vendredi 29 juin 2012

Japon: trop dangereux, 24 réacteurs sur 50 doivent être vite démantelés

Japon: trop dangereux, 24 réacteurs sur 50 doivent être vite démantelés


TOKYO - Des parlementaires japonais, qui ont étudié la dangerosité des 50 réacteurs de l'archipel, en ont déduit que 24 doivent être démantelés au plus vite car situés sur des failles ou présentant d'autres risques importants.

Selon le groupe Genpatsu zero (zéro centrale nucléaire), qui rassemble des députés et sénateurs de plusieurs partis de différents bords, près de la moitié des réacteurs de l'archipel sont vulnérables au point de nécessiter un arrêt définitif et une démolition.

Parmi les 24 réacteurs en question figurent les deux unités (5 et 6) encore considérées comme potentiellement exploitables à l'avenir à la centrale accidentée de Fukushima Daiichi, les quatre du site voisin de Fukushima Daini, deux complexes atomiques frappés par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 et à la merci de répliques.

Sont aussi dans le collimateur des parlementaires antinucléaires les 7 réacteurs de la centrale de Kashiwazaki-kariwa, exploitée par la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) et desservant la capitale à l'instar des sites de Fukushima. Cette installation avait été mise à mal par un séisme en 2007 à Niigata et la sismicité alentour inquiète.

Le centrale de Hamaoka, dans le centre, suscite aussi de fortes craintes, lesquelles avaient d'ailleurs conduit l'ex-Premier ministre Naoto Kan à faire stopper ses deux réacteurs quelques semaines après l'accident de Fukushima en raison de probabilités élevées de survenue de secousses de magnitude 8 au cours des 30 années à venir dans cette région distante d'une centaine de kilomètres de la zone industrielle de Nagoya et de 200 kilomètres de Tokyo.

Quant aux 26 réacteurs restants, ils ont fait l'objet d'un classement de dangerosité en fonction de leur âge, du type de technologie employée, de la nature du terrain sur lequel ils sont érigés, des moyens parasismiques dont ils disposent ou encore des populations alentour.

Il en ressort que les plus à risques sont les tranches 1 et 2 de la centrale d'Ohi (ou Oi), situées juste à côté des deux unités 3 et 4 dont le gouvernement vient d'autoriser le redémarrage, ce qui sera effectif à la fin de cette semaine ou au début de la suivante, même si des sismologues ont mis en garde et que les travaux de renforcement parasismique et vis-à-vis des raz-de marée n'y seront achevés que dans trois ans.

Actuellement 48 des 50 réacteurs de l'archipel sont arrêtés sine die à cause de séismes ou de sessions de maintenance prolongées en raison de mesures supplémentaires de précaution prises à la suite de l'accident de Fukushima.

(©AFP / 29 juin 2012 04h29)

jeudi 28 juin 2012

niveau record de 10,300 millisieverts par heure

Des niveaux records de radiation ont été détectés dans l'enceinte de confinement du réacteur numéro 1 de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

La Compagnie d'électricité de Tokyo a déclaré avoir utilisé mardi des endoscopes et des dosimètres pour examiner l'intérieur du réacteur. Il s'agissait des premiers enregistrements opérés depuis l'accident du mois de mars 2011.

Un niveau record de 10,300 millisieverts par heure a donc été détecté. Le relevé a été effectué à 20 centimètres au-dessus de la surface d'une flaque d'eau contaminée dans la piscine de condensation. De telles radiations peuvent entraîner la mort en moins de 50 minutes. Aucune pièce endommagée n'a toutefois été identifiée dans l'enceinte de confinement, durant ces contrôles techniques.

Selon un responsable de Tepco, Junichi Matsumoto, ces hauts niveaux de radiation dans le réacteur numéro 1 seraient liés à une fusion des barres de combustible plus importante que dans les autres réacteurs.

La dangerosité du site excluant toute intervention humaine, des robots vont être utilisés pour l'évaluation des dommages internes.


dimanche 24 juin 2012

Aucune substance radioactive n'a été détectée dans des produits de la mer, capturés au large de la préfecture de Fukushima

Aucune substance radioactive n'a été détectée dans des produits de la mer, capturés au large de la préfecture de Fukushima. Il s'agit du résultat d'un premier test depuis l'accident à la centrale nucléaire.

La Fédération préfectorale des associations de coopératives de pêche a annoncé samedi que trois sortes d'échantillons choisis ont présenté des niveaux de radiation inférieurs aux valeurs décelables par des appareils de mesures de la radioactivité.

Deux sortes de poulpes et un type de crustacé ont fait l'objet de ces examens vendredi et samedi dans un laboratoire du port de Matsukawaura dans la ville de Soma.

Il s'agit du premier test effectué sur des échantillons de fruits de mer dans la région depuis l'accident de la centrale Fukushima Dai-ichi en mars 2011.

Les poulpes et crustacés seront bouillis et traités avant d'être mis en vente dans les supermarchés de la ville la semaine prochaine.

La fédération des pêcheurs envisage d'effectuer une autre série de prises d'ici la fin du mois, avant de vendre, si possible, les produits à Tokyo et sur d'autres marchés importants.


vendredi 22 juin 2012

Fukushima : des informations essentielles sur la radioactivité ont été tues par les autorités japonaises

Tokyo, le jeudi 21 juin 2012 - Entre le 17 et le 19 mars 2011, l’armée de l’air américaine a recueilli des informations très précieuses sur la radioactivité émanant de la centrale de Fukushima très gravement endommagée par le séisme et le tsunami survenus le 12 mars. Elle a notamment pu observer que les personnes résidant dans une zone située à 25 kilomètres au nord ouest de l’installation, avaient été exposées à l’équivalent du taux maximum admissible annuel de radioactivité en huit heures. Cette information, d’autant plus importante que certaines personnes déplacées s’orientaient vers la zone concernée a été transmise à l’Agence de Sécurité nucléaire et industrielle du Japon et au ministère des sciences et des technologies mais n’a pas été relayée par ces services au Premier ministre. « Il est extrêmement regrettable que cette information n’ait pas été partagée ou utilisée correctement au sein du gouvernement et je n’ai pas de mots pour m’excuser, surtout auprès des victimes de la catastrophe » vient de reconnaître le Ministre de l’Industrie, Yukio Edano, porte-parole du gouvernement pendant la crise. Cette dissimulation s’ajoute à une série de dysfonctionnements constatés ces derniers mois révélant de nombreuses failles dans le dispositif de gestion de la crise par les autorités japonaises, failles qui aujourd’hui pèsent lourdement sur la confiance des Japonais.
M.P.

jeudi 14 juin 2012

redémarrage de 2 réacteurs

Au Japon, le redémarrage de 2 réacteurs d'une centrale de la préfecture de Fukui, près de la mer du Japon, devrait être officiellement décidé samedi par le gouvernement.

Il s'agit de 2 des 50 réacteurs désactivés dans l'Archipel depuis l'accident nucléaire de Fukushima, en mars 2011.

Ce jeudi, le maire d'Ohi, Shinobu Tokioka, a annoncé à l'assemblée municipale qu'il se conformerait finalement à la décision gouvernementale de remettre les réacteurs en service. Il a ensuite rencontré Issei Nishikawa, le gouverneur de la préfecture de Fukui, pour lui faire part de sa décision.

M. Tokioka a évoqué l'appel du premier ministre Yoshihiko Noda en faveur du redémarrage afin de répondre à la demande énergétique, ainsi que le rapport de la commission de sûreté nucléaire mise en place par la préfecture.

M. Nishikawa a pour sa part déclaré qu'il annoncerait prochainement sa décision au gouvernement. Il a ensuite tenu une conférence de presse pour justifier son choix et obtenir l'aval de la population locale.


dimanche 10 juin 2012

Un rapport du gouvernement japonais estime qu'une grande partie des personnes évacuées après la catastrophe nucléaire de Fukushima ne pourront pas rentrer chez elles dans un avenir proche, pas même avant 10 ans

Un rapport du gouvernement japonais estime qu'une grande partie des personnes évacuées après la catastrophe nucléaire de Fukushima ne pourront pas rentrer chez elles dans un avenir proche, pas même avant 10 ans.

En cause, les niveaux de radiation autour de la centrale Fukushima Dai-ichi. Ils devraient dépasser la norme annuelle de sûreté, fixée à 20 millisieverts, dans six villes et villages aujourd'hui interdits d'accès.

Le rapport a été présenté samedi aux responsables locaux dans la préfecture de Fukushima.

Parmi les 86 000 personnes évacuées des municipalités classées comme zones interdites, 32 pour cent ne devraient pas pouvoir rentrer chez elles d'ici 2017. La proportion pourrait atteindre 18 pour cent d'ici 2022.


mercredi 6 juin 2012

Commission de sûreté nucléaire du Japon

Les responsables de la Commission de sûreté nucléaire du Japon ont annoncé qu'ils avaient trouvé des preuves indiquant que l'agence s'était pliée à des pressions de la part d'entreprises énergétiques quand elle avait proposé les mesures de sécurité nucléaire il y a plus de 20 ans.

L'organe de surveillance du nucléaire avait mis en place un groupe de travail pour étudier les effets de la déperdition énergétique à long terme dans les centrales nucléaires.

La Commission a fait savoir que les documents d'archives montraient qu'elle avait tenu des réunions à huis-clos avec les entreprises énergétiques. Les responsables en charge avaient souligné qu'il y avait des risques minimes de déperdition énergétique. Ils s'étaient opposés à toute mesure concrète sur la façon d'agir face à un tel événement.

Les documents montrent que la Commission avait décidé de ne pas ajouter des mesures concernant la déperdition énergétique dans ses directives. Ils ont aussi révélé que le rapport du groupe de travail était basé sur un avant-projet préparé par les entreprises énergétiques.

L'organe de sûreté japonais a rassemblé ces documents à la demande d'une commission parlementaire qui souhaitait passer en revue ses archives. La commission est chargée de l'enquête sur l'accident nucléaire de l'année dernière à la centrale Fukushima Daiichi.

Le président de la Commission Haruki Madarame a déclaré qu'il était regretable que l'agence ait basé son rapport sur l'avant-projet des entreprises énergétiques.


samedi 2 juin 2012

des thermomètres du réacteur 2 ne fonctionnaient pas

L'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi a annoncé que plus de la moitié des thermomètres du réacteur 2 ne fonctionnaient pas.

D'après la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, 23 des 41 thermomètres sont concernés. L'entreprise attribue le problème à l'importante humidité qui règne dans le réacteur. Elle affirme vouloir installer de nouveaux thermomètres d'ici à la fin juillet. Actuellement elle s'efforce de décontaminer le site et de former des travailleurs pour cette tâche.

Un responsable de Tepco rappelle que les thermomètres sont indispensables pour comprendre l'état du réacteur et pour constater qu'il reste en état d'arrêt à froid.