mardi 20 décembre 2011

Tepco indique que les conditions sont remplies pour envisager d'être au stade d'arrêt à froid

Tepco indique que les conditions sont remplies pour envisager d'être au stade d'arrêt à froid.
Une étape décisive dans la reprise de contrôle des réacteurs de la centrale de Fukushima au Japon serait franchie d'après le gérant du site. La compagnie d'électricité japonaise Tokyo Electric Power (Tepco) a assuré mercredi que les conditions d'un arrêt à froid sont remplies, conformément à son calendrier.
"Du point de vue de Tepco, nous pensons que les deux conditions posées pour parvenir au stade d'arrêt à froid, à savoir le maintien de la température de la cuve des réacteurs sous 100 degrés et le contrôle des émissions radioactives, sont remplies", a précisé un porte-parole de Tepco, Junichi Matsumoto, lors d'une conférence de presse.
Des réacteurs sous contrôle ?
Dans le cadre du fonctionnement normal d'une centrale, l'arrêt à froid est la "situation d'un réacteur nucléaire à l'arrêt dans lequel l'état du fluide de refroidissement se rapproche de celui qui correspond aux conditions ambiantes de pression et de température", d'après l'Autorité de sûreté nucléaire. Concrètement, cela correspond aux conditions qui permettent de charger et décharger les combustibles des réacteurs.
A Fukushima cependant, nous sommes loin d'être dans un cadre normal. Après le tsunami du 11 mars qui a touché le Japon, les réacteurs ont été endommagés de façon très importante, ce qui avait provoqué la fonte du combustible qui aurait vraisemblablement par la suite percé la cuve des réacteurs. Il sera donc impossible de manipuler ce dernier grâce à des moyens classiques. L'arrêt à froid signifierait en revanche que les réacteurs de Fukushima sont passés sous contrôle et qu'un risque de réaction en chaîne est désormais écarté.
Décision du gouvernement vendredi
Tepco et l'Etat s'étaient fixé pour objectif d'atteindre ce stade crucial au mois de janvier 2012 au plus tard, et si possible avant la fin de cette année. Il revient cependant à l'Etat de décréter la fin de l'étape 2. Selon les médias japonais, le gouvernement pourrait le faire dès vendredi.
Certaines voix dans l'Archipel se sont néanmoins déjà élevées contre une telle décision. Le quotidien japonais Yomiuri, le plus vendu au monde, reconnait certes que "les données suggèrent que les réacteurs et les matériaux radioactifs sont sous contrôle". Mais le journal s'inquiète à propos du combustible fondu et de la contamination de l'eau. Yomiuri appelait ainsi le gouvernement à ne pas se précipiter.
Vers l'étape 3
Si les conditions d'arrêt à froid sont décrétées à Fukushima, cela voudrait dire que la deuxième étape dans le calendrier de Tepco pour reprendre le contrôle de la centrale et limiter les risques serait franchie. La première étape avait consisté à mettre en place un système pérenne pour refroidir les réacteurs.
Les autorités passeraient alors à la troisième étape qui consistera à réaménager la zone interdite. Ce périmètre de 20 kilomètres de rayon autour du site et de localités plus éloignées également interdites d'accès a été évacué. Plusieurs dizaines de milliers de personnes avaient dû quitter précipitamment leur maison et abandonner leurs biens dans les jours suivant l'accident. L'Etat a déjà prévenu que certaines zones risquaient de demeurer inhabitables durant une ou plusieurs décennies.

europe1

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