Au Japon, des cas de cancer de la thyroïde, avérés ou soupçonnés, qui n'existaient pas au moment de l'accident nucléaire de Fukushima, ni dans les mois suivants, ont été détectés chez des mineurs. Selon un rapport de la préfecture de Fukushima publié ce vendredi, sur les 75 311 enfants examinés dans la région proche de la centrale, un a développé récemment un cancer et sept autres sont soupçonnés d'être atteints, alors que ces mêmes mineurs - quatre garçons et quatre filles -, n'avaient présenté aucune anomalie lors d'un contrôle initial.
Avec notre correspondant à Tokyo, Frédéric Charles
La préfecture de Fukushima peut mesurer avec certitude des cas de cancer de la thyroïde chez des enfants et de jeunes habitants de la région âgés de moins de 18 ans, apparus après l’accident nucléaire. Cette étude permet de déceler des tumeurs qui n’existaient pas lors d’un premier examen mené dans les mois qui avaient suivi l’accident. Avant un second examen débuté en 2014, il était alors impossible de dire si les tumeurs pouvaient être ou non une conséquence de l’accident.
Mais aujourd’hui les médecins de Fukushima peuvent se livrer à des comparaisons entre les deux études. Et leurs conclusions restent inchangées. La responsabilité directe de l’accident nucléaire ne peut être établie avec certitude dans la détection de cancers de la thyroïde chez des enfants. Et malgré ces nouveaux résultats, la commission médicale de la préfecture de Fukushima estime qu’il n’est pas nécessaire, à ce stade, de modifier l’avis précédent selon lequel les radiations ne sont pas la cause de ces cancers.
Depuis l’accident nucléaire, les enfants de Fukushima sont examinés régulièrement avec la technologie la plus avancée et les cancers de la thyroïde sont détectés plus vite que dans le reste du pays, sans être plus élevés
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