Tokyo, le jeudi 21 juin 2012 - Entre le 17 et le 19 mars 2011,
l’armée de l’air américaine a recueilli des informations très
précieuses sur la radioactivité émanant de la centrale de Fukushima
très gravement endommagée par le séisme et le tsunami survenus le
12 mars. Elle a notamment pu observer que les personnes résidant
dans une zone située à 25 kilomètres au nord ouest de
l’installation, avaient été exposées à l’équivalent du taux maximum
admissible annuel de radioactivité en huit heures. Cette
information, d’autant plus importante que certaines personnes
déplacées s’orientaient vers la zone concernée a été transmise à
l’Agence de Sécurité nucléaire et industrielle du Japon et au
ministère des sciences et des technologies mais n’a pas été relayée
par ces services au Premier ministre. « Il est extrêmement
regrettable que cette information n’ait pas été partagée ou
utilisée correctement au sein du gouvernement et je n’ai pas de
mots pour m’excuser, surtout auprès des victimes de la
catastrophe » vient de reconnaître le Ministre de l’Industrie,
Yukio Edano, porte-parole du gouvernement pendant la crise. Cette
dissimulation s’ajoute à une série de dysfonctionnements constatés
ces derniers mois révélant de nombreuses failles dans le dispositif
de gestion de la crise par les autorités japonaises, failles qui
aujourd’hui pèsent lourdement sur la confiance des Japonais.
M.P.
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