mardi 30 août 2011

Rentrée à haut risque pour les écoliers japonais

Rentrée à haut risque pour les écoliers japonais. L’association de protection de l’environnement Greenpeace a exhorté lundi le premier ministre japonais à reporter la date du premier jour d’école pour tous les établissement situés à 60 km de la centrale de Fukushima.

Le gouvernement avait limité la zone d’exclusion à 20 km autour du site de la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco), frappé par un séisme et un tsunami le 11 mars dernier. Mais l’ONG a prélevé des taux de radioactivité jusqu’à 70 fois supérieurs au normes autorisées dans trois écoles situées dans une périphérie trois fois plus vaste.
« Aucun parent ne devrait avoir à choisir entre l’exposition aux radiations nucléaires et l’éducation pour son enfant », a déclaré Kazue Suzuki, responsable des activités antinucléaires de Greenpeace au Japon.
MESURES INSUFFISANTES
Pour répondre à l’inquiétude des parents d’élèves, le gouvernement japonais a annoncé vendredi qu’il abaisserait les limites d’exposition aux radiations dans toutes les écoles du pays et prendrait des mesures de décontamination.
Il a prévu d’aider les autorités locales à décontaminer les sols des cours d’école où le niveau de radioactivité est dépassé. Mais cette directive concerne essentiellement les établissements scolaires de la préfecture de Fukushima. Greenpeace la juge « lamentablement tardive et insuffisante » et dit avoir relevé des taux de radioactivité équivalents à 7,9 microsieverts par heure, quand la limite autorisée par les normes internationales s’élève à 0,11 microsieverts par heure.

Après l’accident, le Japon avait exceptionnellement élevé la limite d’exposition pour les adultes et les enfants de 1 à 20 millisieverts par an, comme l’y autorisent les organismes internationaux en cas de situation d’urgence. La plupart des écoles des environs de Fukushima avaient limité les activités à l’extérieur, mais les parents d’écoliers exigeaient des limites d’exposition plus faibles, arguant que les enfants sont plus sensibles que les adultes aux effets des radiations et courent un risque plus grand pour leur santé.
Tant que les centres scolaires ne sont pas intégralement décontaminés, l’ONG invite les pouvoirs publics à les maintenir fermés et à transférer les élèves dans des établissements moins exposés.
Selon le Tokyo Shimbun, qui dit s’appuyer sur des estimations du gouvernement, la quantité de césium radioactif dégagée depuis le 11 mars par la centrale nucléaire accidentée de Fukushima est 168 fois plus importante que celle dispersée en un instant par la bombe atomique d’Hiroshima.

reuters

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