jeudi 11 août 2011

catastrophes naturelles dans le monde

L'Agence de la police nationale japonaise a confirmé que plus de 20 000 personnes sont décédées ou portées disparues après le séisme suivi d'un tsunami le 11 mars dernier. Lorsqu'un désastre naturel fait plus de 10 000 morts, on parle de "catastrophe naturelle".
Dans le monde, une moyenne de 160 millions de personnes sont victimes de désastres chaque année, environ 100 000 d'entre elles périssent, dont 90 pour cent lors d'une catastrophe naturelle. Dans notre commentaire d'aujourd'hui, nous allons interroger un expert en prévention de désastre naturel, le professeur Yoichiro Fujiyoshi de l'université féminine d'Otsuma.

Radio Japon : 
Professeur Fujiyoshi, pouvez-vous nous parler de récentes catastrophes naturelles dans le monde ?

Professeur Fujiyoshi :
D'abord, il y a eu en 2004 un tsunami dans l'océan Indien, qui a fait 229 000 morts. Ce tsunami a été particulièrement terrible parce que les habitants de la région n'avaient pratiquement aucune notion du danger que représente un tsunami. Et de plus, la région ne possédait pas de système de prévision des tsunamis, ni de moyens de relayer l'information pour procéder à des évacuations.
Autre catastrophe, en 2008, un séisme a frappé la province chinoise de Sichuan, en faisant 87 000 morts. Dans cette seule province, 6898 écoles se sont effondrées, avec pour conséquence que les enseignants et les étudiants comptent pour plus de 10 pour cent des victimes. Les médias ont rapporté que les normes de construction antisismique n'étaient pas suffisamment strictes, et mal suivies dans cette région.

Radio Japon : 
Parlez-nous maintenant de la catastrophe du 11 mars ?

Professeur Fujiyoshi :
Aucun expert n'avait prévu qu'une telle catastrophe puisse toucher le Nord-Est du Japon, ce qui explique une mauvaise préparation pour un séisme de cette ampleur. Il y a eu notamment des ratés dans la diffusion des alertes au tsunami. En temps normal, par prudence, ces alertes sont diffusées dans un rayon géographique plus important que celui que le tsunami risque de toucher. Autrement dit, les prédictions de la zone inondable sont surestimées, pour le cas où. Mais dans le cas qui nous concerne, on s'est aperçu que les systèmes d'alerte sous-estimaient les prédictions d'une catastrophe importante. Les estimations initiales de la magnitude et de l'intensité d'un séisme dans la région sont en dessous de ce qui est arrivé le 11 mars. Ceci s'explique par le fait que le système est prévu pour faire des prévisions basées sur un minimum de données collectées dans les minutes qui suivent le séisme afin de lancer une alerte le plus rapidement possible. Le 11 mars, l'alerte au tsunami a été lancée 3 minutes après le séisme. Mais cette alerte sous-estimait la hauteur de la vague. Elle prévoyaient une vague de 3 mètres dans les préfectures d'Iwate et de Fukushima, et de 6 mètres dans la préfecture de Miyagi. Au même moment, la magnitude du séisme était estimée à 7,9, soit environ un cinquantième de la force véritable du séisme. 

Radio Japon :
Vous venez d'entendre le professeur Yoichiro Fujiyoshi de l'université féminine d'Otsuma.


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