TOKYO - La compagnie d'électricité de l'ouest du Japon Kansai Electric Power (Kepco) doit arrêter lundi pour maintenance son dernier réacteur atomique en service, ce qui ne laisse plus que deux unités actives dans tout le pays sur un parc qui en compte cinquante-quatre.
Le réacteur Takahama 3, qui avait été remis en exploitation commerciale le 21 janvier 2011, sera stoppé pour sa 21e session d'entretien régulier pour une durée d'au moins quatre mois, a précisé Kansai Electric.
Le complexe Takahama compte quatre unités dont trois sont déjà hors service.
Les réacteurs japonais doivent subir des contrôles durant plusieurs semaines tous les treize mois environ.
Du fait de l'arrêt prévu de Takahama 3, 52 réacteurs sur les 54 que compte le Japon seront suspendus.
Sept des neuf compagnies régionales nippones n'auront plus aucun réacteur actif.
Les deux unités du pays qui resteront encore en fonction doivent en outre aussi être arrêtées d'ici au mois de mai au plus tard, et nul ne sait quand toutes les tranches inactives pourront être relancées.
A la suite du séisme et du tsunami qui, le 11 mars, ont engendré l'accident sur le site nucléaire Fukushima Daiichi (nord-est), une quinzaine de réacteurs ont été subitement arrêtés dans les centrales du nord-est, puis deux autres présentant des risques à Hamaoka (centre).
Le redémarrage de tous les autres réacteurs stoppés pour maintenance ou à cause des secousses sismiques est conditionné à de nouveaux tests de résistance (notamment vis-à-vis des catastrophes naturelles) et à l'approbation des autorités locales, ce qui retarde l'échéancier habituel.
Le ministre nippon de l'Industrie, Yukio Edano, a reconnu que le Japon pourrait n'avoir plus aucun réacteur nucléaire en activité cet été et prévenu qu'il ne pouvait s'engager sur un calendrier pour la réactivation des tranches stoppées.
Nous devons dès lors prendre des dispositions au cas où plus aucune centrale nucléaire ne serait exploitée dans les prochains mois et surtout lors des pics de consommation estivaux, a-t-il insisté.
La semaine dernière, le Premier ministre a laissé entendre qu'il ne passerait pas en force, souhaitant la compréhension des populations locales avant d'autoriser le redémarrage.
Les compagnies d'électricité, qui appellent la citoyens et les entreprises à réduire leur consommation, sont forcées de remettre en exploitation des centrales thermiques afin de compenser.
KANSAI ELECTRIC POWER
TOKYO ELECTRIC POWER
(©AFP / 20 février 2012 07h36) |
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