Fukushima : Tepco envisage de rejeter en mer de l'eau souterraine décontaminée
Le Monde.fr avec AFP |
Plus de trois ans après le tsunami qui avait ravagé la côte japonaise, la situation dans la centrale de Fukushima reste complexe. Tokyo Electric Power (Tepco), l'opérateur de la centrale nucléaire, a affirmé, jeudi 7 août, préparer un nouveau plan consistant à pomper de l'eau souterraine radioactive près des bâtiments des réacteurs et à la décontaminer avant de la rejeter dans l'océan Pacifique.
Il s'agit d'une initiative complémentaire pour tenter de réduire autant que faire se peut les quantités énormes qui affluent continuellement dans les sous-sols des installations. Quelque 400 tonnes d'eau entrent chaque jour dans les bâtiments du site atomique, augmentant ainsi la quantité d'eau souillée au contact des équipements. Une eau qu'il est impératif de récupérer et assainir.
PÊCHEURS MÉCONTENTS
La tâche est d'autant plus difficilement surmontable que s'y ajoutent les eaux de refroidissement des réacteurs qui fuient. Pour le moment Tepco récupère une partie de l'eau et la traite au fur et à mesure, mais ne la rejette pas dans l'océan. Plus de 1 000 gigantesques réservoirs pleins et pas toujours fiables sont disséminés sur le site, un nombre qui continue de croître au rythme de plusieurs dizaines par mois, ce qui est encore insuffisant.
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Depuis le printemps, Tepco pompe de l'eau souterraine en amont des bâtiments, du côté de la montagne, avant qu'elle ne soit contaminée, pourlimiter la quantité nouvellement souillée chaque jour. Cette eau, une fois contrôlée, est rejetée dans l'océan voisin. Les pêcheurs de Fukushima avaient certes donné leur assentiment pour ces opérations de pompage et rejet en mer, mais ils ont mis un an avant d'accepter.
Ils risquent de se montrer encore plus réticents à l'égard du nouveau plan, qui consiste cette fois à pomper de l'eau déjà contaminée grâce à 42 puits plus près encore des réacteurs, puis à l'assainir le mieux possible. Un nouveau système de décontamination, plus puissant que l'actuel système avancé de traitement liquide (advanced liquid processing system, ALPS), est censé permettred'extraire l'essentiel des radionucléides que contient cette eau.
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Ce dispositif supplémentaire, dont la construction a été financée par l'Etat, devrait entrer en service à l'automne. Sa capacité doit non seulement accélérerle traitement de l'eau contaminée, mais aussi pallier les nombreuses déficiences de l'ALPS qui, depuis qu'il est utilisé, ne cesse de tomber en panne.