jeudi 22 décembre 2011

les opérateurs auraient arrêté l un des systèmes de refroidissement d urgence sans en informer la direction

Selon une commission d'enquête sur l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi, les opérateurs auraient arrêté l'un des systèmes de refroidissement d'urgence sans en informer la direction.

Cette mise à l'arrêt survenue le 13 mars aurait entraîné la surchauffe du réacteur numéro 3 pendant près de 7 heures avant la fonte du combustible, provoquant une explosion d'hydrogène le lendemain.

Selon la commission gouvernementale, les opérateurs ont stoppé le système de refroidissement dans les premières heures du 13 mars. Craignant que sa batterie ne se décharge, ils ont essayé d'utiliser des pompes à incendie en remplacement.

Mais ils ne sont pas parvenus à injecter de l'eau dans le réacteur en l'absence de courant pour ouvrir ses valves. Sans électricité, ils n'ont pas pu réduire la pression à l'intérieur du réacteur et y injecter de l'eau.

Ce n'est que 7 heures plus tard qu'ils ont réussi à déverser de l'eau dans le réacteur en utilisant des batteries de voiture pour ouvrir les valves.

Selon la commission, le directeur n'a été informé de la mise à l'arrêt du système de refroidissement que plus d'une heure après.

La mauvaise communication entre les opérateurs sur le site de la centrale et le siège sera mentionnée comme une des causes du retard à traiter l'accident dans un rapport provisoire de la commission publié lundi prochain.


mercredi 21 décembre 2011

La radioactivité expliquée pour tous

La radioactivité expliquée pour tous

ÉCRIT PAR : YVES HEUILLARD DANS NUCLÉAIRECOMPRENDRE LE   
compteur Geiger Müller
Cet article est destiné à donner une idée de ce qu'est la radioactivité, il s'écarte volontairement des explications habituelles qui sans le support des mathématiques et des sciences physiques, sont difficilement compréhensibles. Les scientifiques excuseront les libertés prises avec la réalité des phénomènes, l'objectif n'étant pas de devenir docteur en physique nucléaire, mais citoyen capable de comprendre des sujets d'actualités divers, du débat sur les déchets nucléaires à la qualité de l'air dans l'habitat. Nous nous efforçons de rester aussi factuels que possible. Ci-dessus vieux compteur Geiger, photo www.snoshi.com.
Pour comprendre cet article, il suffit de savoir que la matière est composée d'atomes, et que ces atomes, un peu comme un système planétaire, sont constitués d'électrons qui tournent autour d'un noyau, lui même constitué de protons et de neutrons.

Qu'est-ce que la radioactivité ?


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Un corps radioactif est un corps qui émet de l'énergie, sous la forme d'un rayonnement. La lumière du soleil est un rayonnement. Quand vous passez une radiographie, vous recevez des rayons X, quand vous utilisez votre téléphone portable, celui-ci émet un rayonnement. Un morceau de minerai d'uranium émet un rayonnement naturel spontanément, on dit qu'il est radioactif.

Est-ce dangereux ?

Notre expérience du rayonnement solaire nous fait entrevoir qu'à dose raisonnable, le soleil est agréable et même nécessaire à notre développement, mais qu'à dose trop importante il nous brûle la peau, et, sur le long terme, la répétition des expositions peut être source de cancers de la peau. De manière générale, les rayonnements ne sont, ex abrupto, ni bons, ni mauvais ; la seule question c'est la dose de rayonnement que vous recevez. Vous êtes sur la plage, vous sortez de l'eau, vous frissonnez, vous vous allongez au soleil, quelle douceur ! Mais si le soleil avait une commande de puissance et qu'on multiplie par 100 la puissance du soleil, vous seriez réduit en un petit tas de cendre en quelques secondes.
Si vous pique-niquez exceptionnellement sur un tas de gravats issus d'une mine d'uranium en Bretagne, vous subissez 20 fois la radioactivité naturelle pendant une heure (source Criirad), et les conséquences sur votre santé sont nulles. Si vous buvez régulièrement l'eau de la source en contrebas du tas de gravats, les conséquences sur votre santé ne sont probablement pas nulles, mais vous ne le saurez que dans une ou plusieurs dizaines d'années.
Si vous restez pendant une heure à un mètre de distance d'une petite ampoule de césium radioactif utilisée en radiothérapie, accidentellement sortie de son blindage, vous mourrez (accident de Goiânia au Brésil). Si vous restez à un mètre de distance de combustible nucléaire usé en provenance d'une centrale nucléaire et stocké depuis 50 ans, vous recevez un dose mortelle de radiation en moins d'une heure (Source Princeton University). Si vous absorbez quelques millionièmes de gramme de polonium - on se souviendra de l'empoisonnement d'Alexandre Litvinenko, ancien agent des services secrets russes - vous mourrez en quelques jours.

Tous les rayonnements sont-ils identiques ?

Vous en savez plus sur les rayonnements que ce que vous croyez. Vous savez par exemple qu'une simple ombrelle peut vous protéger des rayons du soleil. A l'inverse, vous savez que cette même ombrelle vous serait inutile contre les rayons X utilisés en médecine radiologique. Pour s'en protéger il faut des plaques de plomb de quelques centimètres d'épaisseur. Vous savez aussi que le rayonnement de votre téléphone portable (et plus généralement les ondes radio) passent au travers des murs de votre maison, sinon vous ne pourriez utiliser votre téléphone qu'à l'extérieur. Quant aux effets des rayonnements, vous savez déjà que tous les rayonnements ne produisent pas les mêmes effets. Vous savez par exemple que parmi les rayons du soleil, les rayons infrarouges vous réchauffent (ou vous brûlent) alors que les UV vous font bronzer (et sont aussi source de cancers de la peau).
Et donc pour résumer, selon la dose de rayons que vous recevez, de la nature des rayons que vous recevez, le résultat peut varier du tout au tout : du maintien en bonne santé, à la mort immédiate. D'où les débats passionnés au sujet des rayonnements, issus de produits radioactifs ou non. Ces débats sont d'autant plus passionnés qu'on ne voit, ni ne sent le rayonnement radioactif et que le calcul de la dose de rayonnements reçus, par exemple chez les travailleurs du nucléaire, est très difficile à réaliser. Nous reviendrons sur ce sujet délicat dans un deuxième article.

Tous les corps radioactifs rayonnent-ils de la même manière ?

Photo Wikimedia commonsNon il y a plusieurs types de rayonnements radioactifs. Certains corps radioactifs émettent un rayonnement d'une nature voisine des rayons X utilisés en radiologie, ce sont des rayons gammaappelés aussi photons gamma (un photon est un grain de lumière).  Ils sont très pénétrants, il faut des épaisseurs de béton de plusieurs mètres pour les arrêter. D'autres émettent des électrons qui ne parcourent que quelques centimètres dans l'air ; ce sont lesrayons bêta, on dit aussi particules bêta. D'autres enfin émettent un groupe de deux neutrons et deux protons (on appelle ça un hélion) ; ce sont les rayons alpha, appelés aussi particules alpha. Ils sont arrêtés par une simple feuille de papier. Certains corps radioactifs, par exemple du minerai d'uranium, émettent plusieurs type de rayonnement à la fois.

Alpha bêta, gamma, c'est trop compliqué pour moi !

Gardez simplement à l'esprit que la radioactivité correspond à un tir de projectile. Selon la nature du projectile, alpha, bêta, ou gamma, la portée est plus ou moins grande. Mais la portée n'est pas tout. Prenez un boxeur par exemple, la portée de son poing n'est pas très grande, mais il peut frapper très fort. La puissance du boxeur est déterminée par le nombre de coups de poing qu'il est capable de donner par minute, et par l'énergie de chaque coup de poing.
C'est la même chose en matière de radioactivité, le nombre de particules (alpha ou bêta) ou de photons gamma émis par seconde, et la puissance de chaque particule ou photon sont aussi des éléments importants. 
En résumé, pour définir le rayonnement radioactif d'un corps, il faudra définir le type de rayonnement (alpha, bêta, gamma), le nombre de salves par secondes emises par le corps, et l'énergie de chaque salve. Plutôt que salve, les scientifiques parlent plutôt de nombre de désintégrations par seconde, pour exprimer l'activité d'un corps radioactif. Par exemple, il se produit 10 000 désintégrations par secondes dans un gramme de minerai d'uranium, ce qui provoque l'émission de 10 000 particules alpha par seconde (source Wikipedia), dont chacune possède une énergie bien précise, caractéristique de l'uranium.

Y-a-t-il de la radioactivité chez moi ?

La radioactivité est un phénomène naturel. Dans la nature on trouve partout, dans les sols, dans l'eau, des éléments radioactifs, principalement de l'uranium et du thorium. L'uranium, tout le monde connaît, au moins de nom, car il est lié à l'énergie nucléaire, et aussi à la bombe atomique. Le thorium est moins connu, il est pourtant 4 fois plus abondant que l'uranium et fait l'objet d'applications industrielles. On trouve dans le sol (oui le sol de votre jardin) de l'ordre de 2 g d'uranium par tonne de terre et 4 fois plus de thorium ; dans l'eau de mer 3 mg par mètres cube (source CEA). 
Pour vous faire une meilleure idée, 500 m² de jardin sur 5 mètres de profondeur contiennent de l'ordre de 7,5 kg d'uranium. Et par voie de conséquence, les murs des maisons, les briques, le béton, dont les matières premières viennent du sol, contiennent aussi des composants radioactifs - plus ou moins selon la nature des matériaux, et selon leur provenance géographique. L'air contient aussi des gaz radioactifs naturels comme le radon (voir plus loin) et aussi des particules radioactives, par exemple des particules issues de la combustion du charbon.

Suis-je radioactif moi-même ?

D'autres éléments naturels, comme le potassium comprennent une petite quantité d'atomes radioactifs. Très peu en proportion ; moins de 0,02% de la masse. Mais comme le potassium est très abondant dans la nature (2,5% de la masse totale de la croûte terrestre), il est responsable de 75% de la radioactivité des sols (en moyenne, selon la nature des roches, Source Idaho University). On trouve le potassium dans tous les organismes vivants (c'est un fertilisant pour les plantes, il est nécessaire à notre santé), et même avec ce faible pourcentage d'atome radioactifs, la présence de potassium radioactif dans le corps humain est relativement importante par rapport à d'autres éléments radioactifs.
Votre corps contient de l'ordre de 150 mg de potassium, dont 0,02 % est radioactif émetteur de rayons bêta. Mais c'est rien vous dites vous ! A juste titre car l'évolution de la vie terrestre, depuis des centaines de millions d'années s'est accommodée de cette infime radioactivité ambiante.
Mais attention au sens de "infime" en matière de radioactivité. Ainsi 0,02 % de 150 mg de potassium, c'est à dire 30 millionièmes de gramme de potassium radioactif dans le corps, représente quand même de l'ordre 5000 particules bêta tirées par seconde !! C'est environ la moitié du rayonnement radioactif émis par les cellules de notre corps (source Wikipedia). Et ces 5000 particules bêta par seconde tirées à bout portant par le potassium de votre corps, titillent quelques-unes des cellules de vos organes. Mais les cellules sont programmées pour se réparer, se régénérer - jusqu'à un certain point... C'est le sujet de laradiobiologie, l'étude des rayonnements sur le vivant.

Comment on détecte la radioactivité ?

Tous le monde sait, grosso modo, ce qu'est un compteur Geiger ça sert à mesurer la radioactivité. Vous pouvez en acheter un dans le commerce pour quelques dizaine d'euros. A la lecture du paragraphe précédent, vous vous dites qu'en approchant un compteur Geiger de votre corps, le potassium radioactif qu'il renferme devrait le faire "biper à mort". Eh bien non ! souvenez vous, le potassium est un émetteur bêta et les rayons bêta sont arrêtés très rapidement, en quelques millimètres dans le corps. Le capteur même du compteur Geiger (une capsule en verre le plus souvent) ne laisse passer que les rayons bêta les plus puissants, et pas du tout les rayons alpha. Nous en resterons là pour l'instant, l'essentiel étant de comprendre qu'un compteur Geiger ne mesure qu'une partie de la radioactivité, essentiellement les rayons gamma. Il reste néanmoins un très bon indicateur, car en cas de pollution nucléaire, ou d'accident, comme à Tchernobyl, de nombreux éléments radioactifs de toutes sortes sont libérés, dont forcément des émetteurs de rayons gamma, que le compteur Geiger détecte facilement.

On parle toujours de radioactivité naturelle ? par opposition à quoi ?

La radioactivité naturelle est celle que vous subissez du fait que vous êtes sur la planète terre et que le sol, les murs des maisons (qui sont fait de matériaux issu du sols), l'atmosphère contiennent, en infime proportion des atomes radioactifs. Vous subissez donc un rayonnement direct des corps qui vous entourent auquel s'ajoute le rayonnement cosmique, des particules de très haute énergie en provenance du soleil et des étoiles.
Mais surtout en respirant, en mangeant, en buvant de l'eau vous faites pénétrer dans votre corps, des éléments radioactifs, principalement le potassium des végétaux (la potasse est un engrais). La radiocativité peut être plus ou moins importante selon les endroits où vous habiter. La principale source de radiation naturelle provient du radon, un gaz radioactif libéré par les sols granitiques ou volcaniques et qui serait responsable de cancers du poumon (source OMS). Une fois dans votre organisme, les éléments radioactifs sont, soit fixés dans le corps, dans les os par exemple, ou rejetés après un certain temps. De manière générale ils s'intègrent dans le métabolisme du corps. Autre exemple, l'air contient une quantité infinitésimale de carbone radioactif (le fameux carbone 14 qui sert aux archéologues pour dater leurs découvertes) : comme le carbone sert à la fabrication de toutes les molécules qui compose les êtres vivants, tous les organismes, vous même ou les plantes, contiennent du carbone radioactif, en proportion vraiment infime mais mesurable.
La radioactivité artificielle est celle crée par l'homme. Elle est utilisée par exemple en radiothérapie pour le traitement des cancers. Elle est aussi le résultat de la libération dans l'atmosphère des éléments issus des essais d'explosions nucléaires, ou des rejets dans l'air et dans l'eau des industries nucléaires - dont la production d'électricité, dont le retraitement des déchets.

Pourquoi ce qui est infime pour les uns est terrifiant pour les autres ?

Quand il s'agit d'aborder la dangerosité de ces rejets ou de ces déchets, les défenseurs de l'industrie comparent parfois la quantité de radioactivité libérée ou stockée par rapport à la radioactivité existante, c'est à dire la radioactivité naturelle de l'eau, des sols et de l'air. Ils supposent alors une dilution théorique de la radioactivité produite dans des milliards de milliards de tonnes d'eau et d'air. (ci-dessous usine de retraitement des combustibles usés à la Hague, une des régions les plus ventées de France et bénéficiant de forts courants marins).
traitements déchets radioactifs
A l'inverse les opposants au nucléaire vont calculer la concentration des éléments radioactifs a proximité du rejet ou des lieux de stockage, sur les lieux de travail des employés du nucléaire, ou, le cas échéant, aux abords d'une fuite accidentelle et comment cette contamination se retrouve, dans les nappes phréatiques (et donc dans les eaux de boisson ou d'irrigation), dans le fromage des vaches qui mangent des hectares d'herbes, dans les poissons, ou tout simplement dans l'air.
Bien évidemment les résultats ne sont pas les mêmes. Et quand les deux parties finissent par s'accorder sur une contamination de l'environnement, ou humaine, elle divergent d'autant plus souvent sur les conséquences sur la santé que celles-ci , le cas échéant, ne se matérialiseront que longtemps plus tard, peut-être des dizaines d'années plus tard (voir la définition du mot Sievert dans le glossaire en  fin d'article) et d'autant plus facilement que la relation de cause a effet entre une dose de radioactivité reçue (s'il elle n'est pas trop importante) et l'apparition d'un cancer est formellement impossible.

Combien de temps un produit radioactif reste-t-il radioactif ?

yucca mountainsCette question est au centre des débats sur le stockage des déchets. Pour bien comprendre prenons un exemple simple, celui de l'uranium naturel. Supposez que vous ayez 1 kg d'uranium pur sur votre table (c'est un petit cube de 3,7 cm de côté). Il émet des rayons alpha. Au bout de 4,5 milliards d'année, la moitié des atomes d'uranium se sont désintégrés. On dit que la demi-vie de l'uranium est de 4,5 milliards d'années. La demi-vie du plutonium, présent dans le combustible usé des centrales nucléaires, est de 24 000 ans. (Ci-contre gallerie d'accès au centre d'enfouissement de déchets nucléaire de Yucca Mountains aux Etats-Unis. Durant sa campagne Barrack Obama s'est prononcé contre la poursuite des travaux).
Le mot désintégré est un peu trompeur, car les atomes ne disparaissent pas mais se transforment, ou transmutent pour faire référence au rêve des alchimistes de transmuter du plomb en or. Donc au bout de 4,5 milliard d'années la moitié de votre cube d'uranium s'est transformé en un autre élément. Il se trouve que cet élément est lui même radioactif, et qu'il se mutera à son tour en un autre élément, lui même radioactif, et ainsi de suite, jusqu'à obtenir une transformation en un élément non-radioactif, du plomb en l'occurrence, en ce qui concerne l'uranium. Plus la demi-vie d'un corps radioactif est longue, moins il est actif, plus sa demi-vie est courte plus il est actif, plus il "crache" de rayonnement, pour parler familièrement.

Est-ce que la radioactivité est contagieuse ?

Oui la radioactivité est contagieuse. Mais pas au sens où le laisse supposer la question. Par exemple, dans un réacteur nucléaire, une partie de l'oxygène de l'eau qui circule dans le réacteur pour en extraire les calories (un réacteur nucléaire est une bouilloire qui sert à produire de la vapeur pour faire tourner des turbines) se transforme en carbone radioactif. De manière générale, l'énorme radioactivité qui règne dans un réacteur nucléaire agit sur les matériaux environnant, le combustible lui même (l'uranium), l'eau qui circule à l'intérieur pour en extraire les calories, les métaux, et donne naissance à de nombreux produits radioactifs, dont certains existent déjà dans la nature (comme le carbone 14) et d'autres qui n'existent pas à l'état naturel, comme le plutonium ou le césium 137. Indicateur de fuite des centrales nucléaires le césium 137 a été libéré, entre autres éléments radioactifs, en quantités importantes lors de l'accident de Tchernobyl. On en trouve sur toute la planète, dans les sols et dans les plantes. Tous ces produits générés dans le réacteur sont désignés par un terme générique : les produits de fission. La fission c'est la réaction qui se passe dans l'uranium du réacteur et qui dégage d'énorme quantité de chaleur (moins de 10 kg d'uranium, extraits de 20 tonnes de minerai, puis enrichis (voir le glossaire plus loin) peuvent libérer autant d'énergie que 1000 tonnes de charbon ; source World Nuclear Association).

J'ai compris, tout est question de dose. Je veux comprendre quand et comment je risque d'absorber une dose dangereuse.

Cette question est très complexe. Quand vous lisez des documents de médecine du travail, de protection des populations civiles ou de contamination accidentelle d'employés dans une centrale nucléaire, il est toujours question de mSv (abréviation de millisievert). Il ne s'agit pas d'une unité scientifique, comme peut l'être un kilogramme ou un volt, mais le résultat d'une formule purement inventée, fixée par la loi, approximative, imparfaite, destinée à évaluer un risque sur la santé de l'exposition à la radioactivité ; ce qui aboutit à dire des assertions comme 0,08 ouvrier-mineur risque de mourir d'un cancer pour chaque millier de tonnes de minerai d'uranium extrait (Source Wise-Uranium). A ce stade, ce qui est le plus important à comprendre, et qui est souvent au centre de tous les débats, des divergences de point de vue, c'est la différence entre l'exposition externe et l'exposition interne.
Quand vous subissez une radio des poumons, vous subissez une certaine dose de rayonnement (des rayons X) pendant un dizième de seconde. Mais une fois que vous êtes sorti du cabinet du radiologue, vous ne subissez plus rien. Si je pose sur la table un paquet de terre provenant des alentours de la centrale de Tchernobyl, et à supposer que le paquet soit bien hermétique, vous serez soumis à quelques rayonnements (des rayons gamma). Si je retire le paquet de terre après une heure, vous ne recevez plus rien. Vous avez subi une dose de rayonnement externe (faible dans le premier cas, et infime dans le deuxième).
Si vous respirer des gaz radiocatifs, ou de la poussière radiocative, ou si vous mangez des aliments contaminés par des éléments radioactifs, ces éléments se fixent (plus ou moins selon la forme chimique des éléments) dans votre corps. Après, l'exposition ces éléments continuent à rayonner dans votre corps, pendant des mois, des années ou toute votre vie selon les éléments. Vous subissez une exposition interne.
La différence entre les deux expositions est énorme. Pour prendre une analogie, c'est la différence entre subir l'éclairage d'une lampe électrique, et avaler la lampe... Dans l'affaire de l'assasinat du tranfuge russe Litvinenko fin 2006, quelque millionièmes de gramme de polomium dans un coktail ont suffit à provoquer la mort. Alors que vous pouvez dormir tranquille à côté de quantités 10 ou 100 millions de fois supérieures. D'où, encore une fois, la différence de point de vue que l'on peut prendre. Vous pouvez très bien dire un gramme de polonium pourrait tuer un million de personnes, ou bien, j'en ai dix gramme dans ma poche et je m'en porte pas plus mal, dans les deux cas vous dîtes la vérité.

Petit glossaire pour mieux comprendre l'actualité

Becquerel : le nombre de désintégrations par seconde (voir ci-après) s'exprime en becquerels (du nom du physicien français qui a découvert la radioactivité). Un becquerel correspond à une désintégration par seconde.
Désintégration : lorsque qu'un atome émet un rayonnement radioactif, on parle de désintégration. Un mot plus juste serait celui de mutation. En même temps qu'un atome d'un corps radioactif émet un rayonnement, l'atome se désintègre (mute) en un autre élément qui lui même peut être stable ou bien radioactif. S'il est radioactif, il émet à son tour un rayonnement et ainsi de suite jusqu'à ce que les désintégrations successives, accompagnées à chaque fois d'un rayonnement radioactif, aboutissent à un atome stable. Les atomes d'uranium, à force de se désintégrer successivement en autres éléments, finissent par devenir des atomes de plomb.
Isotope : deux éléments chimiques sont dits isotopes si leur noyau comprend le même nombre de protons mais un nombre de neutrons différents. Par exemple, si une partie (infime) du potassium est radioactive c'est parce que le potassium comprend plusieurs isotopes dont certains, en très faibles proportions, sont radioactifs. Deux isotopes d'un même éléments ont les mêmes propriétés chimiques. Votre corps dont la chimie nécessite du potassium, se fiche totalement de savoir à quel isotope du potassium il a affaire, du moment que c'est du potassium. Considérez un isotope d'un éléments chimique, comme une variante. ces variantes ont des numéros. Par exemple le minerai d'uranium que l'on trouve dans la nature comprend deux isotopes principaux, donc deux variantes si vous préférez : l'uranium 238, très majoritaire (+ de 99,2 % de la masse de minerai), et l'uranium 235 (0,7% de la masse). Pour les scientifiques ce nombre correspond au nombre de protons et de neutrons du noyau. Ils écrivent 238U ou 235U. 
Période ou Demi-vie : c'est le temps au bout duquel la moitié des atomes d'un corps radioactifs s'est "désintégré" en émettant un rayonnement et en se transformant en un autre corps.
Millisievert : le sievert, du nom du physicien suédois Rolph Sievert, est une unité d'appréciation des effets probables de doses de radiocativité sur les êtres vivants. On dira par exemple que tel employé d'une centrale nucléaire a "pris", lors de l'éxécution d'une tâche, une dose de 1 millisievert, soit 1 mS" (code du travail 20 mS maximum/an  pour un ouvrier exposé). C'est une une unité très complexe à comprendre, car elle prend en compte, à la fois le type de rayonnement et les organes exposés et détermine une probabilité de développer "un effet stochastique" - comprenez une maladie grave, ou plus prosaïquement un cancer - après une exposition. Ainsi, une exposition des testicules est-elle considérée comme 4 fois plus grave que celle de l'utérus, ou celle du cerveau. L'exposition aux rayons alpha du polonium est considéré 20 fois plus dommageable qu'une exposition au rayon gamma et bêta du Cobalt 60. Ces facteurs sont déterminés par l'expérience et fixé par la loi. Ils ont déjà changé et pourrait changer encore. Le calcul est encore plus compliqué quand des substances radioactives ont été absorbées par l'organisme, ce qui est généralement le cas lors d'accidents. On parle alors de dose engagée et on calcule la somme des doses que recevront chaque organe pendant 50 ans pour un adulte, 70 ans pour un enfant. Le problème est de connaître la dose de chaque élément absorbé par inhalation (poussières, gaz), par ingestion, ou par contact avec la peau. Il est important de noter que le modèle scientifique qui prévaut actuellement considére qu'il n'y a pas de seuil en dessous duquel une exposition aux radiations est sans danger. Pour aller plus loin on pourra se reporter àcet article du CEA.
Radionucléide : c'est un terme général pour désigner un élément radioactif. On emploie l'expression de radionucléide quand on ne sait pas qualifier les corps à l'origine de la radioactivité, ou pour simplifier le discours quand le nombre d'éléments radioactifs différents sont trop nombreux pour être cités individuellement.
Rayonnements ionisants : lorsque qu'un rayonnement possède suffisamment d'énergie pour arracher des électrons aux atomes ou aux molécules d'une substance irradiées, on dit qu'ils sont ionisants. Les rayons X et les rayonnements radioactifs alpha, bêta, et gamma sont ionisants. C'est ce caractère ionisant qui rend le rayonnement dangereux, voire mortel pour les organismes vivants parce qu'il est capable d'endommager les molécules des cellules vivantes, notre matériel génétique (ADN) et à plus grande échelle de créer des lésions dans les tissus .

Uranium enrichi : l'uranium naturel comprend principalement deux isotopes l'uranium 238 (plus de 99,2 % de tout l'uranium) et l'uranium 235 qui ne représente que 0,7% de l'uranium contenu dans le minerai. Hors, seul l'uranium 235 peut servir dans les centrales nucléaires (et dans les bombes). Il faut donc augmenter la proportion d'uranium 235 (entre 3 et 5 %) dans l'uranium naturel pour faire du combustible nucléaire. Ce processus s'appelle l'enrichissement, il fournit de l'uranium enrichi.



source : http://www.ddmagazine.com/677-radioactivite-comprendre.html

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mardi 20 décembre 2011

Tepco indique que les conditions sont remplies pour envisager d'être au stade d'arrêt à froid

Tepco indique que les conditions sont remplies pour envisager d'être au stade d'arrêt à froid.
Une étape décisive dans la reprise de contrôle des réacteurs de la centrale de Fukushima au Japon serait franchie d'après le gérant du site. La compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco) a assuré mercredi que les conditions d'un arrêt à froid sont remplies, conformément à son calendrier.
"Du point de vue de Tepco, nous pensons que les deux conditions posées pour parvenir au stade d'arrêt à froid, à savoir le maintien de la température de la cuve des réacteurs sous 100 degrés et le contrôle des émissions radioactives, sont remplies", a précisé un porte-parole de Tepco, Junichi Matsumoto, lors d'une conférence de presse.
Des réacteurs sous contrôle ?
Dans le cadre du fonctionnement normal d'une centrale, l'arrêt à froid est la "situation d'un réacteur nucléaire à l'arrêt dans lequel l'état du fluide de refroidissement se rapproche de celui qui correspond aux conditions ambiantes de pression et de température", d'après l'Autorité de sûreté nucléaire. Concrètement, cela correspond aux conditions qui permettent de charger et décharger les combustibles des réacteurs.
A Fukushima cependant, nous sommes loin d'être dans un cadre normal. Après le tsunami du 11 mars qui a touché le Japon, les réacteurs ont été endommagés de façon très importante, ce qui avait provoqué la fonte du combustible qui aurait vraisemblablement par la suite percé la cuve des réacteurs. Il sera donc impossible de manipuler ce dernier grâce à des moyens classiques. L'arrêt à froid signifierait en revanche que les réacteurs de Fukushima sont passés sous contrôle et qu'un risque de réaction en chaîne est désormais écarté.
Décision du gouvernement vendredi
Tepco et l'Etat s'étaient fixé pour objectif d'atteindre ce stade crucial au mois de janvier 2012 au plus tard, et si possible avant la fin de cette année. Il revient cependant à l'Etat de décréter la fin de l'étape 2. Selon les médias japonais, le gouvernement pourrait le faire dès vendredi.
Certaines voix dans l'Archipel se sont néanmoins déjà élevées contre une telle décision. Le quotidien japonais Yomiuri, le plus vendu au monde, reconnait certes que "les données suggèrent que les réacteurs et les matériaux radioactifs sont sous contrôle". Mais le journal s'inquiète à propos du combustible fondu et de la contamination de l'eau. Yomiuri appelait ainsi le gouvernement à ne pas se précipiter.
Vers l'étape 3
Si les conditions d'arrêt à froid sont décrétées à Fukushima, cela voudrait dire que la deuxième étape dans le calendrier de Tepco pour reprendre le contrôle de la centrale et limiter les risques serait franchie. La première étape avait consisté à mettre en place un système pérenne pour refroidir les réacteurs.
Les autorités passeraient alors à la troisième étape qui consistera à réaménager la zone interdite. Ce périmètre de 20 kilomètres de rayon autour du site et de localités plus éloignées également interdites d'accès a été évacué. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient dû quitter précipitamment leur maison et abandonner leurs biens dans les jours suivant l'accident. L'Etat a déjà prévenu que certaines zones risquaient de demeurer inhabitables durant une ou plusieurs décennies.

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Récit d'employés racontant les instants de désespoir

La compagnie japonaise Tepco qui exploite la centrale de Fukushima a publié le récit d'employés racontant les instants de désespoir qui ont suivi le tremblement de terre et le tsunami, à l'origine de la catastrophe nucléaire de la centrale.

Lors d'une audience sur la catastrophe, un chef opérateur qui exerçait dans une salle de contrôle a décrit la façon dont les lumières sur les tableaux de bord avaient vacillé avant de s'éteindre le jour de l'accident, le 11 mars, alors que l'éclairage principal de la pièce disparaissait également, selon un rapport intérimaire rendu public vendredi par Tepco.

"Je me suis rendu compte qu'un tsunami avait frappé le site au moment où l'un des employés s'est précipité dans la pièce en hurlant: "de l'eau de mer est en train d'arriver!", a déclaré le chef opérateur.

"J'étais complètement perdu après la coupure de courant", a-t-il dit. "D'autres employés avaient l'air anxieux. Ils se sont disputés et l'un d'entre eux a demandé: "y a-t-il une seule raison de rester alors que nous ne pouvons rien faire pour contrôler" les réacteurs?.

"Je me suis courbé et je les ai suppliés de rester."

Le tremblement de terre de magnitude 9 ainsi que le tsunami qui a suivi ont paralysé les systèmes électriques et de refroidissement de la centrale, provoquant la plus grave crise nucléaire mondiale depuis Tchernobyl, il y a 25 ans.

L'accident nucléaire a fait des milliers de déplacés et a rendu des villes entières inhabitables probablement pour des décennies, à cause de la radioactivité. Le tremblement de terre et le tsunami ont fait 27.000 morts et disparus.

Le rapport intérimaire, le premier à livrer des témoignages d'employés, a également décrit des tentatives de relâcher la pression de l'enceinte de confinement d'un réacteur en ouvrant manuellement une valve de ventilation pour éviter une fusion aux conséquences catastrophiques.

"Nous avons mis tout l'équipement de protection mais nous ne pouvions en aucun cas laisser les jeunes employés faire le travail, étant donné que nous devions nous rendre dans une zone où les niveaux de radiation étaient élevés", se souvient un employé.

Les opérateurs ont également évoqué les conditions de travail déplorables dans lesquelles ils ont tenté de stabiliser la centrale accidentée.

"Nous avons subi de nombreuses répliques, et plusieurs fois nous avons dû courir en haut d'une colline en désespoir de cause, avec nos masques sur le visage", craignant un tsunami, a aussi raconté un employé.

Sciences et Avenir 03/12/2011

lundi 19 décembre 2011

découverte dans un tunnel d un large volume d eau contaminée

L'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi endommagée annonce la découverte dans un tunnel d'un large volume d'eau contaminée. Le tunnel est situé sous un bâtiment où est stockée de l'eau fortement radioactive.

La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, enquête sur les raisons pour lesquelles quelque 230 tonnes d'eau ont pu s'écouler dans le tunnel.

Tepco précise que le niveau de radiation à la surface de l'eau est de 3 millisieverts par heure, beaucoup moins que celui de l'eau fortement radioactive stockée dans l'installation de traitement de déchets située au-dessus.

Selon la compagnie, l'eau contaminée de l'installation pourrait s'être écoulée dans le tunnel avant d'être diluée par l'eau de la nappe phréatique.

Tepco précise que le tunnel n'est pas en communication avec la mer.

Cette découverte soulève la question des compétences de l'opérateur en matière d'inspections et de gestion, la compagnie n'ayant pas constaté la présence d'eau dans le tunnel, après la construction de l'installation de traitement en avril.


90 pour cent des réacteurs nucléaires du Japon hors service

Près de 90 pour cent des réacteurs nucléaires du Japon devraient bientôt être hors service.

Lorsque le réacteur numéro 4 de la centrale nucléaire Genkai sera arrêté à la fin du mois pour une inspection de routine, 48 des 54 réacteurs du pays ne produiront plus d'électricité.

Le réacteur 4 de la centrale Genkai est le seul opéré par la Compagnie d'électricité du Kyushu.

Plusieurs des réacteurs à l'arrêt subissent actuellement des tests de résistance, une condition nécessaire avant que la décision de remise en marche puisse être prise.

D'autres réacteurs sont dans l'attente d'une décision de l'Agence de sûreté nucléaire et industrielle dépendant du ministère de l'Industrie. L'agence examine actuellement les résultats des tests.

Tous les réacteurs de l'Archipel en fonctionnement devraient subir des inspections de routine d'ici le printemps prochain, au plus tard.

Si la situation se prolonge, l'ensemble des réacteurs du pays pourraient être arrêtés.


vendredi 16 décembre 2011

limite proposition à 10 ms

Une commission gouvernementale a proposé d'établir d'ici deux ans une limite d'exposition aux radiations de 10 millisieverts par an ou moins pour les zones contaminées lors de l'accident nucléaire de la centrale Fukushima Dai-ichi.

La commission de travail, composée notamment d'experts en radiologie, a publié hier jeudi un rapport sur les effets pour la santé des niveaux relativement bas de contamination radioactive.

Selon ce rapport, il n'existe pas de preuves d'une augmentation sensible des risques sanitaires à moins de 20 millisieverts d'exposition annuelle aux radiations, une limite placée par le gouvernement pour décider des évacuations.

Le rapport propose d'ici deux ans un objectif de décontamination à moins de 10 millisieverts par an des zones évacuées.

Il préconise que cet objectif soit abaissé à 5 millisieverts ou moins lors d'une étape ultérieure et qu'il soit porté à long terme à un millisievert.

La commission internationale de protection radiologique recommande une limite annuelle à long terme d'un millisievert pour l'exposition des gens ordinaires aux radiations.


Tepco a décidé de ne pas procéder pour l instant au déversement dans l océan

L'opérateur de la centrale nucléaire accidentée Fukushima Dai-ichi Tepco a décidé de ne pas procéder pour l'instant au déversement dans l'océan des stocks accumulés d'eau décontaminée.

La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, procède actuellement à la décontamination de l'eau radioactive amassée dans les sous-sols des bâtiments abritant les réacteurs avant de la recycler pour refroidir les réacteurs.

Mais l'opérateur rencontre des difficultés pour gérer cette eau décontaminée. Les quantités en jeu sont supérieures aux estimations initiales et l'eau souterraine pénètre également dans les sous-sols. Actuellement, Tepco stocke l'eau traitée dans des cuves situées dans l'enceinte de la centrale.

Tepco a annoncé le 8 décembre qu'elle envisageait de déverser l'eau traitée dans la mer après une nouvelle décontamination. elle a cependant reporté sa décision après avoir subi les protestations d'une association nationale des coopératives de pêche.

Tepco a donc finalement annoncé qu'elle ne déverserait pas d'eau dans l'océan sans approbation des organes gouvernementaux concernés, et notamment le ministère de la Pêche.


Yoshihiko Noda annonce ce vendredi que les réacteurs endommagés de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi état d arrêt à froid

Le premier ministre japonais Yoshihiko Noda annonce ce vendredi que les réacteurs endommagés de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi sont désormais dans un état d'arrêt à froid.

Le gouvernement et la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, s'efforcent de reprendre le contrôle de la centrale de Fukushima selon le calendrier qu'ils se sont fixés. En octobre, ils avaient annoncé leur objectif de terminer la seconde phase du plan d'ici la fin de l'année.

Le gouvernement a annoncé que les conditions requises ont été remplies et que la seconde phase est donc maintenant achevée.

Il a annoncé que les températures au fond des cuves des réacteurs et à l'intérieur des enceintes de confinement sont stabilisées dans l'ensemble à moins de 100 degrés Celsius.

Il est également précisé que les quantités de substances radioactives qui s'échappent de la centrale ont été diminuées au point que les niveaux radioactifs à la périphérie de la centrale sont inférieurs à un millisievert par an.

Maintenant que les réacteurs sont stabilisés, le gouvernement se prépare à procéder à une révision complète des zones interdites et des zones dont l'évacuation a été recommandée immédiatement après l'accident nucléaire.


TEPCO is decontaminating radioactive water

The operator of the crippled Fukushima Daiichi nuclear power plant has decided for the time being not to release decontaminated water into the ocean.Tokyo Electric Power Company, or TEPCO is decontaminating radioactive water amassed in the basements of the reactor buildings and then recycling it as coolant for the reactors.But it is having difficulty dealing with the decontaminated water. Amounts are exceeding the initial estimates and underground water is also flowing into the basements. Currently, the firm is storing the treated water in tanks on the plant's premises.TEPCO said on December 8th that it was considering discharging the treated water into the sea after further decontaminating it.However, it has postponed its decision after facing a protest from a national association of fisheries cooperatives.TEPCO disclosed its position in a 3-year management plan for its nuclear plants presented to the industry ministry's Nuclear and Industrial Safety Agency on Thursday.The firm says it will not release water into the sea until it implements 3 measures: blocking underground water from entering the basements, improving and stably operating decontaminating equipment, and increasing the number of storage tanks.TEPCO says it will not release water into the ocean without approval from relevant government offices, including the fisheries ministry.A TEPCO senior official says his firm will explain its efforts in detail to relevant organizations after taking the 3 steps. He says TEPCO will also properly brief the national fisheries association and local fishermen on its plan.

jeudi 15 décembre 2011

40 years to decommission the plant's damaged

Japan's government and the operator of the Fukushima Daiichi nuclear power plant say it will take up to 40 years to decommission the plant's damaged reactors.NHK has learned about a timetable drawn up by the industry ministry and Tokyo Electric Power Company, based on a report released earlier by the state's Atomic Energy Commission.The new timetable includes a plan to begin removing used fuel rods from spent fuel pools at 4 reactor buildings within 2 years, starting with reactor 4. That's one year ahead of what the Commission called for in its report.The removed spent fuel will be temporarily stored within the compound.The timetable also says that work to remove the melted fuel inside the No. 1 through No. 3 reactors should be completed in 25 years, when dismantling the reactors and buildings will begin. The ministry and TEPCO aim to completely scrap the entire compound within 40 years.The schedule includes repair work to fill cracks in the reactors and containment vessels where contaminated water has leaked.The unprecedented work involves very difficult working conditions, including high levels of radiation and the use of remote-controlled robots.The government plans to declare on Friday that the second phase of its timetable to bring the Fukushima plant under control has been achieved, with all the reactors brought to a state of cold shutdown.It also plans to release the new timetable to dismantle the reactors later this month.

mercredi 14 décembre 2011

radiation exposure levels

Japan's Fukushima Prefecture says a survey shows that radiation exposure levels among residents near the damaged nuclear plant are low, with little health impact.The prefecture has been checking the health of its nearly 2-million residents, focusing on estimates of their external radiation exposure during the 4 months since the accident at the Fukushima Daiichi nuclear plant.On Tuesday, the prefecture released the results for 1,727 people in Namie Town, Iitate Village and a district in Kawamata Town. The municipalities are 10 to 50 kilometers from the plant.Fukushima says 1,675, or 97 percent, of the people are thought to have been exposed to less than 5 millisieverts of radiation. 1,084 people are thought to have been exposed to less than one millisievert -- the government's safety limit for one year.Nine people are thought to have been exposed to 10 millisieverts or more. Five of them are nuclear plant workers, among whom the highest level was 37 millisieverts. Of other 4, one who repeatedly visited an evacuation zone was exposed to 14 millisieverts.Fukushima Medical University Vice President Shunichi Yamashita says the results show that exposure levels of most people were lower than a standard that would require evacuation, with extremely low health impact.

niveau de radioactivité constaté extrêmement élevé sur des bâches, recouvrant une cour d école primaire à Tokyo

Un niveau extrêmement élevé de césium radioactif a été détecté sur des bâches, recouvrant une cour d'école primaire à Tokyo.

Des fonctionnaires de l'arrondissement de Suginami ont mesuré 90 600 becquerels de césium radioactif par kilo sur les bâches en question. Elles avaient été étendues pour protéger le gazon de la cour contre le gel entre le 18 mars et le 6 avril. A noter que l'école se trouve à environ 230 kilomètres de la centrale de Fukushima.

Le niveau de radioactivité constaté est plus de 11 fois supérieur aux 8000 becquerels par kilo, définis par le gouvernement comme limite pour l'élimination des déchets par enfouissement.

La municipalité envisage d'incinérer les bâches avec les autres déchets.

An extremely high reading of radioactive cesium has been detected on a groundsheet at an elementary school in Tokyo.Officials of Suginami Ward detected 90,600 becquerels per kilogram of radioactive cesium on the sheet. It was used to protect the school lawn against frost from March 18th to April 6th, soon after the Fukushima nuclear accident. The school is located about 230 kilometers from the nuclear plant.The sheet's radioactivity level is over 11 times the government's 8,000 becquerels-per-kilogram limit for disposal by burying underground.The city is considering incinerating the sheet with other garbage.The school stored the sheet next to a gymnasium until early November. Ward officials who measured radioactivity near the area where the sheet was kept detected 3.95 microsieverts per hour at about one centimeter above the ground.A mother whose son and daughter attend the school said she is worried that contamination from the nuclear plant is reaching Tokyo, despite the capital's distance from Fukushima. She says she wants a thorough inspection of the school building, including windows and gutters.

seconde fuite enregistrée en moins de 10 jours

Une fuite d'eau radioactive à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi a valu à l'opérateur Tepco une réprimande. C'était la seconde fuite enregistrée en moins de 10 jours au niveau de l'équipement de dessalement.

La Compagnie d'électricité de Tokyo a expliqué que le volume était d'environ 30 litres mais que l'eau contaminée était restée confinée à l'intérieur de l'installation abritant la machine. L'écoulement a été arrêté après resserrement des valves.

L'Agence de sûreté nucléaire et industrielle a mis en garde Tepco contre l'utilisation de cet équipement. L'agence a également demandé à la compagnie d'enquêter sur les causes de l'incident et de prendre des mesures pour prévenir une répétition.

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Radioactive water leaking from the Fukushima Daiichi nuclear plant has earned the operator a reprimand. It was the second seepage from the plant's desalination equipment in less than 10 days.Tokyo Electric Power Company says the amount was about 30 liters but remained inside the facility housing the machine. The outflow was stopped after valves were tightened.The Nuclear and Industrial Safety Agency warned TEPCO against using the equipment. The agency also asked the company to investigate the cause and take measures to prevent another occurrence.Earlier this month, about 150 liters of water containing radioactive strontium leaked from the same equipment into the ocean.