L'opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a fait état mercredi de la découverte de niveaux très élevés d'éléments radioactifs (du strontium 90 et du tritium) dans l'eau souterraine accumulée au pied des réacteurs. L'exploitant, Tokyo Electric Power(Tepco), a détecté pas moins de 500 000 becquerels de tritium par litre d'eau et 1 000 becquerels de strontium 90 par litre dans le liquide prélevé à proximité du bâtiment qui abrite la turbine du réacteur 2 du complexe atomique, du côté de la mer.
L'océan Pacifique menacé
Le niveau de tritium relevé (équivalant à 500 becquerels par centimètre cube) est 8 fois supérieur à la limite légale fixée pour de l'eau de mer, et celui de strontium 90 (1 bcq/cc) est 30 fois supérieur. "Il existe une forte probabilité que ces niveaux soient dus à une fuite antérieure en provenance d'un bâtiment d'une pompe", a expliqué Tepco lors d'une conférence de presse spéciale mercredi matin. L'eau s'est accumulée là où elle a été prélevée mais n'est pas allée plus loin, selon Tepco. "Tout en poursuivant les contrôles, nous allons prendre des dispositions pour éviter les écoulements (de cette eau contaminée) dans la mer", a ajouté l'opérateur selon lequel, pour le moment, les mesures effectuées prouvent qu'il n'y a pas eu de fuite dans l'océan Pacifique voisin.
La centrale Fukushima Daiichi a été ravagée par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011 dans le nord-est de l'archipel. La coupure de l'alimentation électrique à cause de la déferlante a engendré un arrêt des systèmes de refroidissement du combustible, qui a fondu dans trois réacteurs, sur les six que compte le site. Les quelque 3 000 travailleurs sur place y découvrent petit à petit l'ampleur des dégâts tout en se battant pour que les pépins qui surviennent régulièrement ne dégénèrent pas en situation incontrôlable.
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