la première fois depuis l'accident de mars à la centrale de Fukushima, les experts japonais du nucléaire se sont réunis. Une conférence était organisée par la Société japonaise de l'énergie atomique pour discuter de cette crise. Cet organisme a joué un rôle très important dans le développement du nucléaire dans l'Archipel, notamment pour la formation des ingénieurs.
Il compte 7000 membres, notamment des chercheurs dépendants d'universités ou d'instituts, ainsi que des employés de l'industrie et du secteur de la production d'électricité.
Dans le commentaire d'aujourd'hui, le reporter de NHK World Yoichiro Osaki revient sur les discussions qui se sont tenues pendant quatre jours à Kitakyushu, dans le sud-ouest du Japon.
Yoichiro Osaki
La Société japonaise de l'énergie atomique a participé à l'établissement des normes utilisées pour la sûreté nucléaire. Elle est donc également responsable de l'échec des différents acteurs de la filière à empêcher l'accident. Lors de la conférence, de nombreuses questions ont été posées pour tenter de comprendre ce qui n'a pas fonctionné.
L'un des experts invités à s'exprimer, le professeur émérite de l'université du Tohoku Nobuo Shuto est un spécialiste des tsunamis. Il y a 23 ans, il a mis en évidence dans sa thèse le danger potentiel que représenterait pour une centrale nucléaire un problème électrique causé par un tsunami.
Ses travaux n'ont pas été utilisés de manière efficace pour améliorer la sûreté des installations atomiques. D'après le professeur Shuto, quand on veut se préparer aux tsunamis, il est important de faire preuve d'imagination. Il faut imaginer ce que les tsunamis du passé auraient fait aux zones côtières telles qu'elles se présentent aujourd'hui.
Radio-Japon
Comment la Société japonaise de l'énergie atomique et les experts abordent-ils l'accident de Fukushima ? Comment comptent-ils promouvoir la recherche sur le nucléaire ?
Yoichiro Osaki
Avant tout, des mesures doivent être prises pour que les personnes évacuées à cause de la crise nucléaire retournent chez elles le plus vite possible. La société se focalise aujourd'hui sur la décontamination, un problème qu'elle veut régler au plus vite. Elle veut retirer les matières radioactives en utilisant des techniques et des savoir-faire du monde entier.
Elle va également mettre au service du public son expertise pour extraire le combustible nucléaire et gérer le problème des déchets, des éléments indispensables pour reprendre le contrôle de la centrale de Fukushima.
Pendant la conférence, les participants ont également fait remarquer que le principe de "la sécurité avant tout" avait, semble-t-il, été mis de côté au profit du développement rapide du nucléaire. Les experts ont exhorté les acteurs du secteur à repartir à zéro et à discuter des moyens d'utiliser cette source d'énergie en maintenant la priorité à la sécurité.
Radio-Japon
C'était Yoichiro Osaki, reporter de NHK World.
Il compte 7000 membres, notamment des chercheurs dépendants d'universités ou d'instituts, ainsi que des employés de l'industrie et du secteur de la production d'électricité.
Dans le commentaire d'aujourd'hui, le reporter de NHK World Yoichiro Osaki revient sur les discussions qui se sont tenues pendant quatre jours à Kitakyushu, dans le sud-ouest du Japon.
Yoichiro Osaki
La Société japonaise de l'énergie atomique a participé à l'établissement des normes utilisées pour la sûreté nucléaire. Elle est donc également responsable de l'échec des différents acteurs de la filière à empêcher l'accident. Lors de la conférence, de nombreuses questions ont été posées pour tenter de comprendre ce qui n'a pas fonctionné.
L'un des experts invités à s'exprimer, le professeur émérite de l'université du Tohoku Nobuo Shuto est un spécialiste des tsunamis. Il y a 23 ans, il a mis en évidence dans sa thèse le danger potentiel que représenterait pour une centrale nucléaire un problème électrique causé par un tsunami.
Ses travaux n'ont pas été utilisés de manière efficace pour améliorer la sûreté des installations atomiques. D'après le professeur Shuto, quand on veut se préparer aux tsunamis, il est important de faire preuve d'imagination. Il faut imaginer ce que les tsunamis du passé auraient fait aux zones côtières telles qu'elles se présentent aujourd'hui.
Radio-Japon
Comment la Société japonaise de l'énergie atomique et les experts abordent-ils l'accident de Fukushima ? Comment comptent-ils promouvoir la recherche sur le nucléaire ?
Yoichiro Osaki
Avant tout, des mesures doivent être prises pour que les personnes évacuées à cause de la crise nucléaire retournent chez elles le plus vite possible. La société se focalise aujourd'hui sur la décontamination, un problème qu'elle veut régler au plus vite. Elle veut retirer les matières radioactives en utilisant des techniques et des savoir-faire du monde entier.
Elle va également mettre au service du public son expertise pour extraire le combustible nucléaire et gérer le problème des déchets, des éléments indispensables pour reprendre le contrôle de la centrale de Fukushima.
Pendant la conférence, les participants ont également fait remarquer que le principe de "la sécurité avant tout" avait, semble-t-il, été mis de côté au profit du développement rapide du nucléaire. Les experts ont exhorté les acteurs du secteur à repartir à zéro et à discuter des moyens d'utiliser cette source d'énergie en maintenant la priorité à la sécurité.
Radio-Japon
C'était Yoichiro Osaki, reporter de NHK World.
Réactions, décontamination, enquête
Dans la préfecture de Fukushima, la population locale reste très inquiète malgré l'annulation des consignes d'évacuation annoncée par le gouvernement.
Le maire de la ville de Hirono, Motohoshi Yamada, l'une des 5 municipalités concernées par l'annonce gouvernementale, a déclaré ce vendredi que les autorités semblaient promouvoir les projets de reconstruction de façon unilatérale.
"Le gouvernement devrait commencer par fournir aux municipalités locales des guides de décontamination et de mesure des radiations", a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu'il réclamerait une aide financière, n'étant pas en mesure de décontaminer sa ville sans le soutien de l'Etat.
Une habitante de Minamisoma, une ville également concernée par la dernière annonce du gouvernement, s'est dite peu rassurée en raison des progrès insuffisants des opérations de décontamination.
"Je doute que les entreprises reprennent leurs activités dans la région, même si les consignes d'évacuation sont levées", a déclaré un homme de 36 ans, employé dans un magasin.
Dans la préfecture de Fukushima, une municipalité a lancé une section exclusivement préposée au contrôle et au retrait des substances radioactives provenant de la centrale nucléaire.
L'initiative a vu le jour ce vendredi dans la ville de Nihonmatsu et la section en question emploie six personnes.
Des niveaux assez élevés de radiation ont été détectés dans certaines zones de cette ville, située à une cinquantaine de kilomètres de la centrale Fukushima Dai-ichi.
Du césium radioactif a été récemment détecté sur du riz avant sa récolte, à des niveaux atteignant les normes de sécurité établies par le gouvernement.
La nouvelle section devra mesurer les niveaux de substances radioactives présentes dans le sol, dans l'eau des puits et dans les champs cultivés, afin de concevoir un plan de décontamination pour la ville.
La Chambre haute du Parlement japonais a adopté la loi sur la création d'une commission chargée d'enquêter sur l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
Le texte a été adopté à l'unanimité vendredi. La commission réunira 10 experts qui ne font pas partie du gouvernement. Ils vont travailler pendant un an pour tenter de déterminer les causes de l'accident.
La commission aura pleine autorité pour convoquer des témoins et obtenir des documents. Elle devra présenter un premier rapport majeur aux présidents des deux Chambres du Parlement d'ici six mois.
Un conseil d'élus des deux chambres va sélectionner ses membres. Ce conseil jouira par ailleurs du droit des parlementaires d'enquêter dans les affaires de l'Etat.
Le conseil et la commission travailleront ensemble. C'est la première fois qu'une commission constituée uniquement d'experts est mise en place au Parlement.
Le maire de la ville de Hirono, Motohoshi Yamada, l'une des 5 municipalités concernées par l'annonce gouvernementale, a déclaré ce vendredi que les autorités semblaient promouvoir les projets de reconstruction de façon unilatérale.
"Le gouvernement devrait commencer par fournir aux municipalités locales des guides de décontamination et de mesure des radiations", a-t-il déclaré.
Il a ajouté qu'il réclamerait une aide financière, n'étant pas en mesure de décontaminer sa ville sans le soutien de l'Etat.
Une habitante de Minamisoma, une ville également concernée par la dernière annonce du gouvernement, s'est dite peu rassurée en raison des progrès insuffisants des opérations de décontamination.
"Je doute que les entreprises reprennent leurs activités dans la région, même si les consignes d'évacuation sont levées", a déclaré un homme de 36 ans, employé dans un magasin.
Dans la préfecture de Fukushima, une municipalité a lancé une section exclusivement préposée au contrôle et au retrait des substances radioactives provenant de la centrale nucléaire.
L'initiative a vu le jour ce vendredi dans la ville de Nihonmatsu et la section en question emploie six personnes.
Des niveaux assez élevés de radiation ont été détectés dans certaines zones de cette ville, située à une cinquantaine de kilomètres de la centrale Fukushima Dai-ichi.
Du césium radioactif a été récemment détecté sur du riz avant sa récolte, à des niveaux atteignant les normes de sécurité établies par le gouvernement.
La nouvelle section devra mesurer les niveaux de substances radioactives présentes dans le sol, dans l'eau des puits et dans les champs cultivés, afin de concevoir un plan de décontamination pour la ville.
La Chambre haute du Parlement japonais a adopté la loi sur la création d'une commission chargée d'enquêter sur l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
Le texte a été adopté à l'unanimité vendredi. La commission réunira 10 experts qui ne font pas partie du gouvernement. Ils vont travailler pendant un an pour tenter de déterminer les causes de l'accident.
La commission aura pleine autorité pour convoquer des témoins et obtenir des documents. Elle devra présenter un premier rapport majeur aux présidents des deux Chambres du Parlement d'ici six mois.
Un conseil d'élus des deux chambres va sélectionner ses membres. Ce conseil jouira par ailleurs du droit des parlementaires d'enquêter dans les affaires de l'Etat.
Le conseil et la commission travailleront ensemble. C'est la première fois qu'une commission constituée uniquement d'experts est mise en place au Parlement.
Consigne d'évacuation annulée
Le gouvernement japonais a annulé les consignes d'évacuation pour 5 municipalités situées à l'extérieur d'un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale Fukushima Dai-ichi.
Les consignes en question, émises à la suite de l'accident nucléaire du mois de mars, concernaient ces 5 municipalités, principalement situées entre 20 et 30 km autour de la centrale.
Cette décision est intervenue aujourd'hui lors d'une réunion de l'équipe gouvernementale en charge de l'accident nucléaire, à laquelle tous les ministres étaient présents.
L'amélioration de la situation dans la centrale et le fait que les 5 municipalités ont lancé des projets visant à retirer les substances radioactives dans les écoles et les hôpitaux et pour restaurer les infrastructures vitales ont été évoqués durant cette réunion.
C'est la première fois que le gouvernement annule une consigne d'évacuation.
Les autres dispositions, notamment celles relatives à la zone d'interdiction située dans un rayon de 20 km autour de la centrale, restent en vigueur.
Les consignes en question, émises à la suite de l'accident nucléaire du mois de mars, concernaient ces 5 municipalités, principalement situées entre 20 et 30 km autour de la centrale.
Cette décision est intervenue aujourd'hui lors d'une réunion de l'équipe gouvernementale en charge de l'accident nucléaire, à laquelle tous les ministres étaient présents.
L'amélioration de la situation dans la centrale et le fait que les 5 municipalités ont lancé des projets visant à retirer les substances radioactives dans les écoles et les hôpitaux et pour restaurer les infrastructures vitales ont été évoqués durant cette réunion.
C'est la première fois que le gouvernement annule une consigne d'évacuation.
Les autres dispositions, notamment celles relatives à la zone d'interdiction située dans un rayon de 20 km autour de la centrale, restent en vigueur.
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