mardi 21 juin 2011
Un robot développé au Japon pour opérer dans la centrale nucléaire
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Un robot développé au Japon pour opérer dans la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi a été transporté sur les lieux par camion lundi. Ce sera le premier robot de construction japonaise à être utilisé dans la centrale depuis le début de la crise nucléaire en mars.
Le robot en question, qui a été conçu par des chercheurs de l'Institut technologique de Chiba et de l'université du Tohoku entre autres, a été adapté pour pouvoir être utilisé à l'intérieur des bâtiments où se trouvent les réacteurs alors que les taux de radiation y demeurent élevés.
L'appareil est équipé d'un dispositif lui permettant de collecter de l'eau radioactive pour ensuite procéder à des mesures. Il dispose également de chenilles qui lui permettent de se déplacer librement dans les débris et de monter ou descendre des escaliers raides.
Les employés de la Compagnie d'électricité de Tokyo commenceront par faire des essais dans le bâtiment du réacteur numéro 5.
Selon Eiji Koyanagi, de l'Institut technologique de Chiba, le robot est télécommandé, ce qui permet aux travailleurs de réunir des informations à distance et limite leur exposition aux radiations.
-- La France a détecté du césium en quantité supérieure aux normes légales dans des feuilles de thé vert importées de la préfecture de Shizuoka, dans le centre du Japon.
Vendredi, les autorités sanitaires françaises ont annoncé avoir examiné ces feuilles, transportées par avion et arrivées à l'aéroport de Roissy-Charles de Gaulle, près de Paris. Elles ont relevé 1 038 becquerels par kg de césium radioactif. Ce taux est deux fois supérieur à la norme fixée par l'Union européenne, qui est à 500 becquerels par kg. 500 becquerels par kg équivaut également à la limite légale
-- Selon Tepco, l'humidité élevée à l'intérieur d'un des bâtiments des réacteurs a baissé après que la compagnie a pratiqué une ouverture pour évacuer l'air.
Les travaux de restauration à l'intérieur du bâtiment du réacteur 2 ont été rendus difficiles par un taux d'humidité de près de 100 pour cent provoqué par de la vapeur qui s'échapperait de l'enceinte de confinement et de la piscine de stockage de combustible irradié du réacteur.
La compagnie a pratiqué l'ouverture lundi matin après avoir filtré les substances radioactives contenues dans l'air à l'intérieur du bâtiment.
L'opérateur de la centrale estime que le taux d'humidité à proximité de l'ouverture et en plusieurs autres points a été abaissée à environ 60 pour cent.
Tepco espère que les techniciens pourront pénétrer dans le bâtiment pour commencer à étalonner une jauge de niveau d'eau pour le réacteur et effectuer d'autres opérations.
-- Pour notre commentaire d'aujourd'hui, nous avons demandé au professeur Akio Koyama, de l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto, de nous parler de l'arrêt provisoire du système de décontamination d'eau à la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
Radio Japon
Ce système de décontamination d'eau est constitué de plusieurs modules, parmi lesquels un dispositif d'élimination d'huile, une unité pour absorber les substances radioactives et une autre pour les précipiter. Le problème le plus récent dont a été victime le système s'est produit lors de la deuxième étape, c'est-à-dire celle de l'absorption des substances radioactives. Quelle est l'origine de ce problème ?
Akio Koyama
Le dispositif d'élimination d'huile est conçu pour enlever une quantité suffisante d'huile et de boue radioactives. Mais je pense qu'un volume insuffisant a été éliminé dans ce cas. Après avoir traité l'eau avec ce dispositif, l'opérateur a fait passer l'eau dans l'unité chargée d'absorber les substances radioactives. Cette unité a pour fonction d'absorber les substances ionisées et dissoutes dans l'eau, ce qui la rend peu efficace pour traiter les impuretés telles que l'huile et la boue.
L'étape suivante consistait à précipiter les substances radioactives. Mais avant d'effectuer cette opération à l'aide de produits chimiques, le dispositif commence par retirer diverses impuretés.
Lors de la dernière opération en date, le dispositif chargé de précipiter les impuretés allait être utilisé après l'unité d'absorption.
Cette décision a probablement été prise parce que l'élimination de l'importante quantité de césium présente dans l'eau était prioritaire. Je pense que la priorité aurait dû être d'éliminer les impuretés, dans ce cas.
Des enquêtes sont menées sur les raisons de l'arrêt du système de décontamination. En règle générale, il est préférable de ne pas laisser de l'huile s'introduire dans les dispositifs, ce qui pourrait provoquer un dysfonctionnement. Je propose par conséquent d'améliorer les fonctions du dispositif d'élimination d'huile avant que de l'eau soit injectée dans le système.
Radio Japon
Des problèmes similaires au dernier en date risquent-ils d'affecter le calendrier de restauration tout entier ?
Akio Koyama
A mon avis, l'opérateur de la centrale a essayé de trop faire et trop tôt, dans l'espoir de respecter la date limite qu'il s'était fixée. Mais même si le processus dans son ensemble subissait du retard à cause du dernier incident, ce retard n'aggravera pas la situation dans la centrale, tant que l'état des réacteurs ne se dégrade pas.
Des problèmes supplémentaires pourraient survenir, aussi le calendrier pourrait nécessiter des modifications.
C'était le professeur Akio Koyama, de l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto, qui nous parlait de l'arrêt provisoire du système de décontamination d'eau à la centrale de Fukushima.
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La Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, s'efforce de réduire le taux élevé de radiation découvert dans le réacteur 4 de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi.
L'opérateur de la centrale a commencé dimanche à injecter de l'eau dans une piscine au niveau supérieur du bâtiment du réacteur 4, utilisée pour stocker du matériel lourd contaminé par les radiations.
Le réacteur numéro 4 était fermé pour une inspection de routine lorsqu'il a été frappé par le séisme et le tsunami du 11 mars.
Du matériel lourd provenant du réacteur a été enlevé et plongé dans la piscine pour enrayer la production de rayonnements ionisants.
Tepco a découvert que le niveau de l'eau de la piscine avait baissé à environ un tiers de sa capacité le 11 juin.
Le matériel en question aurait été exposé à la radioactivité et produirait des taux élevés de radiation.
L'opérateur craint un ralentissement des travaux de restauration dans le réacteur 4 du fait de la radioactivité élevée.
Ainsi, selon Tepco, le taux de radiation au niveau supérieur du bâtiment est si élevé que les techniciens ne peuvent pas y entrer. Néanmoins, si le matériel est de nouveau submergé la radioactivité baissera, permettant la reprise des opérations.
-- Les portes d'un des réacteurs sinistrés de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi ont été ouvertes dans un effort pour réduire l'humidité à l'intérieur du bâtiment.
Selon la compagnie d'électricité de Tokyo, l'humidité aux abords de l'entrée du bâtiment était descendue à 58,7 pour cent lundi, après l'ouverture d'une première porte.
La seconde porte a été ouverte dans l'après-midi.
L'opérateur espère maintenant que les travailleurs vont pouvoir entrer dans le bâtiment pour commencer à calibrer une jauge de niveau d'eau du réacteur et se livrer à d'autres tâches.
Tepco affirme qu'aucun changement significatif n'a été relevé dans les taux de radiation à l'extérieur du bâtiment après l'ouverture des portes.
-- L'opérateur de la centrale nucléaire Fukushima Dai-ichi a exprimé l'espoir de pouvoir remettre en fonctionnement d'ici quelques jours son système de décontamination de l'eau.
Le système s'est arrêté samedi après qu'un composant destiné à absorber les substances radioactives eût atteint les limites de ses capacités, cinq heures seulement après la mise en marche du dispositif.
Le relevé de mesures faites autour d'un des appareils a révélé des niveaux de radiation supérieurs aux prévisions.
Selon des ingénieurs de la Compagnie d'électricité de Tokyo, Tepco, la densité de substances radioactives dans l'eau contaminée s'est avérée supérieure aux estimations.
Les eaux résiduelles radioactives entravent les efforts pour ramener les réacteurs sous contrôle.
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