vendredi 23 août 2013

Plus de mille réservoirs ont été assemblés sur le site

Pas moins de 300 tonnes d'eau très radioactive se sont récemment échappées d’un de ces réservoirs : cette eau s'est répandue par terre mais s’est aussi en partie infiltrée dans le sol. Les équipes sur place tentent difficilement d’éviter que cette eau contaminée contenue dans le sous-sol s’écoule dans l’Océan Pacifique voisin.

Impact limité au Japon

Cette eau radioactive déversée dans l’océan risque-t-elle de polluer la mer jusqu’aux côtes européennes ? Selon les rapports publiés par l’IRSN (l’autorité française de protection nucléaire), l’accident de Fukushima n’a causé jusqu’ici une pollution importante qu’au Japon. Dans le reste du monde, l’impact a été plutôt faible et transitoire. De mars à mai 2011, on n’a pas mesuré en Europe du Nord des augmentations radioactivité significatives dans l’air. Le nuage radioactif avait dû en effet parcourir près de 10 000 km et avait eu le temps de se disperser dans l’atmosphère.

Deux ans après, selon les experts, la pollution reste limitée au Japon. C’est ainsi que pour Jérôme Joly, directeur adjoint de l’IRSN, l'impact environnemental de ces récentes fuites d'eau contaminée resterait toutefois marginal par rapport à la radioactivité totale émise en 2011 au moment de l'accident.

Toujours est-il que les scientifiques étrangers sont heurtés par le manque de transparence dont font preuve Tepco et, dans une moindre mesure, les autorités japonaises. L’UNSCEAR, l’organisme des Nations-Unies chargé d’évaluer les conséquences de la catastrophe de Fukushima, présentera officiellement son rapport en octobre prochain. Un rapport intermédiaire a été discuté fin mai par le comité scientifique de cet organisme. Les experts belges qui ont participé à ces discussions sont indignés du projet de conclusions de ce rapport : "tout semble fait pour minimiser les conséquences de Fukushima" regrettaient-ils le mois dernier, interrogés par la RTBF.

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