A l’approche du quatrième anniversaire de la catastrophe de Fukushima et alors que les travaux de démantèlement doivent encore se poursuivre durant plusieurs décennies, le réacteur numéro 1, très endommagé, va pouvoir être exploré à partir du mois d’avril 2015. En effet, les connaissances concernant son état sont encore très limitées, et l’exploration humaine n’est pas possible compte-tenu des niveaux de radiations. En conséquence, le Japon vient d’annoncer qu’un robot d’une soixantaine de centimètres développé par Hitachi était prêt à se lancer dans cette mission d’exploration du réacteur numéro 1 dont le cœur a très probablement fondu lors de l’accident.
Un robot spécifiquement créé pour le réacteur n°1
Au début du mois de février, un nouvel outil dans le démantèlement de la centrale de Fukushima-Daïshi a été présenté au public. Le groupe japonais d’électronique Hitachi, par le biais de sa filiale spécialisée dans le nucléaire Hitachi-GE Nuclear Energy, a en effet présenté son nouveau robot, prêt à partir en mission.
Ce robot tubulaire, qui se déplace en rampant sur le sol, est capable de changer de forme et dispose d’une caméra et d’une lampe frontale. Il explorera dès le mois d’avril 2015 l’intérieur du réacteur numéro 1 de la centrale, dont le cœur a fondu lors de l’accident survenu en mars 2011. Deux autres réacteurs de la centrale ont subi le même sort.
Le niveau de radioactivité de ce secteur de la centrale interdit toute intervention humaine, d’où la nécessité d’avoir recours à des robots spécifiquement élaborés pour les différentes missions de démantèlement. De plus, la radioactivité nuit aux équipements électroniques : la caméra du robot présenté ne devrait pouvoir fonctionner qu’une dizaine d’heures.
A la fin de sa mission, le robot sera hautement contaminé et ne pourra donc pas être réutilisé. Par ailleurs, chaque réacteur doit faire l’objet de la conception d’un robot d’exploration différent, chacun devant s’adapter aux conditions particulières qu’il va rencontrer.
Explorer le réacteur n°1 pour préparer son démantèlement
De grandes attentes entourent ce robot, puisque plusieurs tentatives de récupérations d’informations sur l’état du réacteur ont échoué. Pour l’heure, les simulations informatiques qui ont pu être menées indiquent que le cœur du réacteur aurait fondu et que les déchets seraient tombés au fond de la chambre de confinement. La mission d’exploration doit permettre de confirmer cette situation.
Dans un premier temps, le robot rampera dans un tuyau de 10 centimètres de large à travers la cuve de confinement pour atteindre une plateforme située à proximité du cœur du réacteur. De là, le robot prendra une forme de U pour capturer des images et mesurer la température ainsi que le niveau de radiation du réacteur. Ces informations seront transmises à une station de contrôle à l’extérieur du bâtiment.
Ce robot doit fournir les informations nécessaires à la réparation des chambres endommagées afin de pouvoir les remplir d’eau et préparer, d’ici à une décennie, l’évacuation des débris radioactifs du réacteur.
Un robot amphibien est également en cours de développement pour pouvoir connaître plus précisément la quantité de déchets présents dans les cuves. Aujourd’hui, des eaux contaminées s’échappent toujours de la centrale de Fukushima.
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