Commentaire : Ressemblances et différences entre Tchernobyl et Fukushima
Pour notre commentaire, Leonid Bolishov, directeur de l'Institut russe de sûreté nucléaire, nous livre ses réflexions sur l'état actuel des installations de Tchernobyl et sur les leçons que nous devons tirer de la catastrophe, survenue il y a 25 ans.
Radio Japon :
Tout d'abord, à quoi ressemblent maintenant la centrale nucléaire accidentée et les régions avoisinantes ?
Leonid Bolishov :
A moins de 30 kilomètres de la centrale se trouve la petite ville de Pripyat. Ses habitants avaient dû évacuer sitôt après la catastrophe et elle est déserte depuis lors.
Les champignons et les fruits qui poussent aux alentours présentent encore des niveaux de radioactivité supérieurs aux normes admissibles. Mais certains résidents sont revenus vivre dans leurs foyers à l'intérieur de la zone à moins de 30 km de la centrale.
Après l'accident en Ukraine, le réacteur 4 a été rapidement recouvert d'un sarcophage pour empêcher les fuites de matières radioactives. Mais la structure n'était que temporaire et elle s'est peu à peu détériorée au point de présenter des fissures, ce qui fait craindre de nouveaux rejets d'éléments radioactifs.
Il existe un plan de construction d'une sorte de couvercle en forme d'arche près du site du réacteur endommagé. Cette structure serait ensuite déplacée sur des rails et placée au-dessus du sarcophage actuel. Mais les progrès de ce projet sont contrecarrés par les coûts financiers de l'opération.
Radio Japon :
Quels sont les points communs et les différences entre la catastrophe de Tchernobyl et celle de Fukushima Dai-ichi au Japon ? Et quelles leçons devons-nous tirer de Tchernobyl ?
Leonid Bolishov :
Tout d'abord, les deux accidents sont, certes, du plus haut niveau de gravité. Mais les quantités de matières radioactives libérées sont sans commune mesure. En comparaison avec Tchernobyl, les radioéléments relâchés à Fukushima sont, jusqu'ici, beaucoup moindres et ils se sont dispersés sur des zones bien plus réduites.
Dans les deux cas, les résidents des villages proches ont été rapidement évacués après les explosions. Cette décision des autorités a été la bonne. Mais après Tchernobyl, nous avons constaté que la zone de contamination n'a pas pris la forme d'un cercle parfait, limité par un rayon donné.
La semaine dernière, le gouvernement japonais a désigné certaines régions à moins de 20 km de la centrale comme légalement interdites au public. Mais cette décision va affecter fortement la vie des résidents de toute la zone. C'est pourquoi je suggère que la désignation de la zone d'évacuation soit décidée après avoir soigneusement analysé la situation réelle sur le terrain. Il ne suffit pas de tracer un cercle de 20 km de rayon.
Radio Japon :
Vous venez d'entendre les réflexions de Leonid Bolishov, directeur de l'Institut russe de sûreté nucléaire, sur les accidents de Tchernobyl et de Fukushima Dai-ichi.
Radio Japon :
Tout d'abord, à quoi ressemblent maintenant la centrale nucléaire accidentée et les régions avoisinantes ?
Leonid Bolishov :
A moins de 30 kilomètres de la centrale se trouve la petite ville de Pripyat. Ses habitants avaient dû évacuer sitôt après la catastrophe et elle est déserte depuis lors.
Les champignons et les fruits qui poussent aux alentours présentent encore des niveaux de radioactivité supérieurs aux normes admissibles. Mais certains résidents sont revenus vivre dans leurs foyers à l'intérieur de la zone à moins de 30 km de la centrale.
Après l'accident en Ukraine, le réacteur 4 a été rapidement recouvert d'un sarcophage pour empêcher les fuites de matières radioactives. Mais la structure n'était que temporaire et elle s'est peu à peu détériorée au point de présenter des fissures, ce qui fait craindre de nouveaux rejets d'éléments radioactifs.
Il existe un plan de construction d'une sorte de couvercle en forme d'arche près du site du réacteur endommagé. Cette structure serait ensuite déplacée sur des rails et placée au-dessus du sarcophage actuel. Mais les progrès de ce projet sont contrecarrés par les coûts financiers de l'opération.
Radio Japon :
Quels sont les points communs et les différences entre la catastrophe de Tchernobyl et celle de Fukushima Dai-ichi au Japon ? Et quelles leçons devons-nous tirer de Tchernobyl ?
Leonid Bolishov :
Tout d'abord, les deux accidents sont, certes, du plus haut niveau de gravité. Mais les quantités de matières radioactives libérées sont sans commune mesure. En comparaison avec Tchernobyl, les radioéléments relâchés à Fukushima sont, jusqu'ici, beaucoup moindres et ils se sont dispersés sur des zones bien plus réduites.
Dans les deux cas, les résidents des villages proches ont été rapidement évacués après les explosions. Cette décision des autorités a été la bonne. Mais après Tchernobyl, nous avons constaté que la zone de contamination n'a pas pris la forme d'un cercle parfait, limité par un rayon donné.
La semaine dernière, le gouvernement japonais a désigné certaines régions à moins de 20 km de la centrale comme légalement interdites au public. Mais cette décision va affecter fortement la vie des résidents de toute la zone. C'est pourquoi je suggère que la désignation de la zone d'évacuation soit décidée après avoir soigneusement analysé la situation réelle sur le terrain. Il ne suffit pas de tracer un cercle de 20 km de rayon.
Radio Japon :
Vous venez d'entendre les réflexions de Leonid Bolishov, directeur de l'Institut russe de sûreté nucléaire, sur les accidents de Tchernobyl et de Fukushima Dai-ichi.
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