vendredi 9 décembre 2016

Fukushima le site le plus radioactif sur terre

1. Fukushima, Japan

The 2011 earthquake and tsunami was a tragedy that destroyed homes and lives, but the effects of the Fukushima nuclear power plant may be the most long-lasting danger. The worst nuclear accident since Chernobyl, the incident caused meltdown of three of the six reactors, leaking radiation into the surrounding area and the sea, such that radiative material has been detected as far as 200 miles from the plant. As the incident and its ramifications are still unfolding, the true scale of the environmental impact is still unknown. The world may still be feeling the effects of this disaster for generations to come.

Cesium-137 ground deposition (fallout) on ClimateViewer 3D

Cesium-137 ground deposition (fallout) on ClimateViewer 3D


    jeudi 1 décembre 2016

    Plus de 20 trillions de yens

    La facture du démantèlement de la centrale nucléaire de Fukushima et les indemnisations, suite à l’accident qui s’est produit le 11 mars 2011, sera salée. Le ministère japonais de l’Economie, du Commerce et de l’Industrie (Meti) a fait ses calculs et a trouvé une somme vertigineuse : Plus de 20 trillions de yens, ce qui fait plus de 167,8 milliards d’euros. Autant dire un record mondial pour les indemnisations. Les autorités peuvent se targuer de maitriser la situation après la terrible catastrophe nucléaire, pour ce qui est du gouffre financier, il semble que ce soit hors de contrôle. Il y a à peine 3 ans, le gouvernement évoquait une somme presque deux fois moins importante. Fin 2013, on évoquait, tout au plus, le chiffre de 11 trillions de yens (92,2 milliards d’euros) de dépenses.

    Si on ajoute un oeil sur la répartition de ce pactole, d’après les autorités japonaises, les indemnités vont accaparer 67 milliards d’euros au lieu des 45,3 milliards annoncés en 2013. Les coûts de la décontamination des endroits affectés par les retombées radioactives vont monter en flèche, jusqu’à doubler pour se situer aux alentours de 42 milliards. A ajouter aux dépenses pour la destruction des six réacteurs de Fukushima-daiichi, qui prendraient quarante ans, au bas mot et coûter «plusieurs centaines de milliards de yens (millions d’euros) par an», disait dimanche dernier le Nikkei. Si on y greffe le tarif des travaux pour le stockage des déchets irradiés, on se retrouve avec 167,8 milliards de yens.

    mardi 29 novembre 2016

    séisme du 21 novembre 2016

    Un séisme de magnitude 7,4 est survenu mardi dans le nord-est du pays sans faire de dégâts majeurs. Quelque 100.000 personnes ont été sommées d'évacuer les côtes face au risque de tsunami.

    L'avis de risque de tsunami a été levé à la mi-journée. Un fort séisme de magnitude 7,4 s'est produit dans le nord-est du pays mardi à 5h59 mardi au Japon. L'épicentre du tremblement de terre était situé au large de la préfecture de Fukushima, à une dizaine de kilomètres de profondeur, précise l'Agence météorologique japonaise (JMA). Le tremblement de terre a provoqué un raz-de-marée ayant atteint un mètre près de Fukushima. Une vague d'un mètre de haut a été observée dans la région de Fukushima et une vague de 1,4 mètre aux alentours de Sendai, à 70 km environ au nord de Fukushima, a indiqué la chaîne de télévision NHK. Des vagues plus petites ont touché des ports le long de la côte, a ajouté la NHK. Une alerte au tsunami avait au préalalbe été lancée sur les régions de Fukushima et de Miyagi et un avis de risque sur plusieurs autres.

    Le tremblement de terre a été vivement ressenti dans un large périmètre de l'île principale de Honshu, où se trouve Tokyo, réveillant des millions d'habitants de la région qui avait déjà été dévastée par un énorme tsunami en mars 2011. Des ordres d'évacuation avaient été donnés par plusieurs localités, pour un total de quelque 100.000 personnes. «La côte est extrêmement dangereuse: n'allez ni en mer, ni à proximité, jusqu'à la levée de toutes les alertes et avis», avait insisté un responsable de l'agence de météo. Les images en provenance de Kesennuma, une des villes les plus touchées en 2011, montraient un marché au poisson désert avec apparemment des poissons gisant au sol. Les célèbres trains à grande vitesse Shinkansen étaient arrêtés sur une portion de voie, ainsi certaines autres lignes de train. Aucun dégât majeur n'a été signalé, hormis un début d'incendie dans une raffinerie, selon la NHK. Plusieurs blessés légers ont été recensés. L'institut de géophysique américain a par la suite ramené la mesure de la magnitude de la secousse de mardi de 7,3 initialement à 6,9.

    Aucun incident dans les centrales nucléaires

    Toutes les centrales nucléaires exposées à un tsunami sont fermées depuis la catastrophe de 2011 qui a mis hors d'usage la centrale nucléaire de Fukushima-Daiichi exploitée par le groupe Tokyo Electric Tower (Tepco). Une porte-parole Tepco a précisé que le système de refroidissement de la piscine de stockage d'un réacteur à sa centrale de Fukushima Daini avait été arrêté par mesure de précaution, mais le système de refroidissement est reparti peu après. La société Tohoku Electric a indiqué de son côté qu'elle n'avait rien décelé d'anormal non plus dans la centrale d'Onagawa, située au nord de Fukushima. Seuls deux réacteurs japonais sont en activité, tous deux dans le sud-ouest du pays. Même à l'arrêt, les centrales ont cependant besoin de faire tourner leur système de refroidissement pour éviter tout risque de fusion nucléaire.

    Environ 20% des tremblements de terre de magnitude 6 et plus ont lieu au Japon. La catastrophe de Fukushima avait eu lieu après un séisme de magnitude 9. Celui-ci avait tué quelque 18.500 personnes et provoqué une catastrophe à la centrale nucléaire Fukushima Daiichi. Les cœurs de trois réacteurs, sur six au total, étaient entrés en fusion, provoquant le déplacement de dizaines de milliers de personnes. Le site est extrêmement fragilisé et un nouveau tsunami est le danger le plus redouté. L'archipel nippon a également connu en avril deux forts tremblements de terre dans la région de Kumamoto, suivi de plus de 1700 répliques. La catastrophe avait provoqué la mort d'une cinquantaine de personnes et causé d'importants dégâts.

    mardi 25 octobre 2016

    Le coût du démantèlement de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi dépassera largement les 17 milliards d'euros

    Le coût du démantèlement de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Daiichi dépassera largement les 2.000 milliards de yens (17 milliards d'euros) précédemment estimés, a indiqué mardi un comité du ministère de l'Industrie.

    Dans un programme "d'accélération de la reconstruction de la région de Fukushima" datant de 2013, le gouvernement avait évalué à 2.000 milliards de yens (le double du précédent montant), le coût de l'assainissement des six réacteurs de la centrale mise en péril par le tsunami du 11 mars 2011.

    Mais cette somme (qui comprend le total consacré à la gestion de l'eau contaminée et au démantèlement) sera largement dépassée, selon les documents rendus publics mardi par l'instance mise en place pour étudier en détail le "problème de la compagnie Tepco" (Tokyo Electric Power) qui gère le site.

    "X milliers de milliards de yens" seront requis, écrivent les experts.

    Il faudra au moins trois décennies pour récupérer le combustible fondu dans trois unités et nettoyer les lieux du mieux possible.

    S'ajouteront au coût du démantèlement au moins 10.000 milliards de yens (88 milliards d'euros) de dommages et intérêts versés aux particuliers et entreprises de la région affectés par cette catastrophe, prévient le comité.

    Le désastre de Fukushima a chassé de chez elles des dizaines de milliers de personnes et stoppé net des activités industrielles, artisanales et commerciales.

    Mi-2014 déjà, un universitaire japonais, Kenichi Oshima, professeur d'économie environnementale à l'Université Ritsumeikan, avait chiffré à "au minimum 11.082 milliards de yens" (96 milliards d'euros actuels) les sommes à débourser pour payer les dégâts de cette catastrophe survenue à la suite d'un gigantesque séisme dans le nord-est de l'archipel.

    Selon M. Oshima, la particularité de ce type d'accident est que le coût pour la société augmente au fil du temps et qu'on ne parvient pas à le prévoir et à l'appréhender dans son intégralité. 

    Le groupe Tepco est dans l'incapacité de payer seul les sommes astronomiques dont il s'agit, et l'Etat, qui est devenu son premier actionnaire, tente de trouver divers moyens pour ne pas susciter la colère des contribuables, notamment en demandant publiquement à la compagnie de faire des économies et en tançant de temps à autre ses dirigeants.

    lundi 17 octobre 2016

    Le nucléaire nippon est à l’arrêt ou presque

    Le nucléaire nippon est à l’arrêt ou presque depuis la catastrophe de Fukushima, en 2011. Malgré cela, Tokyo Electric Power Company (TEPCO) a dépensé 606 milliards de yens (5,8 milliards de dollars) l’an dernier pour préserver en l’état les centrales nucléaires existantes, explique The Economist. Le Japon possède 54 réacteurs, et l’Autorité de régulation nucléaire (NRA) a reçu des demandes pour faire redémarrer 26 réacteurs. Mais seuls deux sont à nouveau en activité

    jeudi 8 septembre 2016

    Japon-Koizumi accuse Shinzo Abe de mensonge sur Fukushima

    TOKYO, 7 septembre (Reuters) - La garantie donnée par le
    Premier ministre Shinzo Abe que la situation à la centrale
    nucléaire de Fukushima était "maîtrisée", lorsqu'il avait
    olympiques 2020, "était un mensonge", a déclaré mercredi l
    défendu avec succès la candidature de Tokyo pour les Jeux 'un de ses prédécesseurs, Junichiro Koizumi.
    , est devenu un opposant déclaré à l'énergie nucléaire après
    Koizumi, qui fut l'un des chefs de gouvernement les plus populaires lors de son mandat de 2001 à 200
    6 la catastrophe de mars 2011 - un très violent séisme puis un tsunami dévastateur qui ont abouti à l'accident de la centrale de Fukushima Daiichi,
    e, Shinzo Abe, alors au pouvoir depuis neuf mois, avait app
    la pire catastrophe nucléaire depuis celle de Tchernobyl en 1986. Lors de son discours de septembre 2013 devant le Comité international olympiq
    uorté des garanties sur la sûreté de la centrale de Fukushima, afin d'apaiser les inquiétudes et obtenir l'attribution des Jeux à Tokyo. Ses propos, à l'époque, avaient soulevé nombre de critiques.
    osition à l'énergie nucléaire. "Elle n'est pas sous contrô
    "Les propos de M. Abe sur la 'situation maîtrisée' étaient un mensonge", a estimé Junichiro Koizumi, qui a aujourd'hui 74 ans, lors d'une conférence de presse durant laquelle il a réitéré son op
    ple", a-t-il ajouté, invoquant à
    epco 9501.T , l'opérateur de
    l'appui les efforts contestés de
    T
    a centrale, pour ériger le plus grand "mur de glace" au monde,

    lafin d'empêcher dans le sous-sol les eaux d'écoulement
    aminées par la radioactivité. "Ils continuent d'assurer qu'
    d'atteindre les réacteurs endommagés et d'être ainsi con
    tils peuvent le faire (le mur de glace), mais ils ne le peuvent pas", a poursuivi l'ancien chef
    libéral démocrate). Dès son élection en décembre 2012, S
    du gouvernement, qui avait gouverné sous les couleurs du même parti que Shinzo Abe, le PLD (Part
    ihinzo Abe a affiché l'intention de remettre en service les centrales nucléaires, dont la totalité du parc a été fermé après la catastrophe de
    u nucléaire. Koizumi regrette d'avoir, sous son
    Fukushima pour une révision des mesures de sécurité. Avant la catastrophe de mars 2011, le Japon tirait près d'un tiers de son électricité
    dmandat, prêté une oreille favorable à ceux qui lui vantaient le nucléaire. Après la catastrophe de Fukushima, il dit avoir "étudié le processus, la réalité et l'histoire du développement du
    nucléaire, et avoir eu honte d'avoir cru de tels mensonges". (Linda Sieg et Megumi Lim; Eric Faye pour le service français)

    vendredi 12 août 2016

    Japon redémarre un réacteur nucléaire arrêté depuis plus de cinq ans


    Un réacteur nucléaire arrêté depuis plus de cinq ans doit redémarrer au Japon, vendredi 12 août. "L'unité 3 d'Ikata (...) devrait commencer à générer du courant à partir de lundi 15", a expliqué la compagnie Shikoku Electric Power. L'exploitation de ce courant sur le réseau commercial ne débutera cependant qu'en septembre après d'ultimes contrôles.

    Après l'accident de Fukushima, en mars 2011, le parc de réacteurs a été ramené de 54 à 42 unités. Mais à l'heure actuelle, seuls les réacteurs Sendai 1 et 2 fonctionnent. Le pays compense par l'exploitation de centrales thermiques et une petite augmentation de la part de l'électricité issue des énergies renouvelables. Les particuliers et entreprises essaient en outre d'utiliser des éclairages et équipements moins énergivores.

    Colère des écologistes

    Le redémarrage du réacteur d'Ikata suscite la colère des écologistes, qui estiment que les leçons de la catastrophe de Fukushima n'ont pas été tirées. La justice leur a en partie donné raison en ordonnant l'arrêt de deux unités (Takahama 3 et 4), qui avaient été réactivées en début d'année. En marge de cette annonce, des résidents se sont réunis pour scander des slogans hostiles au redémarrage du réacteur nucléaire.


    dimanche 5 juin 2016

    Fuite de 750 litres de cobalt 60 au Japon


    Vendredi 03 juin 2016  
    - ATS

    Un incident a eu lieu dans une centrale nucléaire située au nord-est de Tokyo.

    UNE FUITE DE LIQUIDE RADIOACTIF A éTé DéCOUVERTE JEUDI à L'INTéRIEUR DES Bâtiments de la centrale nucléaire Tokai numéro 2, au nord-est de Tokyo, a annoncé l'opérateur du site. L'entreprise affirme que rien ne s'est échappé à l'extérieur.

    La quantité de liquide, retrouvé dans le sous-sol du bâtiment de traitement des déchets radioactifs de la centrale, ainsi qu'à un niveau supérieur dans la pièce des équipements des valves d'une citerne, est évaluée à 750 litres, a précisé Japan Atomic Power Company (JAPC). Le liquide contient notamment du cobalt 60, un isotope radioactif.

    La mesure de la radioactivité a montré un niveau de 1700 becquerels par centimètre carré, soit environ 40 fois la limite pour le liquide se trouvant en ce lieu. Cela a obligé la compagnie à restreindre l'accès au lieu et à communiquer sur l'incident. Aucun travailleur n'a été affecté, selon l'opérateur des installations.

    Réacteur à l'arrêt

    La centrale Tokai numéro 2, située dans la préfecture d'Ibaraki, à quelque 150 km au nord-est de Tokyo, est à l'arrêt depuis mai 2011, originellement pour une maintenance régulière d'une durée habituelle de trois mois.

    Elle n'a toutefois pas pu redémarrer depuis lors, en raison de l'imposition de nouvelles normes plus sévères vis-à-vis des catastrophes naturelles et autres risques, après le désastre de Fukushima en mars 2011.

    L'entrée en vigueur de ces standards durcis oblige à de nouveaux examens de sûreté par l'autorité de régulation du secteur. Sans le certificat de conformité technique délivré par cette instance, aucun réacteur ne peut repartir.

    Actuellement, sur les 42 unités restantes dans l'archipel, seules deux fonctionnent, Sendai 1 et 2. Il y avait 54 réacteurs avant le drame de Fukushima. Mais les six du site accidenté de Fukushima Daiichi sont condamnés et le démantèlement de six autres a été décidé.

     
    Le Courrier

    vendredi 15 avril 2016

    Deux réacteurs nucléaires – les deux seuls en service au Japon

    Plusieurs tremblements de terre de magnitude allant jusqu’à 6,5 ont fait au moins neuf morts et de nombreux dégâts dans la nuit de jeudi à vendredi 15 avril dans le sud-ouest du Japon. Une localité où se trouvent plusieurs réacteurs nucléaires, indemnes selon les opérateurs.

    Une centaine d’autres personnes ont été blessées dans la préfecture de Kumamoto et ailleurs sur l’île de Kyushu, selon la chaîne NHK et l’agence de presse Jiji. « Nous avons aussi des informations selon lesquelles des personnes sont sous des décombres », a ajouté un fonctionnaire de la préfecture de Kumamoto. Le porte-parole du gouvernement, Yoshihide Suga, a annoncé que 350 militaires étaient envoyés sur les lieux pour participer aux secours.

    Deux réacteurs nucléaires – les deux seuls en service au Japon – se trouvent dans les territoires affectés, mais la compagnie d’électricité de la région, Kyushu Electric Power, a assuré qu’aucune anomalie n’avait été relevée. « Nous vérifions si le tremblement de terre a eu un impact sur notre centrale, mais elle fonctionne pour le moment normalement », a dit un responsable de la centrale.

    DE NOMBREUSES SECOUSSES

    Le premier séisme est survenu à 21 h 26 (14 h 26, heure de Paris). Il a été suivi d’un très grand nombre de secousses secondaires, dont une de magnitude 5,7 à 22 h 7. Une autre de 6,4 est survenue peu après minuit (17 heures, heure de Paris) puis encore de magnitude 4,8 à 1 h 53 (18 h 53, heure de Paris), a précisé l’agence de météorologie japonaise. L’épicentre de toutes ces secousses était situé dans la préfecture de Kumamoto.


    Des répliques devraient se produire pendant une semaine, a averti l’agence de météorologie, tandis que le porte-parole du gouvernement appelait les habitants de la région à « agir avec calme et à s’entraider ». Le système d’avertissement précoce par smartphones et médias a permis à plusieurs reprises de prévenir les habitants quelques secondes avant qu’ils ne soient secoués.

    samedi 12 mars 2016

    Les rejets radioactifs continuent

    L’accident de mars 2011 à la centrale de Fukushima daï-ichi a entraîné de forts rejets radioactifs dans l’atmosphère et dans l’Océan pacifique. La quantité rejetée dépend de la méthode d’évaluation. Les rejets atmosphériques, qui ont duré plus d’une dizaine de jours, sont estimés à environ 10% de ceux de la catastrophe de Tchernobyl [Steinhauser2014]. Ils sont responsables de la contamination d’un vaste territoire pour des décennies et ont entraîné le déplacement d’environ 160 000 personnes [NAIIC2012, IOM2015]. Quant aux rejets dans l’océan, ce sont les plus forts jamais enregistrés. Mais la pollution radioactive a rapidement été diluée grâce aux courants marins Kuroshio et Oyashio. Des traces de césium radioactif en provenance du Japon ont été détectées dans l’eau de mer près de la côte de l’Amérique du Nord [WHOI2015]. En revanche, les sédiments marins ont accumulé une grande quantité de césium radioactif le long des côtes japonaises et la pêche est toujours interdite pour de nombreuses espèces marines.

    Les rejets continuent à moindre échelle et la Tokyo Electric Power Company (TEPCo) a tenté de cacher cette information. Il lui a fallu des mois pour reconnaître certaines négligences qui ont provoqué des scandales.

    Par ailleurs, TEPCo a accumulé une grande quantité d’eau contaminée dans des cuves sur le site de la centrale. Elle contient essentiellement du tritium qui n’est pas filtré par le système de traitement. Une des solutions envisagées est de rejeter cette eau dans l’océan bien que cela ne soit pas possible pour le moment.

    Cinq années après le déclenchement de la catastrophe de Fukushima, TEPCo en est encore à tenter de colmater les fuites et limiter les relâchements. Alors que les habitants des environs ont été évacués durant les premiers mois de l’accident, quand les rejets étaient à leur maximum, TEPCo doit encore stabiliser les réacteurs et de nombreuses personnes craignent que de forts rejets reprennent en cas de nouvelle catastrophe naturelle. Est-ce raisonnable de rentrer une fois l’ordre d’évacuation levé ?Des pratiques peu précautionneuses ont conduit à des rejets radioactifs dans l’atmosphère qui sont venus s’ajouter aux retombées de l’accident. L’eau contaminée à la centrale est devenue le cauchemar de TEPCo. Les efforts pour réduire les fuites en mer ont conduit à l’accumulation d’énormes quantités d’eau contaminée dans des cuves sans solution en vue. Il a fallu des mois à TEPCo et aux autorités pour reconnaître les problèmes qui ont d’abord été révélés par des chercheurs faisant des mesures aux alentours de la centrale de FDI. 

    TEPCo doit encore stabiliser les réacteurs accidentés et sa priorité est toujours de réduire la menace qu’ils constituent. Le démantèlement à proprement dit n’a pas encore commencé.

    Alors que les communautés autour de la centrale ont été évacuées à cause de la pollution à long terme de l’environnement, beaucoup craignent que des rejets importants puissent reprendre en cas de nouvelle catastrophe naturelle. Les réacteurs accidentés sont plus fragiles que des réacteurs ordinaires et leur enceinte de confinement est percée. Ils pourraient ne pas pouvoir faire face à un nouveau séisme ou un tsunami, entraînant ainsi un nouveau rejet massif de radioéléments. 

    jeudi 25 février 2016

    Tepco, a avoué mercredi avoir minimisé la gravité de la situation

    Cinq ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, l'opérateur de la centrale, Tepco, a avoué mercredi avoir minimisé la gravité de la situation.

    Il n'a notamment pas reconnu aussi rapidement que possible le fait que trois réacteurs étaient en fusion.

    «Nous nous excusons profondément pour avoir affirmé par erreur que rien ne permettait de déterminer qu'une fusion du coeur de réacteur était en cours», a déclaré Tokyo Electric Power (Tepco). Il a fallu en effet attendre deux mois, jusqu'en mai 2011, pour que l'exploitant emploie le mot fusion.

    Expression effrayante

    Tepco a évité durant des semaines d'employer l'expression effrayante «fusion du coeur» de réacteur. Pourtant, la compagnie disposait des informations qui permettaient de déterminer qu'un tel processus était en cours dans les tout premiers jours suivant le 11 mars, quand la centrale a été dévastée par le tsunami provoqué par un violent séisme de magnitude 9.

    Les installations ont été un temps submergées, l'électricité coupée, les systèmes de refroidissement du combustible nucléaire totalement arrêtés et la situation est devenue vite impossible à maîtriser. Les coeurs de trois des six réacteurs de Fukushima Daiichi ont fondu.

    Informations mises en doute

    Dans ses manuels d'exploitation, il était écrit «si l'endommagement d'un coeur de réacteur dépasse 5%, on peut en déduire que la fusion du coeur est en cours», mais ces critères n'ont pas été appliqués sur le moment, alors même que la dégradation du combustible avait été évaluée et dépassait ce niveau dans plusieurs unités, a admis Tepco.

    «Nous avons aussi analysé les autres informations transmises immédiatement après l'accident et il s'avère que nous aurions pu communiquer plus tôt sur divers points», a aussi écrit Tepco lors d'un rare mea culpa.

    Nombre d'experts s'étaient, dès le départ, inquiétés de la nature des informations données par Tepco et les autorités, soupçonnés de volontairement faire de la rétention de données afin de ne pas entraîner un mouvement de panique.

    Il a fallu plus de trois mois avant de reprendre le contrôle du site et six de plus avant de décréter la situation stabilisée. Depuis, des milliers de travailleurs s'escriment chaque jour dans cette centrale pour en préparer le démantèlement prévu pour durer une quarantaine d'années.