mardi 12 mars 2013

Retrait des débris de la centrale

Le Japon a marqué le deuxième anniversaire du séisme et du tsunami du 11 mars 2011. Dans ce deuxième volet d'un commentaire spécial en quatre parties, Noriyuki Mizuno, de la NHK, évoque la mise en place d'une technologie permettant le démantèlement à distance de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Noriyuki Mizuno :
Deux années se sont écoulées depuis l'accident de la centrale nucléaire de Fukushima. Actuellement, près de 3000 personnes travaillent quotidiennement au démantèlement du site. Il est toutefois difficile, pour les ouvriers, de s'introduire dans les bâtiments qui abritent les réacteurs en raison des taux de radiation, extrêmement élevés. La plupart des débris restent donc présents dans les bâtiments. Par conséquent, le recours aux équipements de contrôle à distance, notamment aux robots, est indispensable au processus de démantèlement. Mais les erreurs et les problèmes qui surviennent mettent en lumière la difficulté de l'exercice.
En 2012, durant une opération de retrait des débris autour de la piscine contenant du combustible usagé au niveau du réacteur numéro 2, un rondin d'acier de 470 kilos a percuté le bassin.
Les travaux ont été interrompus pendant trois mois par crainte de fuites radioactives, dans l'hypothèse où la piscine était endommagée. Il est ensuite apparu que l'accident était dû au fait que les techniciens opéraient une grue et soulevaient les débris pas le biais d'un moniteur de contrôle, sans regarder comment les blocs étaient réellement empilés, les uns sur les autres.

Pour éviter que de tels accidents ne se reproduisent à l'avenir, un effort de communication s'impose entre la Compagnie d'électricité de Tokyo et les firmes impliquées, en vue de développer une machinerie adaptée au processus de démantèlement.

Le gouvernement mobilise à présent une commission d'experts qui examine, sur le terrain, la fiabilité des équipements financés par des fonds publics. Elle ne dispose toutefois d'aucune information sur les robots développés par des firmes privées ou des instituts de recherche, ni même sur leur quantité.
Le gouvernement doit donc s'informer sur toutes les machines susceptibles d'être utilisées dans la centrale, tout en veillant à la bonne circulation des informations. Il importe également de mettre en place un système de prévention des problèmes techniques, afin d'éviter les accidents.
Je pense que le gouvernement devrait promouvoir une technologie fiable de contrôle à distance, pour que le démantèlement s'opère sans incidents.

C'était le commentaire de Noriyuki Mizuno, de la NHK.




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