samedi 29 mars 2014

Un ouvrier est décédé vendredi à la centrale accidentée Fukushima Daiichi

Un ouvrier est décédé vendredi après-midi à la centrale accidentée Fukushima Daiichi après un incident lors de travaux sur le site, a annoncé la compagnie gérante Tokyo Electric Power (Tepco).

Un travailleur a "été enseveli sous des sédiments" lors de travaux d’excavation près d’une zone destinée à l’entreposage de détritus, a expliqué un porte-parole de Tepco, Masayuki Ono, lors d’une conférence de presse.
"Il a été transporté à l’hôpital où son décès a été confirmé", a-t-il ajouté, précisant que c’était "la première fois depuis l’accident atomique du 11 mars 2011 qu’un ouvrier meurt en cours de travaux sur le site".

Cet ouvrier effectuait des préparatifs pour l’entreposage de détritus. Il était à l’intérieur d’un trou quand il a été enseveli par de la terre, selon les premières explications.

"Il a été conduit inconscient dans une salle de soins d’urgence puis dans un hôpital d’Iwaki, une des villes les plus proches hors de la zone évacuée", à plusieurs dizaines de kilomètres.

"Les services de police sont en train d’enquêter sur place et d’interroger les témoins", a aussi précisé M. Ono.

"Nous n’avons pas pour le moment d’autres informations à donner", s’est-il excusé. Il ne s’agit pas d’un employé de Tepco mais d’un ouvrier quinquagénaire travaillant pour une autre société.

Quelque 3 000 personnes de centaines d’entreprises oeuvrent chaque jour à la centrale Fukushima Daiichi, ravagée le 11 mars 2011 par un gigantesque tsunami.


lundi 24 mars 2014

L'eau à nouveau décontaminée à la centrale de Fukushima

Le système de décontamination a été remis en route. Il était arrêté depuis près d'une semaine en raison de problèmes de filtre.

La ligne de décontamination A de la centrale de Fukushima a été réactivée lundi à 12h59 locales (4h59) et la ligne C à 13h, a expliqué dans un courriel Tokyo Electric Power (Tepco).
«Aucune anomalie n'a été constatée après ce redémarrage», a assuré la compagnie. Reste toutefois encore stoppée la ligne B qui était à l'origine de l'arrêt intégral de l'ALPS mardi dernier en raison d'un dysfonctionnement dû à un problème de filtre du strontium.
La relance de deux lignes sur trois est certes une bonne chose mais cela ne suffira pas à désengorger le complexe atomique où s'accumulent chaque jour des quantités phénoménales de liquide souillé par des substances radioactives.

Un millier de gigantesques réservoirs
Le dispositif, qui sert à éliminer une soixantaine de radionucléides, est censé tourner depuis plusieurs mois, mais dans les faits il ne cesse de rencontrer des problèmes divers.
Cet équipement développé avec le groupe japonais Toshiba est pourtant présenté comme un rouage-clef pour résoudre le problème d'eau contaminée dont regorge la centrale accidentée Fukushima Daiichi, en partie détruite par le tsunami du 11 mars 2011.
Plus de 435'000 mètres-cubes d'eau contaminée sont actuellement stockés dans plus d'un millier de gigantesques réservoirs montés à la hâte dans le complexe atomique, et Tepco continue d'en faire installer entre 20 et 40 par mois pour tenter de suivre le rythme du flux continu de liquide radioactif provenant des sous-sols du site et des arrosages permanents des réacteurs ravagés.
Ce problème d'eau est le plus difficile qu'ait actuellement à gérer la compagnie et un de ceux qui inquiètent le plus la communauté internationale en raison des risques de pollution de l'océan Pacifique voisin.

Le directeur de la centrale désemparé
Le directeur de la centrale, Akira Ono, a reconnu récemment se sentir un peu démuni face à ces difficultés, et espérer que les efforts menés avec les autorités permettent d'en venir à bout.
Une fois décontaminée par ALPS, l'eau, dans laquelle il restera encore au moins du tritium, pourrait être rejetée dans la mer, c'est du moins l'hypothèse avancée, et même conseillée, par des experts extérieurs.

(afp/Newsnet)

mardi 11 mars 2014

3ème anniversaire du séisme et du tsunami

Le Japon commémore aujourd'hui le 3ème anniversaire du séisme et du tsunami qui ont dévasté le nord-est du pays le 11 mars 2011.

Un séisme de magnitude 9 a frappé le nord-est du Japon il y a trois ans, provoquant des vagues de plus de 10 mètres de hauteur. Le tsunami a frappé les régions du Tohoku et du Kanto, sur la côte pacifique.

L'Agence de la police nationale précise que plus de 18,500 personnes ont perdu la vie ou ont disparu. Près de 3000 autres sont mortes en tentant de fuir leurs maisons.

Le gouvernement indique que plus de 250 000 personnes vivaient toujours dans des habitations temporaires en février.

Le travail de construction de nouvelles habitations dans des zones surélevées est en retard sur l'échéancier.

Le gouvernement prévoit de construire 30,000 habitations publiques, mais seulement 3 % d'entre elles ont été complétées à ce jour.

Le combustible nucléaire de trois réacteurs a fondu à la centrale nucléaire de Fukushima Dai-ichi suite au tremblement de terre et au tsunami, mais la cause précise de l'accident reste inconnue.  Comment d'énormes quantités de substances radioactives se sont échappées des réacteurs demeure également sans réponse claire.

L'opérateur de la centrale est actuellement confronté à une accumulation de l'eau radioactive utilisée pour refroidir le combustible nucléaire.

Les autorités évaluent qu'il faudra 40 ans avant que la centrale ne soit démantelée.