Pour notre commentaire, Sentaro Takahashi, vice-directeur à l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto, nous parle des problèmes possibles, inhérents au nouveau calendrier annoncé par Tepco. En effet, la Compagnie d'électricité et le gouvernement n'ont pas modifié leur plan qui prévoit de stabiliser les réacteurs entre octobre et janvier prochains.
Radio Japon :
Professeur Takahashi, pensez-vous qu'il soit possible de ramener les trois réacteurs sous contrôle dans les délais annoncés ?
Sentaro Takahashi :
La situation est différente dans les trois réacteurs endommagés. L'état de la cuve et les dégâts subis par les canalisations et les bâtiments varient. Il ne sera donc pas possible de faire avancer les travaux au même rythme pour les trois réacteurs.
A mon avis, Tepco et le gouvernement se sont toujours montrés trop optimistes. Des problèmes inattendus peuvent survenir à tout moment. Il est vraiment difficile d'évaluer comment les choses vont se passer, mais les responsables ont à nouveau publié une feuille de route relativement optimiste.
Radio Japon :
Dans son nouveau plan, Tepco a annoncé une autre méthode pour refroidir les réacteurs, en mettant en place un système qui va décontaminer, puis réinjecter l'eau dans les réacteurs. Que pensez-vous de cette nouvelle procédure ?
Sentaro Takahashi :
Tout d'abord, il est très probable que la cuve qui contient les barres de combustible et l'enceinte de confinement qui devait les entourer aient subi des fissures par lesquelles suinte de l'eau contaminée. Lorsque le plan initial a été élaboré, on pensait que ces récipients étaient en bon état. Le projet était donc simplement d'injecter de l'eau dans l'enceinte de confinement pour refroidir les barres. Mais les données obtenues récemment montrent que le réacteur a été endommagé et que de l'eau s'en échappe. Etant donné cette situation, l'opérateur devra d'abord localiser, puis réparer les fissures, tout en faisant circuler l'eau de refroidissement. Et ces travaux devront être accomplis dans un environnement à fort niveau de radioactivité.
Par ailleurs, même si les travaux avancent normalement, la quantité des substances radioactives extraites de l'eau contaminée ne fera qu'augmenter au niveau de l'épurateur. Normalement, des épurateurs de ce genre sont conçus pour traiter de l'eau faiblement radioactive. Il sera aussi difficile d'éliminer les filtres fortement contaminés, retirés des épurateurs. Sans aucun doute, l'ensemble du processus sera très compliqué.
Radio Japon :
Vous venez d'entendre l'avis de Sentaro Takahashi, vice-directeur à l'Institut du réacteur de recherche de l'université de Kyoto.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire