mardi 14 juin 2011

Problèmes techniques qui retardaient le traitement de l'eau hautement radioactive

-- Au Japon, les problèmes techniques qui retardaient le traitement de l'eau hautement radioactive dans la centrale nucléaire de Fukushima ont été résolus ce dimanche.

L'exploitant de la centrale, la Compagnie d'électricité de Tokyo, a annoncé que de nouveaux tests seraient effectués dès lundi.

Un incident technique empêchait le fonctionnement d'un appareil de fabrication américaine essentiellement destiné au filtrage du césium radioactif.

Tepco avait prévu de tester deux jours plus tôt les performances de ce dispositif, avec deux autres appareils de filtrage.

Un des systèmes s'avérait toutefois défectueux.

Tepco a finalement annoncé que tous les appareils étaient désormais en état de marche et que de nouveaux tests seraient effectués lundi, si aucune nouvelle anomalie ne survient d'ici-là.

Initialement prévue le 15 juin, l'opération de filtrage des particules radioactives sera finalement retardée.
Quelques mots sur la situation au Japon. A la centrale de Fukushima-Daiichi les travaux s’intensifient pour parvenir à récuperer l’eau très radioactive qui s’est amassée dans les parties basses des bâtiments et des galeries souterraines. Pour deux raisons : trop radioactive pour autoriser un travail à proximité,  elle interdit d’installer les dispositifs prévus pour refroidir définitivement les coeurs détruits; et cette eau dont une partie s’est déjà écoulée vers l’océan menace d’y couler de nouveau.
Les Japonais ont donc acheminé de grandes capacités de stockage (barge ancrée près de la centrale, conteneurs (photo à droite)…) où cette eau est en cours de transfert. Un dispositif de décontamination de l’eau assez efficace – il récupère l’essentiel du césium – est en cours de test et devrait être opérationnel rapidement.
Des travaux sont en cours pour améliorer la solidité du bâtiment où se trouve la piscine du réacteur N°4 qui pourrait céder en cas de secousse sismique importante.
En ce qui concerne la protection des populations, de vastes opérations de cartographie et  de suivi des contaminations radioactives sont en cours. Une sorte de quadrillage de toute la région a été réalisé, avec des prélèvements de sols systèmatiques, ainsi que dans tous les établissements scolaires. Cette cartographie précise est indispensable car la valeur seuil retenue pour une évacuation des populations – 20 millisieverts dans les 12 mois suivant l’accident – peut être atteinte dans un quartier et non dans celui d’à-côté. La surveillance des personnes suspectées d’avoir été contaminées s’accentue, et des milliers de dosimètres ont été déployés dans les établissements scolaires.

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