samedi 1 octobre 2011

Réactions, décontamination, enquête

Dans la préfecture de Fukushima, la population locale reste très inquiète malgré l'annulation des consignes d'évacuation annoncée par le gouvernement.

Le maire de la ville de Hirono, Motohoshi Yamada, l'une des 5 municipalités concernées par l'annonce gouvernementale, a déclaré ce vendredi que les autorités semblaient promouvoir les projets de reconstruction de façon unilatérale.

"Le gouvernement devrait commencer par fournir aux municipalités locales des guides de décontamination et de mesure des radiations", a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu'il réclamerait une aide financière, n'étant pas en mesure de décontaminer sa ville sans le soutien de l'Etat.

Une habitante de Minamisoma, une ville également concernée par la dernière annonce du gouvernement, s'est dite peu rassurée en raison des progrès insuffisants des opérations de décontamination.

"Je doute que les entreprises reprennent leurs activités dans la région, même si les consignes d'évacuation sont levées", a déclaré un homme de 36 ans, employé dans un magasin.



Dans la préfecture de Fukushima, une municipalité a lancé une section exclusivement préposée au contrôle et au retrait des substances radioactives provenant de la centrale nucléaire.

L'initiative a vu le jour ce vendredi dans la ville de Nihonmatsu et la section en question emploie six personnes.

Des niveaux assez élevés de radiation ont été détectés dans certaines zones de cette ville, située à une cinquantaine de kilomètres de la centrale Fukushima Dai-ichi.

Du césium radioactif a été récemment détecté sur du riz avant sa récolte, à des niveaux atteignant les normes de sécurité établies par le gouvernement.

La nouvelle section devra mesurer les niveaux de substances radioactives présentes dans le sol, dans l'eau des puits et dans les champs cultivés, afin de concevoir un plan de décontamination pour la ville.



La Chambre haute du Parlement japonais a adopté la loi sur la création d'une commission chargée d'enquêter sur l'accident de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.

Le texte a été adopté à l'unanimité vendredi. La commission réunira 10 experts qui ne font pas partie du gouvernement. Ils vont travailler pendant un an pour tenter de déterminer les causes de l'accident.

La commission aura pleine autorité pour convoquer des témoins et obtenir des documents. Elle devra présenter un premier rapport majeur aux présidents des deux Chambres du Parlement d'ici six mois.

Un conseil d'élus des deux chambres va sélectionner ses membres. Ce conseil jouira par ailleurs du droit des parlementaires d'enquêter dans les affaires de l'Etat.
Le conseil et la commission travailleront ensemble. C'est la première fois qu'une commission constituée uniquement d'experts est mise en place au Parlement.

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